
Hadith briser le coeur d'une femme: ce qu'il ne faut pas faire
par Salima Bachar
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Dans les hadiths, le Prophète Muhammad (PSL) nous enseigne que briser le cœur d'une femme est un acte lourd de conséquences spirituelles et morales. La femme, en tant qu’épouse, mère, fille ou sœur, est un être qui mérite respect et considération, et toute forme de mépris ou de maltraitance envers elle est fermement réprimée dans l'Islam. La sensibilité du cœur féminin est un trésor à préserver, et les hadiths insistent sur l’importance de la bienveillance, du soutien et du respect envers les femmes. Mais que faut-il éviter pour ne jamais blesser ou trahir cette confiance sacrée ? Explorons ensemble les enseignements prophétiques qui nous montrent comment honorer et préserver le cœur des femmes dans nos vies.
Que nous disent les hadiths sur le fait de jamais briser le coeur d'une femme ou d'autrui de manière plus générale?
Les hadiths soulignent l'importance de traiter les autres avec bienveillance, respect et compassion, et de ne pas causer intentionnellement de douleur ou de chagrin à autrui, que ce soit à une femme ou à toute autre personne. Voici 4 hadiths qui illustrent cet enseignement :
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"Celui qui ne fait pas preuve de miséricorde envers les autres, la miséricorde ne lui sera pas accordée" Ce hadith nous rappelle l'importance d'être compatissant envers les autres et de traiter les gens avec bienveillance, car notre comportement envers autrui détermine la façon dont nous serons traités.
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"Le croyant n'est pas celui qui se remplit l'estomac alors que son voisin a faim" Ce hadith souligne l'importance de prendre soin des besoins des autres, de partager et d'aider ceux qui sont dans le besoin, afin de préserver leur dignité et de ne pas leur causer de souffrance.
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"Ne blessez pas les sentiments des autres, car Dieu peut blesser les vôtres" Ce hadith nous rappelle d'être prudents avec nos paroles et nos actions, et de ne pas causer intentionnellement de la peine ou de la tristesse à autrui, car cela peut revenir nous affecter.
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"Aucun d'entre vous ne sera un vrai croyant tant qu'il ne désire pas pour son frère ce qu'il désire pour lui-même" Ce hadith souligne l'importance de traiter les autres avec la même considération et le même respect que nous souhaitons pour nous-mêmes. Il nous encourage à faire preuve d'empathie et à agir de manière bienveillante envers les autres.
Hadith : briser le cœur d’une femme, une faute que le ciel voit
Ce n’est pas juste un cœur. C’est un monde.
Un battement, et tout bascule. Un mot, un silence, un geste. Et ce cœur-là, celui d’une femme, se fend. Doucement. Sans bruit. Pas de fracas, mais une fissure sourde. Invisible à l’œil nu. Mais pas à Celui qui voit tout.
Dans l’islam, le cœur est sacré. Encore plus quand il appartient à une femme qui aime. Qui donne. Qui pardonne mille fois. Qui croit encore, même quand tout en elle lui hurle de partir.
Et pourtant… certains cassent ça. D’un revers de phrase. D’un mépris glissé entre deux habitudes.
Les hadiths ? Ils ne passent pas ça sous silence.
“Le croyant le plus complet dans la foi…”
“…est celui qui a le meilleur comportement, et les meilleurs d’entre vous sont ceux qui sont les meilleurs envers leurs femmes.”
(Hadith rapporté par At-Tirmidhi)
Pas plus clair. Le lien entre foi et comportement est direct.
Pas question de séparer la prière du respect. Les invocations des intentions. Ce hadith renverse la table : la foi, la vraie, se voit dans la tendresse, pas dans les apparences.
Briser le cœur d’une femme, c’est donc une contradiction spirituelle. Un décalage entre les mots et les actes. Entre le tapis de prière et le regard fuyant. Entre le Coran lu à voix haute, et les silences qui blessent.
