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par Salima Bachar
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Loi EGALIM : le ventre du débat, pas sa coquille
Il y a des lois qui passent en douce. Et puis il y a la loi EGALIM, qui claque comme un couvercle de marmite mal vissé. Vous en avez peut-être entendu parler à la télé, dans un débat, ou en lisant une étiquette de supermarché. Mais au fond, c’est quoi cette bête-là ?
EGALIM, c’est un mot-valise. Un peu pompeux, un peu marketing. Il vient de ÉGAlité et ALImentation. Officiellement, c’est une loi née en 2018, après des États Généraux de l’Alimentation. L’objectif ? Mieux rémunérer les agriculteurs, protéger l’environnement et garantir une alimentation plus saine.
Sur le papier, ça en jette. Mais dans l’assiette, ça donne quoi ?
Mieux payer ceux qui cultivent la terre
Imaginez : un maraîcher qui bosse six jours sur sept, les bottes pleines de boue, les reins cassés… et qui vend sa tomate 20 centimes. Pendant que le supermarché la revend 2 euros. Cherchez l’erreur.
C’est contre ça que la loi EGALIM veut taper du poing. Elle impose une meilleure répartition de la valeur entre producteurs, transformateurs et distributeurs. En gros ? On ne négocie plus les prix comme des bouts de ficelle. Les agriculteurs doivent partir d’un “prix plancher”, basé sur leurs coûts de production.
Alors, ça marche ? Sur le terrain, les avis sont partagés. Certains agriculteurs soufflent un peu. D’autres disent que ça reste du vent. Trop de contournements. Trop de paperasse. Et toujours pas assez de reconnaissance. C’est un peu comme repeindre une façade sans toucher aux fondations…
Du bio, du bon, du juste
Autre ambition d’EGALIM : mettre plus de qualité dans les cantines. Plus de bio, moins de plastique. Et surtout, plus de produits locaux. On parle ici des assiettes des enfants, des seniors, des hôpitaux. Pas juste de celles des bobos parisiens.
Depuis 2022, la loi impose 50 % de produits durables dans la restauration collective. Dont 20 % de bio. Dit comme ça, ça fait rêver. Mais sur le terrain, certains chefs de cuisine doivent jongler avec des budgets riquiqui. Du genre “faire un festin avec un radis”. Pas simple de concilier écologie, goût et finances…
Et puis il y a les incohérences : du bio importé, des légumes de saison venus d’Espagne, et du local introuvable… Un vrai casse-tête logistique. Comme si on demandait à un funambule de danser sur un fil.
Des pesticides, des dates et des doggy bags
La loi ne s’arrête pas là. Elle touche aussi des sujets qu’on trouve dans nos placards.
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Fin des promotions agressives sur la bouffe ultra-transformée (oui, les lots de 3 paquets de gâteaux à -70 %, c’est fini).
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Interdiction des pesticides dans certaines zones sensibles.
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Obligation pour les restos de proposer des doggy bags (histoire de limiter le gaspillage et d’éviter de jeter une entrecôte encore tiède).
Des petites choses, parfois invisibles. Mais qui, mises bout à bout, peuvent transformer le quotidien.
Et maintenant ?
La loi EGALIM, c’est un peu comme une recette ambitieuse : des beaux ingrédients, des bonnes intentions… mais une cuisson compliquée. Les producteurs râlent, les distributeurs s’adaptent, les consommateurs hésitent.
Est-ce que ça marche ? Pas encore totalement. Trop de dérogations, pas assez de contrôles. Et surtout, une question qu’on n’a pas osé poser : est-ce que nous, en tant que citoyens, on est prêts à payer le juste prix ?
Parce que derrière une tomate plus chère, il y a un visage. Un champ. Une main caleuse. Et peut-être un monde un peu plus équitable.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
📮 Un mot doux, une question, un souvenir à partager ?
Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com