Quelle est l'origine d'Antoine Praud?
par Salima Bachar
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Antoine Praud décroche la première médaille tricolore en athlétisme aux Jeux paralympiques 2024!
Antoine Praud est né le 3 décembre 2003 à Vannes
Il vient de marquer l'histoire des Jeux paralympiques 2024 en décrochant la première médaille pour la délégation française en athlétisme. Cet étudiant en école d'ingénieur, qui réside en Bretagne, est un athlète passionné, membre du club Handisport Rennes. Entraîné par Véronique Bertel, Antoine a surmonté les défis liés à son handicap des membres supérieurs (CAT : T46) pour se hisser sur le podium, offrant ainsi une immense fierté à la France.
Le parcours d'un champion breton
Antoine Praud n'est pas seulement un athlète talentueux ; il est également un étudiant en école d'ingénieur. Originaire de Vannes, en Bretagne, il partage son temps entre ses études exigeantes et ses entraînements intensifs au sein du club Handisport Rennes. Son secret ? Une discipline de fer et une passion inébranlable pour l'athlétisme. Cette détermination l'a conduit à surmonter les obstacles, et à exceller dans la catégorie T46, réservée aux athlètes ayant un handicap aux membres supérieurs.
Une première médaille pour la France en athlétisme
Aux Jeux paralympiques 2024, Antoine a réussi l'exploit de décrocher la première médaille tricolore en athlétisme. Sa performance sur la piste a été saluée par tous, et son succès est le fruit d'un travail acharné avec son entraîneuse, Véronique Bertel. Ce podium est le résultat d'années d'entraînement, de sacrifices, et d'une volonté inébranlable. Antoine a prouvé que le talent, combiné à un mental d'acier, peut surmonter tous les défis.
Un avenir prometteur pour Antoine Praud
Le parcours d'Antoine ne s'arrête pas là. Cette médaille aux Jeux paralympiques n'est que le début d'une carrière prometteuse. Résidant en Bretagne, Antoine continue de s'entraîner avec acharnement pour atteindre de nouveaux sommets. Son objectif ? Continuer à représenter la France sur les plus grandes scènes internationales et inspirer de nombreux jeunes athlètes. Avec le soutien de sa famille, de son club, et de son entraîneuse, il est certain qu'Antoine Praud a encore de belles années de succès devant lui.
Antoine Praud : courir avec une seule main, mais toute une vie au bout
Il y a des coureurs qu’on applaudit. Et puis, il y a ceux qu’on n’oublie jamais. Pas parce qu’ils courent plus vite. Mais parce que leur pas résonne autrement. Comme un battement plus profond, plus dense. Antoine Praud, c’est exactement ça. Un souffle qui reste. Un nom qui sonne comme un uppercut doux.
L’injustice comme point de départ
Vannes. 3 décembre 2003. Antoine naît avec le bras droit inerte. Paralysie du plexus brachial. Les médecins haussent les épaules. Lui, pas question. Il serre déjà les dents — enfin, façon de parler. Ce bras droit, il ne l’attend pas. Il avance avec l’autre. Il apprend à l’aimer, ce corps décalé. À faire avec. À faire mieux.
Et il ne veut pas de pitié. Il veut transpirer. Sentir l’air brûler dans ses poumons. Trouver son espace. Alors, en troisième, il choisit l’athlétisme. Pas par défaut. Par instinct. Parce que courir, c’est le seul moment où tout devient fluide. Juste des jambes. Juste du rythme. Juste lui.
Une rage douce. Une discipline féroce.
On s’imagine toujours qu’un champion, c’est quelqu’un qui se lève à 5h et fait des pompes en hurlant. Lui, c’est l’inverse. C’est la patience. La régularité. Le calme profond de ceux qui savent pourquoi ils sont là.
Antoine Praud, il travaille en silence. Pas pour les likes. Pour l’intensité. Il répète les tours de piste, les fractionnés, les gestes millimétrés. Et il tombe, aussi. Il doute. Mais il recommence. Parce que chaque foulée, même bancale, raconte un truc puissant. Une manière de dire “je suis entier”, même si son bras droit reste immobile.
2022, l’or européen. Et un premier frisson
Il a 18 ans à peine. Jeux européens paralympiques de la jeunesse. Il s’élance sur le 1500 mètres. Il n’y a pas de bruit dans sa tête. Juste le cœur qui tape. Le souffle qui se cale. Et l’arrivée. En or.
Ce n’est pas juste une médaille. C’est une claque douce dans la figure des doutes. C’est un “tu vois que c’est possible” murmuré à l’ado qu’il était. Celui qui a dû ruser avec son corps. Qui a dû supporter les regards. Les "tu peux pas", les "tu ne pourras jamais".
Paris 2023 : dixième mondial. Mais premier dans bien des cœurs
Aux Championnats du monde à Paris, il se hisse dans le top 10. Ce n’est pas une victoire sur le papier. Mais sur le terrain du réel ? C’est immense. Parce qu’il tient. Parce qu’il ne lâche rien. Et parce que son regard, à l’arrivée, dit tout. Il n’est pas là pour participer. Il est là pour tracer.
Le record de France comme tremplin
Mai 2024. Meeting Patrick-Chauvel. Le ciel est lourd, l’air moite. Il serre ses lacets, inspire fort, et fonce. À l’arrivée, le chrono explose. Nouveau record de France. Et la qualif’ pour les Jeux Paralympiques de Paris.
C’est fait. Il y sera. Devant le monde entier. Avec une seule main, mais une volonté de géant. Frissons garantis.
Ce qu’il incarne ? Bien plus qu’un coureur.
Antoine Praud, c’est une gifle au fatalisme. Une leçon d’humilité. Il ne cherche pas à devenir un héros. Il veut juste courir. S’aligner sur une ligne de départ et se dire “je suis à ma place”.
Et pourtant, malgré lui, il devient un symbole. De force tranquille. De détermination sans ego. De beauté du mouvement, même quand le corps résiste.
Il montre que le handicap, ce n’est pas un mur. C’est un terrain. Inconfortable, oui. Mais riche. Vivant. Et qu’on peut y faire naître des choses incroyables, à condition d’y croire.
Alors, quand on entendra son nom pendant les Jeux… on saura. Ce ne sera pas juste un athlète. Ce sera une voix. Un écho. Un pas qui nous rappelle à tous : la vie n’est jamais une ligne droite. Mais il suffit d’y courir franchement, bras ou pas.
Antoine Praud, c’est l’exemple qu’on n’oublie pas. Celui qui ne parle pas fort. Mais qui marque à jamais.