C'est quoi le Khimar?

par Salima Bachar

Vous avez entendu parler du khimar, mais vous vous demandez ce que c’est exactement ? Quelle est la différence entre un khimar et un voile ? Quel est son rôle dans la tradition vestimentaire et religieuse ? Imaginez le khimar comme un voile délicat qui enveloppe le corps avec élégance, symbolisant à la fois modestie et spiritualité. Ce vêtement, porté par de nombreuses femmes musulmanes, couvre la tête, les épaules et parfois le haut du corps, offrant une couverture qui respecte les préceptes religieux tout en permettant à chaque femme d’exprimer son style personnel. Dans cet article, nous vous expliquons ce qu’est le khimar, son histoire, et comment il s’inscrit dans les pratiques vestimentaires des musulmanes à travers le monde. Découvrez les origines de ce voile et les diverses façons dont il est porté et interprété dans différentes cultures.

Le khimar est un vêtement porté par certaines femmes musulmanes pour couvrir leur tête, leurs épaules et leur poitrine.

Il s'agit d'un type de foulard ou de voile qui est généralement plus long que le hijab traditionnel et qui peut couvrir une plus grande partie du corps. Le khimar est souvent porté avec une tunique ou une robe longue pour assurer une couverture complète.

Le khimar est un choix vestimentaire personnel et culturel pour de nombreuses femmes qui souhaitent respecter les principes de modestie et de pudeur dictés par leur foi ou leur tradition. Il est souvent porté dans des contextes religieux, sociaux ou familiaux.

Il existe différents styles et designs de khimar, allant des versions simples et unies aux modèles plus élaborés et décorés. Certaines femmes préfèrent également assortir leur khimar à leur tenue ou à leur style personnel.

Le port du khimar est une décision personnelle et peut varier selon les choix individuels, les traditions culturelles et les interprétations religieuses. Il est toujours préférable de respecter les normes et les coutumes locales lorsqu'on choisit de porter le khimar dans des environnements spécifiques.

FAQ

C’est quoi, exactement, un Khimar ?

Le Khimar, c’est bien plus qu’un simple voile. Ce mot vient de la racine arabe "kh-m-r", qui signifie “couvrir” ou “cacher”. Dans le quotidien, il désigne un voile qui recouvre la tête, le cou et parfois les épaules, mais laisse le visage apparent. On pourrait dire que c’est un voile “haut” qui glisse jusqu’au buste, souvent fluide, parfois ample, parfois ajusté, mais toujours là pour envelopper avec pudeur.

Quelle est la différence entre un Khimar et un Hijab ?

Le Hijab, c’est un mot plus général. Il désigne l’ensemble de la tenue pudique prescrite en islam, autant pour l’homme que pour la femme d’ailleurs, même si dans le langage courant on l’utilise pour parler du voile féminin. Le Khimar, lui, c’est plus spécifique. C’est une pièce de tissu précise, souvent cousue ou enfilée comme une cape légère, qui couvre le haut du corps. En gros, tous les Khimars sont des hijabs, mais tous les hijabs ne sont pas des khimars.

Le Khimar est-il mentionné dans le Coran ?

Oui, et c’est important de le dire. Le mot “khumurihinna” (pluriel de khimar) est cité dans la sourate An-Nur, verset 31. Le verset dit :
« Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît, et qu’elles rabattent leur khimar sur leurs poitrines… »

Ce passage n’est pas juste une instruction vestimentaire. C’est une invitation à la pudeur globale, à la maîtrise de soi, au respect de son corps. Le Khimar, dans ce contexte, n’est pas imposé comme un vêtement figé, mais comme un geste de foi, une cohérence intérieure-extérieure.

Est-ce que le Khimar couvre le visage ?

Non, pas dans sa définition classique. Le Khimar couvre la tête, le cou, et tombe sur la poitrine, mais ne recouvre pas le visage. Ce n’est pas un niqab, ni un jilbab intégral. Le visage reste apparent, ce qui fait du khimar un voile discret mais expressif. Il permet de garder le lien social, tout en protégeant une partie du corps que l’on choisit de ne pas exposer. C’est un équilibre entre visibilité et pudeur.

