Qu'est-ce que le riba en islam?
par Salima Bachar
Partagez
Cette pratique est considérée comme un déséquilibre dans les échanges, où l’un profite de la faiblesse de l’autre. L’islam prône des transactions équitables, basées sur l’honnêteté et la justice, et le riba va à l’encontre de ces principes. Refuser le riba, c’est donc respecter la pureté des échanges et promouvoir une économie où chacun gagne en harmonie et en équité. On vous explique cela...
C'est quoi al riba en islam ?
- Al-Riba en islam est l'interdiction de l'intérêt usuraire et de l'usure, considérés comme injustes et contraires aux principes de justice économique.
Quels sont les types de riba ?
-
Riba al-Fadl : il s'agit de l'usure dans les échanges de biens ou de marchandises. Cela se produit lorsqu'une quantité excédentaire est ajoutée lors de l'échange de biens de même nature et de même genre. Par exemple, si une personne vend un kilogramme d'or à une autre personne et exige qu'en retour elle lui donne plus d'un kilogramme d'or, cela serait considéré comme riba al-Fadl.
-
Riba al-Nasi'ah : cela fait référence à l'usure pratiquée dans les prêts ou les crédits. Il se produit lorsque le prêteur exige une quantité supplémentaire (sous forme d'intérêt) au-delà du montant initial prêté, en compensation de la durée du prêt. Par exemple, si quelqu'un prête 1000 euros à quelqu'un d'autre et exige qu'il lui rembourse 1100 euros après un mois, cela serait considéré comme riba al-Nasi'ah.
C'est quoi la pratique de l'usure ?
- La pratique de l'usure consiste à exiger un montant supplémentaire, généralement sous la forme d'intérêts, au-delà du capital initial prêté dans une transaction financière.
Que disent le Coran et les hadiths sur la Riba?
Le Coran et les hadiths font plusieurs références à la Riba (l'usure) et expriment clairement son interdiction.
Dans le Coran, notamment dans la sourate Al-Baqarah (2:275-279), il est mentionné que ceux qui pratiquent l'usure sont en conflit avec Dieu et qu'ils subiront des conséquences négatives dans l'au-delà.
Que disent les Hadiths?
-
Selon Abu Hurayrah, le prophète Mahomet a dit : "L'usure a soixante-dix-sept portes, la plus basse étant équivalente à l'acte d'un homme qui a des relations incestueuses avec sa mère." (Sahih Bukhari)
-
Selon Jabir ibn Abdullah, le prophète a maudit celui qui donne de l'intérêt, celui qui le reçoit, celui qui enregistre le contrat et ceux qui le témoignent. (Sahih Muslim)
-
Selon Abu Sa'id al-Khudri, le prophète a dit : "Même si l'usure est abondante, elle ne provoque qu'un retard, mais lorsqu'une personne s'abstient de donner l'aumône, elle est affligée de pauvreté." (Sunan Ibn Majah)
FAQ / Foire aux questions
Quelle est la définition de l'interet usuraire?
L'intérêt usuraire se réfère à un surplus ou à des frais supplémentaires imposés au-delà du montant principal d'un prêt ou d'une dette, dans le but de générer un gain financier. Cela signifie que la personne ou l'institution prêteuse exige un paiement supplémentaire basé sur un pourcentage du montant initial prêté, qui est considéré comme un profit ou une rémunération pour l'utilisation de l'argent prêté. Dans le contexte de l'islam, l'intérêt usuraire est considéré comme une forme d'usure (riba) et est strictement interdit.
Pourquoi la riba est interdit ?
-
La riba est considérée comme une pratique injuste qui crée des déséquilibres économiques. Elle favorise l'accumulation de richesses entre les mains des prêteurs et perpétue les inégalités financières, en exploitant ceux qui empruntent de l'argent.
-
L'interdiction de la riba vise à prévenir l'exploitation des personnes dans le besoin. Elle vise à protéger les emprunteurs contre des charges excessives d'intérêt qui peuvent entraîner des dettes insurmontables et une situation de dépendance financière.
-
L'islam encourage les transactions commerciales équitables et le partage des risques et des bénéfices entre les parties. La riba, en tant qu'intérêt fixe et préétabli, est considérée comme contraire à cette équité, car elle garantit un gain fixe au prêteur indépendamment des résultats de l'entreprise ou du projet financé.
-
L'interdiction de la riba encourage les investissements dans des activités économiques réelles plutôt que de favoriser les transactions financières purement spéculatives. Elle vise à stimuler le développement économique en favorisant l'investissement dans des projets productifs et en décourageant la spéculation et l'accumulation non productive de richesses.