
Hypnose islam: est-elle autorisée?
par Salima Bachar
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Qu'est-ce que l'hypnose et à quoi sert-elle?
L’hypnose : un voyage au cœur de l’esprit !
L’hypnose, ça intrigue, ça fascine. Mais c’est quoi exactement ? Imaginez une porte que l’on pousse doucement. Derrière, votre inconscient vous attend. Oui, celui qui range vos souvenirs et vos émotions, un peu comme un grenier bien rempli. L’hypnose, c’est cet art de chuchoter à l’oreille de votre esprit pour dénouer des nœuds, explorer des chemins, ou simplement se sentir mieux. Tentant, non ?
Hypnose, mode d’emploi : comment ça marche ?
L’hypnose, ce n’est pas de la magie, c’est de la science ! Le praticien vous guide vers un état de relaxation profonde. Un peu comme quand vous êtes plongé dans un bon livre, oublieux du monde autour. C’est là que la magie opère : votre conscient se met en pause, laissant votre inconscient prendre les commandes. Pas d’horloge à balancer ou de poulet à imiter (on vous voit venir !). Juste une bulle où tout devient fluide.
Concrètement, que ressent-on ?
- Une sensation de légèreté, comme si le corps flottait.
- Une attention décuplée sur les mots ou les images.
- Parfois, une chaleur douce qui enveloppe.
Chaque séance est unique, taillée sur mesure selon vos besoins.
À quoi sert l’hypnose ?
Vous avez un vieux disque rayé dans la tête ? Un souvenir gênant, une peur qui colle ? L’hypnose, c’est un peu comme passer une éponge sur ces empreintes tenaces. Mais ce n’est pas tout ! Voici quelques raisons de tenter l’expérience :
Dire adieu aux mauvaises habitudes
Fumer, grignoter, procrastiner... Ça vous parle ? L’hypnose aide à reprogrammer vos réflexes, comme un bouton reset. Vous gardez le contrôle, mais avec une petite aide bienveillante.
Apaiser les tempêtes intérieures
Stress, anxiété, insomnies... L’hypnose offre une pause. Imaginez une plage calme où poser vos valises émotionnelles.
Booster votre confiance
Un entretien ? Une présentation ? L’hypnose vous murmure : "Tu peux le faire." Parfois, il suffit d’une séance pour transformer vos doutes en force.
Mythe ou réalité : l’hypnose peut-elle tout soigner ?
Spoiler : non. Ce n’est pas une baguette magique. Mais c’est un outil puissant, comme une clé ouvrant des portes que vous pensiez fermées. Ce qui compte, c’est votre implication. Une séance réussie ? C’est un travail d’équipe entre vous et le praticien.
À qui s’adresser ?
- Hypnothérapeutes certifiés : privilégiez ceux ayant une formation reconnue.
- Médical ou bien-être : selon vos besoins, certains praticiens sont spécialisés.
Un conseil ? Fuyez ceux qui promettent des miracles. On n’efface pas tout en claquant des doigts.
Hypnose et quotidien : des exemples concrets
Une phobie qui disparaît
Vous avez peur des ascenseurs ? Une séance bien menée, et hop, vous prenez l’ascenseur sans y penser. Bon, peut-être deux séances si vous êtes coriace.
Arrêter de fumer
Là encore, c’est un classique. En vous aidant à visualiser un futur sans cigarettes, l’hypnose fait des merveilles.
Soulager des douleurs
Chirurgie ou accouchement, l’hypnose médicale est une alliée. Elle réduit les douleurs sans médication. Oui, c’est bluffant, mais testé et approuvé.
Questions fréquentes sur l’hypnose !
"Et si je ne me réveille pas ?"
Pas d’inquiétude. Vous restez conscient, même en hypnose profonde. Vous pouvez rouvrir les yeux à tout moment.
"Suis-je manipulable ?"
Pas du tout ! Vous gardez le contrôle. On ne vous fera jamais faire quoi que ce soit contre votre volonté. L’idée, c’est de vous accompagner, pas de vous télécommander.
"C’est fait pour tout le monde ?"
Presque. Les enfants, les adultes, même les sceptiques peuvent y trouver un bénéfice. Seules exceptions : troubles psychiatriques graves ou refus total de se prêter au jeu.
Oser l’expérience : pourquoi pas vous ?
L’hypnose, c’est comme un voyage intérieur. Vous en ressortez souvent plus léger, avec une nouvelle perspective. Alors, prêt à essayer ? Peut-être qu’un petit pas aujourd’hui changera beaucoup de choses demain. On ne sait jamais, la clé de vos réponses se trouve peut-être juste là, derrière cette porte que l’hypnose vous invite à pousser.
L'hypnose est-elle autorisée en Islam?
- L’hypnose, en tant que méthode médicale ou thérapeutique, n’est pas spécifiquement évoquée dans les textes religieux de l’Islam. Cela laisse place à diverses interprétations parmi les savants.
