Hadiths sur la colère: ce qu'ils nous enseignent

Dans les hadiths, la colère est comparée à une flamme qui peut dévorer la raison et détruire les relations si elle n’est pas maîtrisée. Le Prophète Muhammad (PSL) a souvent rappelé que la véritable force ne réside pas dans la puissance physique, mais dans la capacité à contrôler sa colère. Apprendre à gérer ses émotions et à garder son calme est une qualité précieuse que tout croyant doit s'efforcer de développer. Que nous enseignent les hadiths sur la manière de surmonter la colère et de cultiver la patience ?

5 Hadiths sur la colère et leurs enseignements

 

1. Le fort n'est pas celui qui terrasse les autres dans la lutte, mais celui qui se contrôle dans la colère. » Ce Hadith souligne l'importance de la maîtrise de soi lorsqu'on est en colère. Il met en avant la force de caractère de celui qui peut contrôler sa colère plutôt que de succomber à des réactions impulsives.

2. « Quiconque réprime sa colère alors qu'il est en mesure de la mettre en œuvre, Allah l'appellera au-dessus de toutes les créatures le Jour de la Résurrection et lui laissera choisir parmi les Houris (les compagnes du Paradis) qu'il souhaite. » Ce Hadith met en évidence la récompense divine pour ceux qui sont capables de réprimer leur colère même lorsqu'ils ont le pouvoir de l'exprimer. Il encourage à choisir la voie de la patience et de la maîtrise de soi.

3. « Celui qui se retient de la colère, alors qu'il est capable de l'exprimer, Allah le récompensera avec une grande récompense. » Ce Hadith souligne que la retenue de la colère, même lorsque l'on a le pouvoir de la manifester, est une action méritoire aux yeux d'Allah. La patience et la maîtrise de soi dans de telles situations sont récompensées.

4. « La colère vient du Diable et le Diable a été créé du feu. Éteignez la colère avec de l'eau, c'est-à-dire en faisant vos ablutions (wudhu). » Ce Hadith nous rappelle que la colère est un sentiment qui peut être alimenté par des influences négatives. Il recommande de calmer la colère en se rapprochant d'Allah, par exemple, en effectuant les ablutions rituelles, qui peuvent apaiser l'esprit.

5. « Ne vous mettez pas en colère. » Ce court Hadith nous rappelle l'importance de ne pas se laisser emporter par la colère. Il nous invite à rechercher la paix intérieure et à éviter les réactions impulsives.

Quand la colère nous tient en laisse

Il suffit parfois d’une phrase. D’un regard. D’un mot de trop. Et ça y est, la colère débarque. Pas en douceur, non. Elle explose, elle gifle, elle bouscule. Elle prend la place du cœur et ferme la porte à la paix.

Mais que dit vraiment l’islam sur cette tempête intérieure ? Que racontent les hadiths sur la colère ? On en parle peu. Ou mal. Et pourtant, derrière ces paroles du Prophète ﷺ, il y a des perles. Des remèdes. Des rappels qui touchent.

Et franchement ? Ça fait du bien.

"Ne te mets pas en colère." Trois fois.

Ce hadith, c’est un petit éclair. Court. Sec. Précis. Un homme vient voir le Prophète ﷺ. Il demande un conseil. Une lumière, un mot pour avancer.

Et le Prophète ﷺ lui répond :
« Ne te mets pas en colère. »
L’homme insiste. Et encore. Et encore.
Chaque fois, même réponse.
« Ne te mets pas en colère. »

Pas un long discours. Juste une boussole.

Pourquoi cette insistance ? Parce que la colère, si elle est mal canalisée, peut tout casser. Une amitié. Un couple. Une famille. Et surtout… soi-même.

La vraie force, c’est pas celle des muscles

Dans un autre hadith, on lit :
« Le fort n’est pas celui qui terrasse l’autre, mais celui qui se maîtrise lorsqu’il est en colère. » (Sahih al-Bukhari)

Bam. Un revers à tous les clichés. Ici, la force, ce n’est pas la voix qui hurle plus fort. Ni le poing qui cogne. Ni le regard qui foudroie.

