Nouvel An Musulman 2023: mercredi 19 juillet 2023
par Salima Bachar
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La Grande Mosquée de Paris l'a confirmé: le 1er Muharram 1445 sera mercredi 19 juillet 2023
Date calendrier : quelles sont les dates du nouvel an 2023?
- La date pour le nouvel an musulman 2023 est la suivante: mercredi 19 juillet 2023
Fete ra's as-sana: le jour de l'an musulman
- Ra as-sana, ou nouvel an musulman, est l'une des fêtes les plus importantes de l'année pour les musulmans.
- C'est l'occasion de célébrer l'année passée et de se préparer pour l'année à venir.
c'est quoi Muharram ?
- Muharram est le premier mois du calendrier musulman.
- C'est un mois sacré pour les musulmans (comme le mois du Ramadan), car c'est le mois de l'An du calendrier hégirien.
- Le mot « Muharram » signifie « interdit » en arabe.
L'année musulmane 2023 repose sur le calendrier hégirien
- Le calendrier hégirien est un calendrier lunaire utilisé par les musulmans pour dater les événements importants de l’islam.
- Le mot « hégire » signifie « migration » en arabe et fait référence à la migration du Prophète Muhammad de La Mecque à Médine en 622 de l’ère chrétienne, qui est considérée comme l’année zéro du calendrier hégirien.
FAQ / Foire aux questions
1. En quelle année sont les musulmans ?
Actuellement en 1444, mais le 19 juillet, l'année 1445 va démarrer.
2. Quand commence le calendrier musulman?
Le calendrier musulman, aussi appelé hégirien, n’est pas qu’une suite de mois. C’est un pont entre le temps et la foi. Mais quand débute-t-il exactement ? Préparez votre thé à la menthe, on vous emmène au VIIe siècle, au cœur d’une aventure spirituelle.
Un repère dans le temps : la Hijra
L’an zéro du calendrier musulman correspond à un moment clé : la Hijra, ou migration du Prophète Mohammed (paix et bénédictions sur lui) de La Mecque à Médine. Imaginez un départ, à la fois forcé et chargé d’espoir. En 622, les persécutions à La Mecque poussent Mohammed et ses compagnons à chercher un refuge où leur foi pourrait s’épanouir. Ce déménagement, si on peut l’appeler ainsi, devient le point de départ d’un calendrier lunaire unique.
Pourquoi la Hijra ? Parce qu’elle marque plus qu’un voyage géographique. C’est un tournant, un basculement vers une communauté basée sur l’égalité, la justice et la foi. En gros, c’est comme si le monde disait : "Allez, on recommence à zéro, mais cette fois avec de meilleures bases."
Le fonctionnement du calendrier hégirien
Avant de parler des mois, mettons les pendules à l’heure (ou plutôt à la lune). Contrairement à notre calendrier grégorien, qui suit le soleil, le calendrier musulman suit les cycles lunaires. Chaque mois commence avec l’apparition du croissant de lune, un détail qui donne un côté poétique et vivant au temps qui passe.
Chaque année hégirienne compte environ 354 jours, soit 11 de moins qu’une année solaire. Résultat ? Les fêtes islamiques comme le Ramadan ou l’Aïd al-Adha "tournent" à travers les saisons. Parfois sous le soleil brûlant de l’été, parfois dans la fraîcheur de l’hiver. Un calendrier qui voyage, c’est pas génial, ça ?
La question du début exact
Revenons au point de départ. L’année 622, ça, on l’a. Mais le calendrier musulman commence précisément le 16 juillet 622 du calendrier grégorien. Enfin, presque… Pourquoi cette date ? Parce que c’est le moment où le Prophète arrive à Médine et où la communauté musulmane s’établit pour de bon.
Cela dit, il y a un petit twist : l’année hégirienne ne démarre pas avec la Hijra elle-même. Elle commence avec le premier mois lunaire de cette année-là, appelé Muharram. Un détail qui peut perdre ceux qui cherchent à synchroniser le calendrier hégirien avec le grégorien. Mais c’est justement ça, la beauté : un calendrier avec une âme, pas juste des chiffres.
Les mois lunaires : un cycle spirituel
Le calendrier hégirien est divisé en 12 mois, chacun chargé de spiritualité et de significations profondes.
Muharram : Le mois sacré par excellence. Un temps de réflexion et de jeûne volontaire.
Safar : Un mois souvent associé à des épreuves, mais aussi à la patience.
Rabi’ al-Awwal : Le mois de la naissance du Prophète.
