
Hadith Les actes ne valent que par leurs intentions
par Salima Bachar
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Les intentions, selon les hadiths, c’est comme la racine invisible d’un arbre majestueux, la source secrète qui nourrit et donne sens à chaque acte que nous posons. Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) nous rappelle que ce n’est pas seulement l’acte visible qui compte, mais la sincérité et la pureté de l’intention qui l’accompagnent. Que signifie véritablement ce hadith fondamental, et comment peut-il nous guider dans notre vie quotidienne ? Découvrez l’importance des intentions dans l’Islam et comment elles transforment nos actions en actes de foi.
Quel hadith mentionne les actes et les intentions?
- "Les actes ne valent que par les intentions, et chacun sera récompensé selon son intention. Ainsi, celui qui émigre pour Allah et Son messager, son émigration sera pour Allah et Son messager ; et celui qui émigre pour obtenir quelque chose de ce bas monde ou pour épouser une femme, son émigration sera pour ce à quoi il a émigré"
- Ce hadith met l'accent sur l'importance des intentions dans les actions que nous accomplissons.
- Selon ce principe, la valeur et la récompense d'un acte dépendent de l'intention derrière cet acte.
- Si notre intention est sincère et dirigée vers l'obéissance à Allah et la recherche de Sa satisfaction, alors notre acte sera considéré comme vertueux et sera récompensé en conséquence.
Que se passe t-il si notre intention est corrompue?
- Si notre intention est corrompue, orientée vers des gains matériels ou des motifs égoïstes, alors notre acte perd de sa valeur spirituelle.
- Ce hadith nous rappelle également l'importance de l'intention dans notre adoration quotidienne, telle que la prière, le jeûne, la charité et autres actes de bien.
- Il nous encourage à examiner nos motivations et à purifier nos intentions, afin de rechercher la satisfaction divine plutôt que la reconnaissance des autres ou des avantages personnels.
Les actes ne valent que par leurs intentions : parole immense, sens intime
C’est le genre de phrase qui colle à l’âme. On la lit à 15 ans, on la comprend à moitié. On la relit à 40, elle fait pleurer. Parce qu’elle parle d’intime, de vrai, de ce qui ne se voit pas. Elle vient gratter la façade, pour interroger le cœur.
Faire quelque chose, c’est bien. Mais pourquoi on le fait, ça change tout. Et ça… Dieu seul le sait.
Un rappel qui casse les masques
Dans ce hadith, le Prophète ﷺ ne parle pas de résultats. Ni de bruit. Ni d’image. Il parle d’intention (niyya). Ce truc invisible. Celui qu’on planque parfois même à soi-même.
Et il nous dit ça sans détour :
Peu importe l’action.
Ce qui compte, c’est la graine cachée dedans.
Faire une aumône pour briller ? Zéro point. Aider quelqu’un pour le selfie ? Zéro aussi.
Mais offrir un verre d’eau, avec sincérité, même tremblant… là, c’est lourd. Ça pèse dans la balance. Parce que c’était pour Allah. Pour le bien. Pour rien d’autre.
Dans le quotidien : tout peut devenir acte sacré
Ce hadith n’est pas juste pour les grandes œuvres. Il sert tous les jours.
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Faire le ménage chez soi, avec l’intention de protéger sa famille.
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Travailler dur, avec l’intention de nourrir halal.
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Préparer un plat, avec l’intention de créer de la paix à table.
Même dormir peut devenir un acte de foi, si on y met la bonne intention. C’est ça, la beauté de l’islam : la conscience transforme tout.
Et si l’intention est floue ?
Bonne question. Parce que parfois, on agit sur l’automatique. On fait les choses, mais on ne sait même plus pourquoi. Là aussi, ce hadith devient une lanterne.
Il pousse à s’arrêter une seconde. À se demander :
Est-ce que je le fais pour être vu ?
Pour être aimé ?
Par habitude ?
Ou pour le bien, sincèrement, sans chercher de retour ?
Et même si l’intention est abîmée, la corriger suffit. L’ajuster. La remettre dans l’axe.
Une perle pour les initiés, un miroir pour tous
Ce hadith est souvent cité au début des grands recueils, notamment dans les 40 hadiths de l’imam An-Nawawi. Ce n’est pas un hasard. Il pose les bases. Comme une clé qui ouvre toutes les portes.
Certains savants ont même dit :
Ce hadith seul suffit à construire toute la religion.
Faut dire qu’il résume tout : la foi, l’humilité, l’authenticité.
Et dans la tradition orientale ? On l’a toujours su
Dans les maisons du Maghreb, chez les sages du Moyen-Orient, on ne cite pas toujours les textes, mais on vit ce principe.
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“Fais-le pour Dieu.”
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“Ne cherche pas les applaudissements.”
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“Ce qui vient du cœur va au cœur.”
Des phrases simples, mais qui disent la même chose. L’intention, c’est le vrai moteur.
Même dans les gestes rituels, on commence par une niyya. Avant de prier. Avant d’entrer au hammam. Avant un jeûne. Parce que sans intention… le geste devient coquille vide.
Ce qu’on retient, profondément
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L’intention donne sa valeur à l’action.
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Ce qui compte, c’est ce qu’on ne voit pas.
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Un acte sincère, même petit, vaut plus qu’un grand acte intéressé.
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L’intention se cultive, se corrige, s’affine.
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Tout devient noble avec la bonne intention. Même l’ordinaire.
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À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com