La vraie puissance, c’est celle qui reste silencieuse quand tout hurle en dedans.

Un silence habité. Choisi. Pas celui de la soumission, non. Celui de la hauteur. Du recul. De la maîtrise.

Et si on s’asseyait ?

Petite astuce toute simple, glissée dans un autre hadith :
« Si l’un de vous se met en colère alors qu’il est debout, qu’il s’assoie. Et si la colère ne passe pas, qu’il s’allonge. »

C’est presque drôle, non ? Mais c’est ultra profond. Le corps, il parle. Il porte la tension. Alors on l’abaisse, on le ralentit, on le couche. Comme pour dire à la colère : « Doucement. Tu n’as pas les clés. »

Changer de position, c’est déjà changer d’état. Ça peut sembler dérisoire… mais ça sauve des mots tranchants. Et parfois, des regrets à vie.

L’eau éteint le feu

Et puis, il y a ce conseil que peu connaissent, mais qui fait sens :
« La colère vient du démon, et le démon a été créé à partir du feu. L’eau éteint le feu. Si l’un de vous se met en colère, qu’il fasse ses ablutions. » (Ahmad, Abu Dawud)

On n’y pense pas. Mais c’est beau. Faire ses ablutions comme on éteint un incendie. Comme si on lavait, goutte après goutte, ce qui brûle en soi.

Parce que la colère, oui, c’est une chaleur soudaine. Un feu qui dévore. Et parfois, il suffit d’un peu d’eau… pour retrouver son souffle.

Pas un ennemi. Mais un signal.

Attention : l’islam ne diabolise pas la colère. Ce n’est pas un péché en soi. C’est une émotion. Un signal. Une alarme qui dit que quelque chose ne va pas.

Mais ce qui compte, c’est ce qu’on en fait.

On peut avoir mal. Être blessé. Avoir envie de hurler. Mais sans laisser cette émotion prendre le volant. Sans qu’elle dicte nos actes.

Le Prophète ﷺ lui-même a ressenti la colère. Mais jamais au service de l’ego. Toujours avec justice. Toujours dans la mesure.

Et aujourd’hui ? Comment on fait ?

Soyons honnêtes. On vit dans un monde qui surchauffe. Réseaux sociaux, embouteillages, stress, fatigue, injustices... Tout pousse à réagir. Vite. Fort. Trop fort.

Mais les hadiths sont là. Comme des garde-fous. Des petits panneaux sur la route. Ils disent :
« Respire. Observe. Ne laisse pas cette vague te noyer. »

Facile à dire ? Oui. Très. Mais l’islam n’a jamais promis que ce serait simple. Il propose. Il invite. Il redresse. Sans jamais forcer.

3 idées pour calmer la tempête (testées et approuvées)

• Boire de l’eau fraîche lentement. Comme pour apaiser la lave intérieure.

• Se taire. Vraiment. Fermer la bouche, même si ça brûle. Le silence est une force.

• Écrire ce qu’on ressent. Brut, sans filtre. Pour vider la marmite.

Ces petites choses, si simples, sont parfois plus puissantes qu’un long prêche.

Une colère non soignée… ça laisse des cicatrices

Et ce n’est pas juste spirituel. C’est humain. La colère qu’on garde, elle fermente. Elle devient rancune, fatigue, amertume. Elle use les nerfs. Le cœur. Les relations.

Un mot crié dans la colère peut mettre dix ans à être effacé. Parfois, jamais.

C’est pourquoi les hadiths insistent. Ils répètent. Ils insistent encore. Parce que cette émotion, mal gérée, est un poison.

Mais bien orientée ? Elle devient moteur. Energie. Frontière. Protection.

En résumé ? Ces hadiths, c’est un trésor.

Pas juste des phrases à réciter. Mais des outils pour vivre mieux. Pour aimer sans casser. Pour défendre sans détruire. Pour réagir avec cœur, pas avec haine.

Dans un monde qui pousse au clash, à l’orgueil, au bruit… ces paroles sont comme des lanternes.

Elles ne hurlent pas. Elles éclairent.

 

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