Rabi’ al-Thani : Continuons dans la lumière spirituelle.
Jumada al-Awwal : Un mois paisible, souvent propice à la sérénité.
Jumada al-Thani : Une suite harmonieuse.
Rajab : L’un des mois sacrés, parfait pour se recentrer.
Sha’ban : La préparation au Ramadan. Une douce montée spirituelle.
Ramadan : Le mois des jeûnes, des prières et de la réflexion.
Shawwal : La célébration de l’Aïd al-Fitr. Joie et partage.
Dhul-Qi’dah : Un autre mois sacré, dédié au repos.
Dhul-Hijjah : Le mois du pèlerinage, le sommet spirituel.
Un calendrier qui rapproche
Ce qui frappe dans le calendrier hégirien, c’est son humanité. Il nous reconnecte au ciel, aux étoiles, à la lune. C’est un rappel constant que le temps ne se résume pas à des chiffres sur un écran. Vous avez déjà levé les yeux au ciel pour guetter la lune ? C’est un peu magique, non ?
Chaque mois commence avec un moment d’attente, d’observation. C’est un peu comme si on redécouvrait, à chaque cycle, l’importance de l’instant présent.
Un calendrier universel, mais intime
Le calendrier hégirien est utilisé dans le monde entier par les musulmans. Mais il a aussi un côté profondément personnel. Chaque date est une opportunité de se reconnecter à sa spiritualité, de se poser des questions : Où vais-je ? Que fais-je de ce temps qui m’est donné ?
Prenez le Ramadan, par exemple. Il ne tombe jamais à la même période. Certains diront que c’est compliqué. Mais n’est-ce pas une belle manière de vivre chaque année différemment ? Un Ramadan sous la neige n’a pas la même saveur qu’un Ramadan sous les palmiers. Et pourtant, le message reste le même.
Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, le calendrier hégirien cohabite avec le calendrier grégorien. Certains pays musulmans, comme l’Arabie saoudite, l’utilisent comme calendrier officiel. D’autres l’utilisent uniquement pour les célébrations religieuses. Mais peu importe, car ce calendrier reste un guide, un repère, une ancre dans le tumulte du temps.
Voici quelques exemples :
- Au Maghreb, comme au Maroc, en Algérie et en Tunisie, on peut souhaiter "Sana sa'ida" (سنة سعيدة) ou "Kol 'am wa antum bikhayr" (كل عام وأنتم بخير), qui signifient tous les deux "Bonne année" ou "Que chaque année soit bonne pour vous".
- Dans plusieurs pays du Moyen-Orient, comme l'Égypte, la Syrie, le Liban et l'Arabie saoudite, on peut utiliser les mêmes expressions mentionnées ci-dessus : "Kull 'am wa antum bi-khayr" (كل عام وأنتم بخير) ou "Kul 'am wantum bikhair" (كل عام وأنتم بخير)
Que veut dire ra's as-sana?
Ra’s as-Sana, ça sonne comme un murmure d’espoir, non ? Cette expression, ancrée dans la langue arabe, signifie littéralement « tête de l’année ». Autrement dit, c’est le début, la première page d’un chapitre tout neuf. Mais ce terme, ce n’est pas juste une façon de dire « bonne année ». Oh non ! C’est bien plus. C’est une invitation, un souffle qui nous pousse à réfléchir, à rêver et parfois même à repartir de zéro. Allez, on plonge ensemble dans son univers ?
Une origine riche de sens
Vous l’avez deviné : Ra’s as-Sana est lié au calendrier musulman. Chaque année, les communautés musulmanes célèbrent le premier jour de Muharram, le tout premier mois de l’année islamique.
Le calendrier islamique, basé sur la lune, commence là où tout paraît paisible : sous une nouvelle lune discrète. Pas de cris, pas d’agitation. Juste la lumière douce d’un renouveau. Et ce rythme lunaire ? Il nous rappelle que tout dans la vie suit des cycles. Tout commence, s’épanouit, puis renaît.
Pourquoi le premier jour de Muharram est spécial ?
Muharram, c’est un mois sacré, un peu comme une lumière dans l’obscurité. C’est le moment de poser ses bagages spirituels. De se demander : « Où vais-je ? Où est-ce que j’en suis ? » Pas besoin de grandes résolutions farfelues ici. Non, juste un peu d’introspection, comme un doux vent qui effleure l’âme.
