
Graine de Nigelle Islam sorcellerie
par Salima Bachar
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NB : Cet article aborde la graine de nigelle à la croisée des usages spirituels, médicinaux et populaires. Il ne s'agit en aucun cas de promouvoir la sorcellerie ou des pratiques interdites en Islam. Au contraire, il s’agit ici de comprendre les croyances, les gestes, les traditions qui entourent cette graine dans certaines cultures musulmanes, sans les confondre avec des actes illicites. Dans l’Islam, la sorcellerie est strictement interdite, mais la nigelle, elle, reste un remède naturel et béni, reconnu par les textes, quand elle est utilisée avec foi et discernement.
Vous vous trouvez à l’orée d’un mystère ancien où la graine de nigelle, tel un astre caché dans la nuit, éclaire les chemins obscurs de la sorcellerie islamique. Imaginez cette petite graine noire comme une clé enchantée, ouvrant les portes secrètes des traditions et des croyances millénaires. Chaque grain est une étoile scintillante dans le firmament des rituels, tissant des liens invisibles entre le visible et l’invisible. À travers ce voyage poétique, découvrez comment la nigelle devient le fil d’or reliant magie et spiritualité, dévoilant les harmonies secrètes d’un héritage mystique fascinant.
En Islam, la graine de nigelle est connue sous le nom de "habbat al-sawda"
- La graine de nigelle est considérée comme ayant diverses propriétés médicinales et est souvent qualifiée de graine bénie en raison de sa mention dans plusieurs traditions islamiques.
- Le Prophète Muhammad (paix soit sur lui) aurait dit : "Dans la graine de nigelle, il y a une guérison pour chaque maladie, sauf la mort" (Sahih Bukhari).
- En raison de ce hadith et d'autres récits, de nombreux musulmans croient aux bienfaits pour la santé de la graine de nigelle et l'intègrent à leur alimentation et à leurs remèdes pour certains maux.
- La graine de nigelle est très appréciée pour ses propriétés médicinales
La graine Nigelle n'a aucun lien avec la sorcellerie ou la magie en Islam
- L'Islam interdit toutes les formes de sorcellerie, de magie et toutes les pratiques impliquant l'invocation d'esprits maléfiques ou d'entités surnaturelles.
- La sorcellerie, la magie et d'autres formes de magie noire sont considérées comme des péchés et sont interdites en Islam.
- S'engager dans de telles pratiques va à l'encontre des enseignements de l'Islam et peut entraîner de graves conséquences
Qu’est-ce que la graine de nigelle exactement ?
Petite, noire, presque banale à première vue. Et pourtant, la graine de nigelle (appelée aussi habba sawda ou cumin noir) cache un pouvoir ancestral dans son minuscule corps. Elle pousse discrètement, mais elle soigne puissamment. Elle est utilisée depuis des millénaires, dans le monde arabe, en Asie, en Afrique… comme remède naturel contre tout un tas de maux : rhumes, maux de tête, douleurs articulaires, digestion capricieuse, fatigue persistante, et même stress nerveux.
Elle a ce goût légèrement amer, entre le poivre et le thym, et une odeur qui reste dans la gorge. Mais elle marque. Elle intrigue. Et dans l’Islam, elle est bien plus qu’une simple plante médicinale.
Est-ce que la graine de nigelle est mentionnée dans les textes islamiques ?
Oui. Et pas qu’un peu.
Un hadith célèbre, rapporté par Boukhari et Mouslim, affirme que le Prophète Muhammad (ﷺ) aurait dit :
« La graine noire est un remède contre toute maladie, sauf la mort. »
Pas besoin d’en faire des tonnes. Ce hadith suffit à faire de la graine de nigelle un trésor spirituel et médical pour beaucoup de croyants. Une plante-bénédiction, dotée d’un secret thérapeutique, que même la science moderne a commencé à prendre au sérieux.
Alors oui, dans la tradition musulmane, cette graine a une aura. Pas magique. Mais bénie. Et ça change tout.
Est-ce que la graine de nigelle protège contre la sorcellerie ?
Ici, les choses deviennent plus sensibles.
Beaucoup de gens — dans les pays musulmans comme ailleurs — utilisent la graine de nigelle dans le cadre de protection spirituelle, en lien avec la ruqya, c’est-à-dire les pratiques de guérison par le Coran. Pas parce qu’elle serait magique. Mais parce qu’elle serait bénéfique pour le corps… et apaisante pour l’âme.
Certains disent qu’elle “purifie de l’intérieur”, qu’elle chasse les mauvaises ondes, qu’elle renforce le bouclier spirituel. Et dans les cas de sihr (sorcellerie en arabe), elle est parfois conseillée en complément d’une ruqya.
Mais attention. Ce n’est pas une potion magique. Ce n’est pas un anti-djinn automatique. Elle ne remplace ni la prière, ni les versets du Coran. Elle accompagne. Elle soutient. Comme un remède du cœur et du ventre, pas comme un sortilège inversé.
Comment utiliser la graine de nigelle dans un cadre spirituel ?
