Elles sont un vêtement pour vous en arabe

Elles sont un vêtement pour vous en arabe

par Salima Bachar

L'expression "elles sont un vêtement pour vous" provient du Coran, où elle est utilisée pour décrire la relation entre les époux.

Le verset complet, souvent cité pour illustrer la proximité et l'harmonie dans le mariage, se trouve dans la sourate Al-Baqarah (2:187) : "Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles."

En arabe, cela se dit : "هن لباس لكم وأنتم لباس لهن"

Ce verset souligne l'idée que les maris et les femmes se protègent et se soutiennent mutuellement, à l'image des vêtements qui protègent et embellissent

La transcription phonétique du verset arabe "هن لباس لكم وأنتم لباس لهن" est la suivante :

hunna libāsun lakum wa antum libāsun lahunna

Cette transcription peut vous aider à prononcer le verset en arabe avec plus de précision.

FAQ : ce que révèle vraiment « Elles sont un vêtement pour vous »

Pourquoi une métaphore vestimentaire dans un texte sacré ?

Parce que les mots simples touchent plus fort. Un vêtement, tout le monde connaît. Ça couvre, ça réchauffe, ça cache, ça rassure, ça embellit aussi. En comparant l’épouse (et l’époux !) à un vêtement, le Coran ne parle pas de mode, mais d’intimité. De ce lien discret, quotidien, essentiel. C’est une image à la fois concrète et infiniment délicate. Une manière de dire : vous êtes la protection, le réconfort et la pudeur de l’autre.

Est-ce que cette image concerne uniquement l’aspect physique ?

Non, et c’est justement là que c’est puissant. Le vêtement ici n’est pas qu’un drap sur un corps, c’est tout ce qu’on ne voit pas. Le soutien moral, la sécurité émotionnelle, la présence invisible mais constante. Quand tout va bien, on ne remarque même plus son vêtement. Et quand il manque, on sent tout de suite le froid. Ce verset parle donc aussi d’affection, de respect mutuel, de cette tendresse silencieuse qui fait tenir un couple.

Pourquoi dit-on souvent que ce verset est central dans la vision du couple musulman ?

Parce qu’il résume en une phrase ce que beaucoup de discours n’arrivent pas à transmettre. Il ne parle pas d’autorité, de rôle, d’obligation. Il parle de proximité douce, d’équilibre. Il met l’homme et la femme sur le même plan : « elles sont » / « vous êtes ». Pas de hiérarchie, mais une réciprocité. Le mariage vu comme une enveloppe protectrice mutuelle, pas comme un contrat sec. C’est une révolution, glissée dans un mot.

Le verset parle-t-il uniquement des époux mariés ?

Oui, dans le contexte précis. Le verset 2:187 évoque les règles du jeûne pendant le Ramadan, et rappelle que les relations entre époux sont permises même la nuit, parce qu’ils sont l’un pour l’autre un vêtement. Mais l’esprit du verset va au-delà. Il inspire une certaine idée de l’amour licite, de la relation engagée, de la tendresse au cœur du halal. Ce n’est pas une phrase à sortir à n’importe qui : c’est un verset sacré. Il a du poids.

Est-ce une belle phrase à utiliser dans un discours de mariage ?

Absolument. Et beaucoup le font. Ce verset, c’est un bijou poétique, à glisser dans un vœu, une lettre, une prière. Il dit tant, en si peu. Il touche, sans exagérer. Il élève l’amour sans l’idéaliser. Et il parle à tout le monde, même à celles et ceux qui ne maîtrisent pas l’arabe ou qui ne sont pas pratiquants. C’est une formule qui traverse les cœurs sans forcer la porte.

Peut-on la prononcer même sans connaître l’arabe ?

Oui, tant qu’on comprend ce qu’on dit. C’est là que la transcription "hunna libāsun lakum wa antum libāsun lahunna" est précieuse. Elle permet de prononcer les mots avec respect, même sans être arabophone. Et puis, c’est une belle manière de s’approprier le texte sacré, sans le dénaturer. Comme une façon de s’en approcher, pas à pas.

Quelle est la place de ce verset dans la culture musulmane ?

Il est très souvent cité. Dans les prêches du vendredi, les cours de fiqh, les textes de préparation au mariage, les chansons religieuses, même parfois dans les arts calligraphiques. C’est un verset qui apaise, qui rappelle que le couple n’est pas un rapport de force, mais une alliance tendre. Ce n’est pas un slogan. C’est une base.

Est-ce que les hommes et les femmes y trouvent le même écho ?

Souvent oui. Parce que le verset parle aux deux, sans détour. C’est rare dans des textes anciens, et c’est ce qui le rend si précieux. La femme n’est pas un simple ornement. L’homme non plus. Tous deux sont vêtement pour l’autre. Ça crée une égalité poétique, presque silencieuse, mais très forte. Et dans beaucoup de couples, ce verset est un rappel discret, comme un fil doré qui relie même quand les jours sont moins lumineux.

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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