Ra’s as-Sana marque aussi une occasion de souvenirs historiques. Savez-vous que cet événement est lié à l’Hégire ? Ce moment clé où le Prophète Mohammed (paix et bénédictions sur lui) et ses compagnons ont quitté La Mecque pour Médine, à la recherche de paix et de justice. Une migration qui incarne un véritable tournant. Cette histoire inspire encore aujourd’hui. Elle nous pousse à réfléchir : qu’est-ce que je dois quitter pour avancer ? Quels sacrifices suis-je prêt(e) à faire pour trouver ma propre paix ?
Une célébration douce, entre sobriété et spiritualité
Contrairement à ce qu’on imagine souvent en Occident, Ra’s as-Sana n’est pas une fête tapageuse. Pas de décompte bruyant, pas de champagne (bien sûr !). Ici, tout se passe dans le cœur. Les gens récitent des prières, demandent pardon et expriment leur gratitude. C’est une célébration où le spirituel domine sur le matériel.
Franchement, ce n’est pas un peu beau ? Imaginez-vous, entouré(e) de vos proches, les cœurs légers, les pensées tournées vers le ciel. Pas de pression pour « réussir la soirée ». Juste un moment pour être, pour ressentir.
Un temps pour la réflexion
Ra’s as-Sana, c’est un peu comme une pause dans un marathon. Vous courez, vous courez, et tout à coup, on vous dit : « Stop, prends un souffle. Regarde autour de toi. » Ce moment appelle à repenser sa vie, ses choix, ses relations. Avez-vous été la personne que vous voulez vraiment être ? Qu’est-ce que vous voulez laisser derrière vous dans cette nouvelle année ?
Ce n’est pas un hasard si beaucoup choisissent ce jour pour faire des actes de charité, méditer ou même se lancer dans de nouvelles habitudes. Le mois de Muharram est vu comme une bénédiction, une chance de tout recommencer. Et franchement, qui ne veut pas d’une seconde chance ?
Les vœux pour Ra’s as-Sana
Alors, comment marque-t-on ce jour ? Les vœux prennent une place importante, mais ils ne sont pas superficiels. Pas de simple « bonne année » balancé à la va-vite. Ici, les mots comptent. On dit souvent : « Kul 'âm wa antum bi khayr ». Ça veut dire : « Que chaque année vous apporte le bien. » Simple, sincère, universel. On pourrait presque sentir la douceur dans ces mots, comme une caresse pour l’âme.
Ces souhaits, ce n’est pas juste pour les autres. C’est aussi pour soi. On se dit intérieurement : « Cette année, je vais avancer. Je vais devenir meilleur(e). »
Un symbole pour tous
Ce qui est fascinant avec Ra’s as-Sana, c’est que, même sans être musulman(e), ce concept peut résonner. Qui n’a pas besoin d’un moment pour souffler, pour dire au revoir au passé et accueillir l’avenir ? C’est un peu universel, non ? Le besoin de faire le point, de rêver à quelque chose de mieux, de laisser derrière soi ce qui pèse.
Ra’s as-Sana nous rappelle que chaque début compte. Pas besoin d’attendre un grand événement pour tout changer. Chaque jour peut être un Ra’s as-Sana, une nouvelle tête de l’année, un nouveau départ.
Les rituels personnels
Et si vous adoptiez votre propre version de Ra’s as-Sana ? Voici quelques idées simples et puissantes :
- Allumer une bougie. Rien de tel qu’une petite flamme pour marquer un renouveau. Regardez-la danser et laissez ses mouvements vous inspirer.
- Écrire une lettre à vous-même. Que voulez-vous pour cette année ? Quels espoirs avez-vous ?
- Faire un nettoyage spirituel. On ouvre les fenêtres, on libère les énergies stagnantes, on respire un bon coup.
- Exprimer sa gratitude. Prenez un moment pour dire merci, même pour les petites choses.
Leçons à retenir
Au final, Ra’s as-Sana, c’est bien plus qu’une date. C’est un rappel que la vie avance par cycles. Que chaque fin annonce un nouveau début. Que nous avons tous en nous cette force de recommencer, encore et encore.
Alors, que faire avec cette nouvelle année qui s’ouvre ? Peut-être juste prendre le temps de vivre. D’écouter ce que votre cœur murmure. D’accepter que le changement est une chance, pas une peur.
Ra’s as-Sana, c’est un peu comme une page blanche. Pas besoin de la remplir tout de suite. Prenez votre plume, inspirez-vous de la lune, et écrivez votre histoire, un mot à la fois.
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