
Madame d’Alexis : quand les plantes chuchotent aux cheveux
par Salima Bachar
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On a toutes (et tous) eu ce moment de solitude devant le rayon shampoing. Des promesses qui brillent plus que les cheveux qu’on a sur la tête. “Nutrition extrême”, “brillance divine”, “boucles célestes”… sauf qu’à la fin, on se retrouve souvent avec une tignasse poisseuse ou du foin mal parfumé. Alors forcément, quand une nouvelle marque débarque avec ses flacons sobres et son air de ne pas trop en faire, on reste méfiant. C’est normal.
Mais il y a des surprises qui font du bien. Madame d’Alexis en fait partie. Pas parce que c’est “tendance” ou “green à tout prix”. Mais parce que, dans cette jungle de soins capillaires, c’est peut-être la meilleure marque de soins capillaires naturels qu’on ait croisée ces derniers mois. Oui, carrément. Et non, ce n’est pas une déclaration d’amour aveugle. On a quand même gardé deux neurones critiques pour en parler.
Plus de flotte. Juste de la fleur.
Le premier truc qui claque, c’est ça : pas d’eau dans les formules. Enfin, si. Mais pas n’importe laquelle. Pas l’eau de conduite qu’on aurait pu trouver dans un gel douche d’hôtel. Non. Ici, place aux hydrolats de fleurs. Rose de Damas, camomille, fleur d’oranger… Ça sent bon, mais pas le bon qui vous donne la migraine. Le bon qui vous détend les épaules. Et qui ne sert pas qu’à faire joli, puisqu’il paraît que ces hydrolats balancent direct les bons actifs dans la fibre capillaire.
Alors forcément, on se dit “tiens, c’est original”. Et au bout de deux utilisations, y’a ce petit moment où on passe la main dans ses cheveux et on réalise : c’est plus doux, plus vivant, moins… épuisé. Même si, soyons honnêtes, sur cheveux ultra-abîmés, faut pas espérer une résurrection dès la première minute. Ce n’est pas un miracle en flacon, c’est un soin qui fait les choses bien, mais à son rythme. Et c’est déjà énorme.
Un shampoing qui ne joue pas les stars
Premier test, le shampoing. Il mousse pas comme dans les pubs. Et ça, c’est bon signe. Pas de sulfates, pas de détergents agressifs, donc forcément, ça fait moins “bain de mousse”. Mais au lieu de crisser, les cheveux glissent. Le cuir chevelu ne hurle plus. Même les démangeaisons finissent par se taire après quelques jours. Pas de promesse de chevelure d’ange, mais une vraie sensation de respect. Et franchement, on n’en demandait pas tant.
Le masque : un couteau suisse dans un pot
Alors lui… on ne va pas se mentir, c’est le petit bijou de la gamme. Il fait tout. Pré-shampoing ? Check. Après-shampoing rapide ? Check. Masque de nuit qui vous transforme pas en couscous gras ? Re-check. Le combo karité bio + jojoba + aloe vera fait clairement le taf. Et surtout, il ne laisse pas cette sensation “coquille d’œuf huilée” qu’on déteste après certains masques.
Mais — petite remarque en passant — si vous avez les cheveux très fins, allez-y mollo. Une noix suffit. Vraiment. Sinon, ça peut alourdir. On l’a testé un soir d’enthousiasme. Résultat : brushing au placard pendant deux jours. Donc oui, ça nourrit, mais il faut doser. Comme avec la sauce soja.
Le gommage qui gratte là où ça fait du bien
Le scrub capillaire. Là, on s’est dit : “OK, on pousse le délire un peu loin, non ?”. Sauf qu’en fait, non. C’est logique. Le cuir chevelu, on l’oublie. On le néglige. On l’étouffe sous des kilos de shampoing sec. Ce gommage, c’est genre le reset du crâne. Sels marins, huile de coco, ricin… ça réveille. Ça nettoie. Ça fait circuler le sang. Et visiblement, ça aide les cheveux à repousser plus costaud. Ou au moins, plus sereins.
Les sérums, jour et nuit : chacun sa vibe
Le jour, c’est protection. Texture fine, presque sèche. Parfait pour dompter les mèches rebelles sans coller. Le genre de truc qu’on met avant de sortir, sans penser à se laver les mains après. Le soir, c’est une autre ambiance. On passe en mode “spa des racines”. Lavande, panthénol… ça sent le calme. Ça bosse pendant qu’on dort. Et au réveil, on sent la différence. Ce n’est pas du bluff. C’est progressif. Mais c’est là.
Ce qu’on aime vraiment ? La liberté.
Pas de règles rigides. Pas de mode d’emploi façon MasterChef. Vous avez le temps ? Faites un masque de nuit. Vous êtes à la bourre ? Une goutte de sérum sur les pointes. Madame d’Alexis propose, vous disposez. C’est ça, le vrai luxe. Pouvoir adapter. Improviser. Se faire confiance.
Et puis, ça ne vous parle pas, vous, une marque qui ne cherche pas à plaire à tout le monde ? Qui fait les choses bien, sans crier dans tous les sens ? On n’a pas l’impression d’être pris pour des pigeons. Et ça, c’est déjà beaucoup.
On ne va pas se mentir…
Oui, les prix sont un cran au-dessus du supermarché. Mais clairement, on n’est pas sur la même planète. Et vu la durée des produits (il en faut peu à chaque fois), ça s’équilibre. Si vous cherchez une mousse fluo pour faire joli dans la douche, passez votre chemin. Si vous voulez des formules clean, sensorielles et vraiment efficaces… là, vous tenez quelque chose.
Conclusion ? Non. Juste une envie de recommencer.
On ne va pas en faire des caisses. Ce n’est pas une marque “miracle”. Ce n’est pas non plus une énième étiquette green-washing. C’est une marque qui fait bien. Vraiment bien. Et qui laisse les cheveux parler d’eux-mêmes. Pas besoin d’artifices, pas besoin de tambours.
La meilleure marque de soins capillaires naturels, c’est peut-être celle qui ne vous promet pas la lune… mais vous rend vos cheveux, vos vrais cheveux, plus beaux, plus forts, plus vous.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com