"Barakallahoufik": quelle définition?
par Salima Bachar
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Barakallahoufik" (بارك الله فيك) est une expression en arabe qui signifie "Que Dieu te bénisse" ou "Que la bénédiction de Dieu soit sur toi". C’est une formule de gratitude ou de reconnaissance utilisée pour exprimer des remerciements sincères.
Elle peut être utilisée dans différents contextes :
- Pour remercier quelqu'un d'un geste ou d'une parole bienveillante.
- Pour souhaiter du bien à quelqu'un.
La réponse courante à cette expression est souvent "wa fik barakallah" (و فيك بارك الله), qui signifie "Et que Dieu te bénisse également".
“Barakallahoufik” : quelle est la vraie signification derrière ce mot vibrant ?
“Barakallahoufik”. Ça claque, ça résonne. Et surtout, ça touche.
Un mot qu’on a peut-être entendu au détour d’une rue, après une aide rendue, ou en réponse à un compliment. Un mot simple. Mais pas anodin. Pas du tout.
Derrière ses sonorités chantantes, il cache un trésor. Un vœu, une prière, un lien.
Une formule courte, mais chargée d’amour
Traduction rapide : “Que Dieu vous bénisse”. Mais ce serait réducteur, non ?
C’est comme résumer un coucher de soleil à “du orange”.
Parce que Barakallahoufik (بارك الله فيك), c’est bien plus que ça. C’est un souhait profond, presque une offrande invisible. Une manière de dire : “Je ne peux pas vous rendre ce que vous avez fait… alors je demande à Dieu de le faire.”
Et déjà là, ça émeut. On sent que ce n’est pas juste une formule lancée en l’air. C’est une reconnaissance sacrée, tissée dans la foi, mais offerte avec le cœur.
Une construction divine dans les mots
Petit détour par la racine arabe. Le mot vient de “baraka”, qui signifie la bénédiction. Une bénédiction divine, rien que ça. Celle qui fait pousser des graines dans le désert. Celle qui transforme un repas modeste en festin partagé.
Et puis il y a “Allah”, bien sûr. Le lien vertical, le souffle de l’invisible.
Enfin, “fik”, c’est “en toi”. Une bénédiction en vous. En votre être, votre cœur, vos gestes.
Résultat ? “Barakallahoufik”, c’est presque comme souffler du miel sur quelqu’un. Une façon poétique de dire merci… mais en confiant cette gratitude à Dieu.
Quand est-ce qu’on l’utilise ?
Dans la vie quotidienne, souvent. Très souvent.
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Quelqu’un vous aide à porter vos sacs ? Barakallahoufik.
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Une amie vous prépare un repas ? Barakallahoufik.
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Un inconnu vous rend un service ? Toujours pareil.
Et ça fait quelque chose. Parce que cette phrase a un effet miroir : elle vous revient dans le cœur. Comme un petit rayon de lumière que vous avez reçu en retour de votre action.
Franchement, on devrait l’utiliser plus souvent. Même en dehors du cadre religieux. Parce que c’est une manière élégante, spirituelle et simple de dire merci, sans tomber dans la politesse automatique.
Et pour les femmes ? Y a-t-il une variante ?
Oui, et c’est là qu’on sourit. Car la langue arabe aime la précision.
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À un homme : Barakallahoufik
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À une femme : Barakallahoufiki
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À plusieurs : Barakallahoufikoum
C’est doux, non ? On ajuste le mot à la personne. Comme un vêtement cousu main. C’est ce genre de détails qui montrent l’âme des mots.
Ce que ça dit, au fond…
On vit dans un monde où “merci” se dit souvent machinalement. Où l’on oublie parfois de poser vraiment sa gratitude. Avec intention. Avec cœur.
“Barakallahoufik”, c’est un retour aux sources. Une manière de rappeler que chaque bienfait mérite une réponse pleine. Une réponse qui élève. Qui bénit.
Même pour une toute petite chose. Même pour un sourire.
Et quelque part, ça reconnecte. Pas seulement à Dieu. Mais aux autres. À l’humanité. À cette beauté discrète des relations sincères, désintéressées, porteuses de lumière.