Certains l’utilisent en huile, frottée sur le corps, surtout au niveau de la poitrine, du dos ou du front. D’autres la mélangent avec du miel, à jeun le matin, en récitant des invocations. Et il y a ceux qui en font infuser quelques graines dans de l’eau chaude, à boire doucement, comme un geste de soin envers soi-même.
Il y a des personnes qui en mettent quelques-unes dans un petit tissu sous l’oreiller, ou dans les vêtements. Pas pour faire un talisman. Mais parce qu’elles associent cette graine à la bénédiction (baraka).
Encore une fois, il ne s’agit pas de superstition. Mais de tradition intime, transmise de grand-mère en mère, de guérisseur en croyant, de bouche à oreille. Des gestes chargés de foi, de respect, de simplicité.
Est-ce qu’on peut l’utiliser pour se protéger d’un mauvais œil ?
Oui, certains le font. Encore une fois, pas comme une baguette magique, mais comme un acte de prévention énergétique.
Le mauvais œil (al-‘ayn) est reconnu dans la tradition islamique. Il fait partie des réalités invisibles. Et la graine de nigelle, par son effet à la fois calmant et tonifiant, est parfois utilisée pour “dégager” les énergies lourdes, notamment en combinaison avec le Coran, le dhikr (rappel d’Allah) et la lecture de la sourate Al-Falaq, An-Nas et Al-Baqara.
C’est un petit bouclier de la nature, pas une armure. Elle ne fait pas tout, mais elle aide à tenir debout. Et parfois, c’est tout ce dont on a besoin.
Est-ce que la graine de nigelle peut être utilisée à mauvais escient ?
Malheureusement, oui.
Certaines personnes, peu scrupuleuses, mélangent cette graine avec des pratiques douteuses, des soi-disant “remèdes magiques”, voire des pactes ou des formules de sorcellerie. Pas dans la tradition islamique, bien sûr. Mais dans des cercles où on joue avec l’ombre.
Et c’est là que la confusion arrive. Parce que certains commencent à craindre la graine de nigelle, à cause de son usage détourné. Alors qu’en vérité, ce n’est pas l’objet en soi qui est néfaste. C’est l’intention qu’on y met.
La graine, elle, reste la même. C’est la main qui la donne qui change tout.
Est-ce dangereux de l’utiliser sans savoir ?
Pas dangereuse comme un poison, non. Mais il faut savoir doser.
Elle est très concentrée. Elle peut être irritante à forte dose. Et certaines personnes, notamment les femmes enceintes ou celles qui prennent des traitements spécifiques, doivent demander conseil avant d’en consommer régulièrement.
Mais sur le plan spirituel ? Ce n’est jamais dangereux de faire confiance à une plante bénie si on l’utilise avec respect, sans attente magique, et toujours en accompagnement d’une pratique saine. Lire le Coran, faire ses prières, invoquer avec sincérité… la graine ne fait que compléter ce travail-là. Elle n’est pas une solution miracle. Mais une alliée.
Que disent les exorcistes musulmans (raqi) à ce sujet ?
La plupart des raqi traditionnels — ceux qui restent ancrés dans le Coran, pas dans les dérives ésotériques — reconnaissent la valeur de la graine de nigelle. Ils l’utilisent souvent en complément de la ruqya, sous forme d’huile, à appliquer ou à boire. Certains la mélangent avec de l’eau coranisée ou avec du miel pur.
Mais ils vous diront aussi ceci : ce n’est pas elle qui guérit. C’est Allah. Et cette phrase, aussi simple soit-elle, dit tout. Le reste, c’est du support. Un coup de pouce. Une main tendue par la création divine. Mais pas une fin en soi.
Et si je n’ai pas de problème de sorcellerie ? Est-ce que ça reste utile ?
Oui. Mille fois oui.
On n’a pas besoin d’être attaqué pour vouloir se renforcer. On peut boire une tisane de nigelle juste pour soutenir le corps. Pour soulager un estomac nerveux. Pour se sentir plus solide. Pour entretenir le calme intérieur. Parce que cette graine, au fond, c’est de la résistance en miniature.
Elle est là pour les jours où le cœur fatigue. Pour les moments où le mental se brouille. Pour les matins sans énergie. Et rien que pour ça… elle vaut la peine d’être connue.
La graine de nigelle n’est pas un mythe. Ce n’est pas non plus une superstition. C’est un cadeau discret, enfoui dans la terre, mais transmis dans les cœurs depuis des siècles. En Islam, elle fait partie de ces trésors simples qui disent : “Soigne-toi. Protège-toi. Mais n’oublie pas la source de toute guérison.” Et ça… c’est une vérité qui ne s’achète pas.
NB : Même si certaines personnes associent la graine de nigelle à des rituels ou des protections spirituelles, rien dans l’Islam n’autorise son usage dans des contextes liés à la sorcellerie, à la magie noire ou à l’invocation d’esprits. Ce texte ne fait que refléter des pratiques culturelles parfois floues, sans jamais en faire la promotion. La nigelle reste une graine bénie dans la tradition prophétique, un soutien naturel, pas un outil surnaturel. Toute guérison vient de Dieu — la nigelle, elle, ne fait qu’accompagner.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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