Quels types de fleurs peut-on faire livrer selon les saisons ?
par Salima Bachar
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Les fleurs ont une humeur. Une manière de parler différente à chaque saison. En novembre, inutile de faire semblant : les pivoines sont en vacances, les tulipes encore sous la couette. Pourtant, on peut envoyer des bouquets sublimes. Profonds. Sensuels. Vivants. Il suffit d’écouter les mois. Car une fleur envoyée au bon moment, c’est plus qu’un geste. C’est un accord parfait entre l’instant et l’émotion.
Automne : des fleurs qui crépitent, comme des feuilles
Les chrysanthèmes, à contre-cliché

On les croit tristes, elles sont flamboyantes. Jaunes safran, bordeaux profonds, oranges feu… Les chrysanthèmes réchauffent la grisaille. On les voit trop dans les cimetières, pas assez dans les salons. Et pourtant, elles tiennent longtemps. Elles ont du corps. Un vrai bouquet d’octobre ou de novembre, c’est ça : une brassée de chaleur feutrée, un pull en fleurs. 👉 À titre d’exemple, des réseaux comme Interflora permettent d’en savoir plus sur les fleuristes proposant ce type de bouquets, saison après saison.
Les gerberas, discrets mais francs
Une grosse tête, un cœur noir ou jaune, des pétales qui osent le rose fluo. Les gerberas n’ont pas la prétention des pivoines, mais ils ont la franchise des sourires sincères. Parfaits pour dire “je pense à vous” sans détour, sans mise en scène. Ils font du bien. Et c’est déjà beaucoup.
Les feuillages, les vraies stars
Le bruit du papier qui froisse. L’odeur d’humus humide. Les branches rousses, les baies rouges, les feuilles presque craquantes. En automne, ce sont souvent les feuillages qui volent la vedette. Ils racontent des histoires. Des balades en forêt, des matins brumeux, des bottes crottées. Glissés dans un bouquet, ils posent une ambiance. Sans un mot.
Hiver : bouquets feutrés, contrastes assumés
Les roses rouges, rebelles du froid

Envoyer des roses rouges en janvier, c’est presque un acte de rébellion. Leur velours tranche dans le gris. Leur parfum s’impose. C’est une gifle élégante dans une pièce tiède. On ne les offre pas pour faire joli. On les offre pour faire battre un peu plus fort. D’ailleurs, selon Val’hor, l’interprofession française de l’horticulture, les fleurs cultivées dans le respect des saisons ont souvent plus de tenue, plus de présence. Ce n’est pas qu’une question de fraîcheur. C’est une question d’âme..
Les hellébores, murmures élégants
On les appelle “roses de Noël”. Mais elles n’ont rien d’ostentatoire. Les hellébores poussent quand tout dort. Pétales pâles, verts doux, parfois veinés de rose. Elles ne cherchent pas la lumière, elles la créent. On les envoie en silence, comme on pose un mot doux sur une table.
Les bouquets secs, textures étranges
Parfois dorés, parfois blancs comme la neige, les bouquets d’hiver osent autre chose. Des textures qui crissent, des formes qui résistent, des parfums absents mais une présence forte. C’est un autre langage. Moins immédiat. Plus durable. Un bouquet à garder longtemps, comme un secret qu’on ne veut pas lâcher.
Printemps : le retour des exclamations florales
Les tulipes, nettes et pleines d'élan
Elles arrivent en bande, droites, vives, presque naïves. Des couleurs pures, sans nuance, comme des feutres neufs. Elles claquent visuellement, même sans odeur. Elles disent “ça repart”, “ça pousse”, “ça vit”. Et parfois, ça suffit.
Les pivoines, overdose délicieuse
Des fleurs qui débordent. Trop de pétales, trop de parfum, trop de présence. Mais c’est ce qu’on attend d’elles. On les offre aux gens qu’on aime beaucoup, ou aux silences qu’on ne sait pas combler. Elles sentent l’enfance, la confiture, les robes longues. On en rêve toute l’année. Puis elles arrivent. Et c’est la fête.
Le muguet, petit choc blanc
Il ne fait pas de bruit. Il arrive en mai, parfois même fin avril. Quelques clochettes blanches, une tige frêle… et ce parfum ! Fort, vert, presque enivrant. On ouvre le carton, on ferme les yeux, et on y est. Dans les bois, dans un souvenir, dans un matin frais. On en offre sans faire de discours. Il parle tout seul.
Été : les fleurs prennent de l’assurance
Les tournesols, les yeux ouverts
On ne peut pas les rater. Ils vous fixent. Jaunes puissants, cœurs noirs, tiges rugueuses. Ça sent la paille, la campagne, le soleil de 16h. On les envoie pour réveiller une pièce, ou pour dire “voilà de la lumière, prenez-en”.
Les dahlias, feu d’artifice floral
Leurs pétales s’empilent comme un origami en spirale. Rouge cerise, orange melon, violet aubergine… Chaque dahlia est une expérience. On ne sait pas toujours comment les apprivoiser, mais c’est ça qui est beau. Ils impressionnent. Et ils restent.
Les hortensias, oreillers végétaux
Ronds, denses, parfois bleus comme un ciel d’orage. Les hortensias sentent la pluie tiède, les vacances en Bretagne, les draps fraîchement lavés. Ils ne se pressent pas. Ils s’installent. On les offre pour apaiser. Pour dire “tout va bien, vraiment”. Et pour la fête des mères, ils murmurent sans éclat : “je suis là”.
Choisir la bonne fleur au bon moment, c’est une forme de poésie
On croit souvent que les fleurs sont là pour décorer. C’est faux. Elles racontent. Elles traduisent un instant, une émotion, un silence. Une tulipe en juin ? C’est comme une raclette en plein août. Hors sujet. Un tournesol en février ? Non. Juste non. Ce qui compte, c’est le moment. L’alignement entre la fleur, la saison, l’intention. Et si tant de gens tapent “fleuriste Lyon” ou “fleurs à Paris” sur Google, ce n’est pas pour chercher une déco. C’est pour dire quelque chose, là, maintenant, sans avoir à l’écrire. Le lieu compte, bien sûr, mais c’est le timing qui change tout. Quand la fleur tombe juste, elle touche. Dans le regard. Dans l’air. Dans le cœur. Un bouquet bien choisi ne dit pas seulement "je pense à vous". Il dit : "je vous ai compris". Et ça, franchement, ça n’a pas de prix.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com