Est-ce une obligation religieuse ?

C’est une question délicate, qui touche à l’intime, à la foi, à l’interprétation des textes. Selon de nombreux savants, le port du Khimar (ou d’un voile équivalent) fait partie des prescriptions vestimentaires pour les femmes musulmanes pubères, dans l’espace public. Mais l’essentiel, au-delà du tissu, c’est l’intention. Le Khimar n’est pas une fin en soi. Il est un moyen d’honorer sa pudeur, de vivre sa spiritualité avec cohérence. Porter un khimar sans cœur, c’est comme offrir un cadeau sans papier. Ce n’est pas le tissu qui compte. C’est l’âme qui l’accompagne.

Est-ce culturel ou religieux ?

Un peu des deux. Le Khimar a des racines religieuses claires, comme vu plus haut, mais il a aussi été adapté par les cultures, les époques, les sensibilités. D’une région à l’autre, il change de coupe, de matière, de façon de se porter. En Afrique de l’Ouest, il est souvent large et coloré. Dans les pays du Golfe, il se fait plus sobre, plus fluide. En Europe, il s’ajuste à des vêtements plus modernes. Le fond reste le même : respecter le message spirituel, tout en l’incarnant selon le lieu, l’époque, la personne.

Est-ce qu’on peut être élégante avec un Khimar ?

Évidemment. Et même... c’est souvent magnifique. Le Khimar, bien choisi, bien porté, donne une silhouette majestueuse, douce et noble. Il y a mille façons de l’associer à des robes longues, à des abayas fluides, à des accessoires légers. L’élégance n’est pas l’ennemie de la pudeur. Au contraire. Quand on est alignée avec ce qu’on porte, l’élégance devient naturelle. Pas besoin de paillettes. Un tissu fluide, une belle couleur, un port de tête assumé... et c’est royal.

Le Khimar est-il réservé aux femmes mariées ou âgées ?

Pas du tout. Cette idée est un mythe. Le Khimar peut être porté à tout âge, dès la puberté. Il ne marque pas un statut matrimonial. Il reflète plutôt un cheminement spirituel, une décision personnelle. Beaucoup de jeunes femmes le choisissent justement pour affirmer une identité, une connexion avec leur foi, une envie d’être elles-mêmes sans se diluer dans les regards extérieurs.

Pourquoi certaines femmes ne le portent pas ?

Les raisons sont infinies. Par choix. Par peur. Par contraintes sociales. Par manque d’informations. Ou simplement parce qu’elles ne sont pas prêtes. Et c’est OK. Le Khimar est un chemin, pas une barrière. Ce n’est ni un gage de supériorité, ni une absence de foi quand il manque. Chacun avance à son rythme. La foi, c’est comme une fleur : on ne la force pas à éclore, on l’arrose doucement.

Quelle est la différence entre Khimar et Jilbab ?

Le Khimar couvre le haut du corps. Le Jilbab, lui, est une tenue plus ample, souvent une robe longue ou un manteau couvrant, parfois avec capuche ou voile intégré. On pourrait dire que le Jilbab englobe tout, alors que le Khimar complète. Certaines femmes les portent ensemble. D’autres choisissent l’un ou l’autre. C’est une question de style, de confort, et d’intention.

Comment bien choisir son Khimar ?

On regarde d’abord la matière : légère pour l’été, plus épaisse pour l’hiver. Puis la longueur : court, moyen, maxi ? À vous de voir. Il faut qu’il vous couvre, qu’il vous suive dans vos mouvements, qu’il devienne un prolongement de vous-même. Et bien sûr... qu’il vous plaise. Le Khimar n’est pas un déguisement. C’est un voile qui vous ressemble. Choisissez une couleur dans laquelle vous vous sentez bien, un tissu agréable, une coupe fluide. Et surtout, portez-le avec fierté, sans gêne. Le plus beau khimar, c’est toujours celui qui épouse le cœur.

 

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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