Quelle est la différence entre une djellaba et une abaya ?

Quelle est la différence entre une djellaba et une abaya ?

par Salima Bachar

 

Une question de style et d’histoire

Quand on parle de djellaba et d’abaya, c’est un peu comme comparer deux étoiles d’un même ciel. Elles brillent chacune à leur manière, avec une élégance qui traverse les époques. Mais savez-vous vraiment ce qui les distingue ?

La djellaba : un héritage marocain

La djellaba, c’est un classique du Maghreb. Elle évoque des ruelles colorées, l’odeur du thé à la menthe et le son d’un oud au coucher du soleil. Originellement marocaine, elle a conquis le cœur de toute l’Afrique du Nord.

  • Sa forme iconique ... longue et fluide, avec une capuche pointue. Oui, cette capuche a son charme.
  • Les détails qui tuent : broderies fines, boutons artisanaux et couleurs variées. Elle peut être sobre ou éclatante, selon l’humeur du jour.
  • Une tenue polyvalente : elle passe du souk au salon sans effort. Une djellaba en coton pour la journée, une version soyeuse pour les fêtes.

Petite anecdote : saviez-vous que les hommes en portent aussi ? Là-bas, c’est une vraie affaire de famille.

L’abaya : une silhouette venue du Golfe

L’abaya, elle, respire l’élégance discrète des pays du Golfe. Elle incarne un raffinement épuré, une simplicité qui fait mouche. C’est une tenue chargée de traditions, mais qui s’adapte avec une modernité bluffante.

  • Sa coupe signature : toujours longue, mais sans capuche. L’abaya épouse le mouvement, avec une grâce subtile.
  • Des finitions luxueuses : manches brodées, perles, voire strass. Les créateurs rivalisent d’idées.
  • Son essence spirituelle : elle est souvent associée à un mode de vie empreint de modestie.

Un clin d’œil culturel : dans les souks de Dubaï, on en trouve pour tous les goûts, du plus minimaliste au plus extravagant.

Un usage qui fait la différence

Alors, djellaba ou abaya ? Tout dépend du contexte.

  • Pour une journée décontractée : la djellaba s’impose, surtout en été. Sa légèreté est imbattable.
  • Pour un événement chic : l’abaya est reine. Elle transforme instantanément une silhouette en œuvre d’art.
  • Pour le quotidien : les deux font l’affaire, mais l’abaya, plus minimaliste, a un petit côté passe-partout.

Les tissus : un choix déterminant

Parce que oui, tout est dans la matière.

  • Côté djellaba : lin, coton ou laine pour s’adapter aux saisons. La djellaba sait s’ajuster aux caprices du climat.
  • Côté abaya : soie, satin ou tissu nid d’abeille. Elle joue sur des textures plus nobles et souvent plus légères.

Et entre nous, qui peut résister à une abaya en satin noir, fluide comme un ruisseau ?

Couleurs et styles : la touche finale

  • Les djellabas osent : du rouge vif au vert émeraude, elles explorent la palette entière. Même des motifs géométriques ou floraux !
  • Les abayas préfèrent : noir, beige ou blanc. Mais certaines versions modernes cassent les codes avec des tons pastel.

Vous voulez marquer le coup ? Une djellaba colorée pour un mariage ou une abaya brodée pour une soirée. Le résultat ? Vous ne passerez pas inaperçu.

Des symboles au-delà des tissus

Les deux tenues ne sont pas que des vêtements. Elles racontent une histoire, une culture, une identité.

  • La djellaba : symbole d’un artisanat vivant, elle reflète le savoir-faire marocain.
  • L’abaya : porteur d’une élégance intemporelle, elle incarne la simplicité sophistiquée.

Comment les porter avec style ?

Un conseil ? Accessoirisez.

  • Avec une djellaba : sandales plates, bijoux berbères, sac en paille. Le look bohème parfait.
  • Avec une abaya : talons fins, pochette en soie, un foulard léger. Tout est dans les détails.

Et n’oubliez pas : l’attitude fait tout. Que vous portiez l’une ou l’autre, tenez-vous droite, et souriez. Rien n’est plus élégant.

Alors, laquelle vous parle le plus ?

La djellaba pour son côté chaleureux et versatile ? L’abaya pour son raffinement épuré ? Dans tous les cas, vous porterez bien plus qu’un vêtement : une véritable histoire.

FAQ – Quelle est la différence entre une djellaba et une abaya ?

La djellaba et l’abaya, c’est la même chose ?

Non, pas du tout. Même si à première vue elles se ressemblent, ce sont deux vêtements bien distincts. Deux histoires, deux cultures, deux manières de s’envelopper dans la pudeur avec style. L’une vient du Maghreb, l’autre du Moyen-Orient. Et ça change tout dans les détails.

C’est quoi une djellaba, alors ?

La djellaba, c’est la pièce maîtresse de nombreuses femmes (et hommes) au Maroc, en Algérie ou en Tunisie. Elle a une capuche, des manches souvent larges, et tombe jusqu’aux pieds. On la porte autant pour sortir que pour rester chez soi. Elle peut être simple ou ultra travaillée avec des broderies fines, des sfifa en soie ou des boutons traditionnels. C’est un habit ancré, presque patrimonial, transmis de mère en fille.

Et l’abaya ? Quelle différence ?

L’abaya, elle, vient principalement d’Arabie Saoudite, du Koweït, des Émirats. Elle est sans capuche, souvent ouverte ou fermée par un zip ou des boutons. Plus minimaliste, plus fluide, parfois très moderne. C’est un peu la robe noire du Golfe, qu’on porte par-dessus ses vêtements. Son rôle ? Couvrir avec élégance. Mais avec une sobriété bien pensée, parfois twistée par des créateurs de mode très inspirés.

La coupe est différente ?

Oui, totalement. La djellaba est souvent ample, droite, avec des manches plus intégrées et une vraie capuche pointue (la fameuse “qob”). L’abaya, elle, joue sur les formes plus fluides, sans capuche, avec des manches kimono, des détails discrets, parfois même en tissu satiné ou transparent par endroits (tout en restant pudique, évidemment).

On peut porter les deux dans les mêmes occasions ?

Ça dépend. La djellaba est plus traditionnelle, ancrée dans le quotidien nord-africain. On la porte pour une visite familiale, une fête, ou même pour sortir faire ses courses. L’abaya est souvent portée par-dessus une tenue, surtout dans les pays du Golfe, parfois avec un hijab coordonné. En France ou en Europe, on les voit toutes les deux, souvent revisitées façon “modest fashion”.

Est-ce qu’il y a une connotation religieuse ?

Pas directement. Ni la djellaba ni l’abaya ne sont des obligations religieuses. Mais elles s’inscrivent toutes deux dans une culture de pudeur, souvent liée à l’islam. On choisit ces vêtements pour être couverte, élégante, respectueuse, tout en affirmant son identité. Et parfois aussi… juste parce que c’est beau et confortable !

Et les tissus ? C’est pareil ?

Non plus. Les djellabas sont souvent en coton, en laine (surtout pour les modèles masculins ou d’hiver), en lin ou en soie légère pour les cérémonies. Les abayas, elles, sont très souvent faites en tissu nidha, chiffon ou crepe, légers et fluides. L’objectif : que ça glisse, que ça flotte, que ça accompagne les gestes avec grâce.

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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