Ce que la religion pèse… c’est le cœur
Un autre hadith secoue, sans filtre :
“Celui qui n’est pas miséricordieux envers les gens, Allah ne sera pas miséricordieux envers lui.”
(Bukhari, Muslim)
La miséricorde. Pas juste un mot joli. Une force douce. Une manière d’aimer sans écraser. De corriger sans humilier. De parler sans blesser.
Quand une femme est rabaissée, humiliée, ignorée… où est la miséricorde ? Où est l’éthique ? Le cœur qu’elle porte n’est pas un meuble. Ce n’est pas un objet qu’on peut déplacer, ou laisser de côté.
Les hadiths sur la compassion ne sont pas là pour enjoliver un discours. Ils sont là pour rappeler : chaque blessure laissée sans soin a un prix.
Et si c’était votre propre cœur qu’on abîmait ?
Petite anecdote rapportée : un jour, le Prophète ﷺ vit un homme hausser le ton contre sa femme. Il ne dit pas “c’est leur problème”, ni “c’est privé”. Il le reprit avec calme, mais fermeté. Et il dit :
“Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui sont les meilleurs envers leurs femmes.”
(Hadith multiplement rapporté)
Encore une fois, le comportement devient critère d’excellence.
Ce n’est pas l’homme le plus pratiquant, le plus savant ou le plus riche… c’est celui qui sait prendre soin d’un cœur fragile. Et dans la balance divine, un cœur consolé pèse parfois plus lourd qu’un long sermon.
Briser un cœur, c’est s’éloigner de la lumière
Et le silence ? Il fait aussi mal qu’un cri.
On croit, à tort, que faire mal à une femme, c’est crier, insulter, taper. Mais il y a pire, parfois. Le silence froid. L’absence. Le retrait. L’indifférence.
Et ça aussi, les hadiths le pointent :
“Le sourire envers ton frère est une aumône.”
(Muslim)
Alors… imaginez pour une épouse, une femme aimée, une compagne de route. Lui retirer un regard doux, une attention sincère, c’est lui retirer une part de dignité.
Et Allah, Lui, voit les cœurs lourds de solitude. Même dans un lit partagé.
Une injustice dans le couple, ce n’est pas anodin
L’injustice, même microscopique, laisse une trace. Elle use. Elle ronge.
Le Prophète ﷺ disait :
“Craignez l’injustice, car l’injustice sera ténèbres le Jour du Jugement.”
(Muslim)
Quand on brise une femme, parfois c’est en pensant que ce n’est “pas si grave”. Que “ça passe”. Mais dans les cieux, tout est enregistré. Les blessures non dites. Les larmes avalées. Les espoirs étouffés.
Ce que ces paroles nous soufflent, en creux
Aimer, c’est préserver le cœur qu’on nous confie
Quand une femme aime, elle se donne. Entière. Sans calcul. Et ce don, dans l’islam, est un dépôt sacré.
Le Prophète ﷺ l’a dit :
“Chacun de vous est un berger, et chacun est responsable de son troupeau.”
(Bukhari, Muslim)
Et oui, le cœur d’une femme fait partie de ce qu’on doit protéger. Respecter. Élever. Pas piétiner.
Ce n’est pas la grandeur qui fait l’homme. C’est sa douceur.
Dans un monde où on confond encore virilité et dureté, ce rappel est salutaire. La vraie force, selon les hadiths, c’est de ne pas céder à la colère. De savoir écouter. De savoir demander pardon.
Briser un cœur, c’est facile. C’est lâche, même. Le protéger, jour après jour, même quand on est fatigué, même quand on doute… ça, c’est noble.
Et maintenant ?On a tous blessé, un jour. Par maladresse. Par égoïsme. Par fatigue. Mais le vrai courage, c’est de réparer. De recoudre ce qu’on a déchiré. Pas avec des mots creux. Mais avec de vrais gestes, simples, sincères.
Et pour ceux qui ont été brisés ? Ces hadiths sont aussi là pour dire : Vous avez été vues. Vous avez été entendues. Et Celui qui connaît les cœurs saura vous rendre justice. Un jour ou l’autre.