- Certains y voient une pratique acceptable, notamment lorsqu’elle est utilisée pour soigner des troubles spécifiques, avec des intentions claires et bénéfiques. D’autres, plus prudents, soulèvent des interrogations liées à l’éthique ou à des principes religieux.
- Le contexte joue un rôle central : est-ce une aide, un soin ? Ou une intrusion dans l’esprit ? Finalement, tout dépend de l’intention, car c’est souvent elle qui guide l’acceptabilité dans la spiritualité islamique.
Quel critère prévaut pour déterminer la licéité d'une pratique?
- En islam, une pratique est jugée acceptable si elle apporte un bienfait à la personne et reste alignée avec les principes essentiels de la foi !
Comment dit-on "hypnose" en arabe?
- Le terme "hypnose" en arabe se traduit généralement par "التنويم المغناطيسي" (al-tanweem al-magnatisi).
Que disent les écoles de jurisprudence de l'islam sur l'hypnose?
- Les grandes écoles de jurisprudence islamique, comme les hanafites, malikites, chaféites et hanbalites, n’ont pas d’avis tranché sur l’hypnose. Pourquoi ? Parce que cette pratique moderne n’existait tout simplement pas à l’époque où elles ont été fondées.
Hypnose et sorcellerie
L’hypnose : l’art subtil de l’esprit
Qu’est-ce que c’est ?
Imaginez un moment où votre esprit devient un miroir d’eau calme. C’est ça, l’hypnose. Une pratique thérapeutique qui plonge dans les profondeurs de la conscience pour mieux en révéler les trésors. Pas de baguette magique ici, juste une concentration intense, une attention presque méditative. L’objectif ? Faciliter des changements positifs, qu’il s’agisse de calmer l’anxiété, d’affronter des phobies, ou même de soulager des douleurs chroniques.
Comment ça fonctionne ?
Avec des mots. Oui, des mots. Des suggestions bien choisies, posées comme des galets sur une rivière de pensées. Le tout accompagné de techniques de relaxation qui ouvrent les portes de ce fameux état modifié de conscience. Pas de poudre de perlimpinpin, mais des professionnels formés : psychologues, médecins ou hypnotiseurs certifiés.
Et l’opinion publique ?
Franchement, l’hypnose traîne encore quelques casseroles. On imagine parfois un spectacle de foire, des gens hypnotisés en train de faire la poule. Mais en réalité, la science s’en est emparée. Les chercheurs l’ont dépoussiérée et validée, en lui donnant une place respectable dans le monde médical.
La sorcellerie : entre mysticisme et traditions ancestrales
De quoi parle-t-on ?
La sorcellerie, c’est un peu comme ouvrir un vieux grimoire.
Les outils du métier ?
Des rituels, des objets chargés de symboles, des incantations murmurées à la lueur d’une bougie. Les pratiques varient d’une culture à l’autre, d’un individu à l’autre. Une sorcière moderne de la Wicca n’aura rien à voir avec les contes de sorcellerie médiévale.
Comment est-elle perçue ?
Ah, la perception publique ! Elle a fait un tour de montagnes russes. D’une crainte panique au Moyen Âge à une acceptation plus sereine aujourd’hui. Dans certains cercles, elle devient même synonyme d’autonomisation spirituelle, de connexion à la nature. Un vent frais souffle sur cette pratique autrefois diabolisée.
Entre similitudes et différences
Des points communs ?
Oui, il y en a. Toutes deux jouent avec l’influence. L’hypnose sur l’esprit, la sorcellerie sur les forces invisibles. Et toutes deux traînent derrière elles une traînée de mystères, alimentée par des stéréotypes bien ancrés.
Mais surtout des écarts.
L’hypnose, c’est de la psychologie avec un vernis scientifique. Elle cherche à soigner, à libérer. La sorcellerie, elle, repose sur des croyances mystiques, des traditions bien moins tangibles. C’est une danse avec le surnaturel, là où l’hypnose est une conversation avec l’inconscient.
Alors, êtes-vous plutôt ensorcelé(e) par l’invisible ou fasciné(e) par les méandres de l’esprit ? L’un n’exclut pas l’autre, après tout. Deux mondes, deux univers, chacun avec ses propres secrets.
Que disent les textes islamiques sur la sorcellerie?
Le Coran ne tourne pas autour du pot. La sorcellerie y est vue comme un poison spirituel. Pas une simple superstition ou un vieux conte d’orient. Non. Quelque chose de réel. De dangereux. Et surtout... d’interdit.
Mais attention, on ne parle pas ici de baguette magique ou de filtres d’amour façon Harry Potter. Ce que les textes évoquent, c’est bien plus ancré, plus lourd, plus sombre.
Une réalité reconnue… mais condamnée
Oui, l’islam reconnaît l’existence de la sorcellerie. Et ça, c’est important à souligner. Dans certaines traditions, la magie est vue comme une simple illusion. Ici, non. Le mal peut se faire invisible. Mais il existe.
Dans la sourate 2, verset 102, un passage revient souvent :
"Ils apprirent de ces deux anges ce par quoi ils séparaient l’homme de son épouse..."
Pas une jolie métaphore. Une mise en garde. On parle de personnes qui apprennent la magie pour faire du tort. Pour créer de la division. Des drames. Des ruptures.
Et là, pas de nuance. C’est un péché grave.
D’où vient cette magie noire selon l’islam ?
Pas de chaudron, pas de potion. On parle ici de shayatin — les démons — qui soufflent leurs maléfices. Et plus encore, certains humains, par soif de pouvoir ou de vengeance, font appel à eux.
Ce n’est pas juste une image. C’est perçu comme une alliance interdite. Le magicien ou la sorcière vend un peu de son âme. En échange ? Une illusion de contrôle. Mais à quel prix...
On se demande parfois : pourquoi des gens s’y risqueraient ? Franchement ? La jalousie. Le désespoir. L’orgueil blessé. C’est rarement de la curiosité naïve. C’est souvent de la rancune en robe noire.
Et les conséquences spirituelles ?
Là encore, les textes sont clairs. Celui qui pratique la magie sort du cadre de l’islam. Certains savants utilisent même le mot “koufr” – la négation de la foi. Ça pique. Et ça montre le degré de gravité.
Il n’est pas juste question de faute. C’est vu comme une trahison divine. Un acte qui rompt le lien avec Dieu. Comme si on décidait, sciemment, de marcher à contre-courant de la lumière.
Ceux qui la subissent… que peuvent-ils faire ?
Et si on est la cible ? Si on a le sentiment qu’un sort plane au-dessus de sa tête ? C’est là que la spiritualité musulmane prend un autre visage. Un visage protecteur.
Les savants recommandent :
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La lecture du verset du Trône (Sourate 2, verset 255).
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Les deux dernières sourates : Al-Falaq et An-Nas.
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Et plus largement, une hygiène spirituelle : prières, invocations, confiance.
Comme un bouclier invisible. Pas besoin de talismans farfelus ou d’intermédiaires douteux. Juste le lien direct avec le divin.
Et puis, il y a la notion de tawakkul. Cette foi qui dit : quoi qu’il m’arrive, si Dieu est avec moi, qui peut me nuire ?
Et le Prophète Muhammad, qu’en disait-il ?
Lui aussi a été touché. Et oui. Même le Prophète. Un épisode bien connu raconte qu’un sort lui fut lancé. Il oubliait certaines choses. Se sentait “pas comme d’habitude”. Ça vous parle, non ?
Mais il a été délivré. Par la prière. Par la foi. Et par les sourates révélées spécifiquement pour cela : Falaq et Nas. On les appelle d’ailleurs les protectrices.
Ce récit, ça rassure. Parce que si même le Prophète a traversé cela... on se sent moins seul. Et surtout, on comprend qu’aucun mal ne dure éternellement. Il y a toujours une sortie. Une lumière. Un apaisement au bout.
Est-ce que tout est sorcellerie ? Vraiment ?
Petite pause ici. Parce que dans certains milieux, on voit des sorts partout. Un bouton sur la joue ? C’est sûrement un mauvais œil. Un retard de paiement ? Un sort, évidemment.
Mais attention. Les savants insistent : ne pas tomber dans la paranoïa. Tout ce qui fait mal n’est pas forcément surnaturel. Parfois, c’est juste la vie. Ou un excès de café. Ou un cœur à recoudre.
Alors oui, la sorcellerie existe. Mais elle ne doit pas devenir une obsession. L’équilibre, c’est aussi ça, dans la foi.
Et aujourd’hui ? Est-ce encore d’actualité ?
Oh que oui. Dans de nombreux pays musulmans, la peur des sorts existe encore. On consulte des raqi, des “guérisseurs” qui lisent le Coran à voix haute. On parle de envoutement, de blocages, de mauvais œil.
Et puis, il y a Internet. Les forums. Les groupes WhatsApp où circulent des “trucs” pour détecter un sort. L’huile d’olive, le henné, les rêves qui “disent tout”...
Mais là encore : prudence. Tout le monde ne sait pas. Tout le monde ne guérit pas. Et certains profitent de la peur comme d’un business. Il y a les vrais croyants… et il y a les marchands de peur.
En Islam, la sorcellerie est formellement proscrite, car elle repose sur l’utilisation de forces occultes, incompatibles avec le principe fondamental de l’unicité de Dieu (Tawhid) et la confiance en Sa volonté. Elle détourne de la soumission à Dieu en plaçant des pouvoirs illusoires au-dessus de Sa souveraineté. Considérée comme une atteinte grave à la dignité et à la liberté des individus, la sorcellerie est accusée de causer des préjudices, qu’ils soient physiques, émotionnels ou spirituels. Par conséquent, elle est non seulement rejetée spirituellement mais également condamnée comme une menace pour l’harmonie personnelle et sociale.