Recette bsal ou loubia tunisienne

par Salima Bachar

 

La recette de "Bsal ou Loubia" tunisienne est un plat savoureux et réconfortant, à base d'oignons (bsal) et de haricots blancs (loubia). Ce ragoût est souvent enrichi de viande, généralement de l'agneau ou du bœuf, et est mijoté avec des épices pour créer un mélange harmonieux de saveurs. Voici comment le préparer :

Les ingrédients !

  • 500g de haricots blancs, trempés pendant la nuit
  • 300g de viande (agneau ou bœuf), coupée en morceaux
  • 3 à 4 gros oignons, émincés
  • 3 gousses d'ail, hachées
  • 2 cuillères à soupe de concentré de tomate
  • 1 cuillère à café de cumin moulu
  • 1 cuillère à café de paprika
  • 1/2 cuillère à café de curcuma
  • Sel et poivre au goût
  • Huile d'olive
  • Eau ou bouillon de viande
  • Coriandre fraîche et persil pour garnir (facultatif)

Instructions :

  1. Rincez les haricots blancs trempés et cuisez-les dans une grande quantité d'eau bouillante jusqu'à ce qu'ils soient tendres, mais pas trop mous. Égouttez et réservez.

  2. Dans une grande casserole, chauffez un peu d'huile d'olive et faites dorer les morceaux de viande sur tous les côtés. Ajoutez les oignons émincés et l'ail, et faites sauter jusqu'à ce qu'ils soient translucides et tendres.

  3. Incorporez le concentré de tomate, le cumin, le paprika, le curcuma, le sel et le poivre. Mélangez bien pour enrober la viande et les oignons des épices.

  4. Ajoutez les haricots blancs cuits à la casserole. Couvrez d'eau ou de bouillon de viande, juste assez pour submerger les ingrédients. Portez à ébullition, puis baissez le feu et laissez mijoter à couvert pendant environ 1 heure, jusqu'à ce que la viande soit tendre et que le ragoût ait épaissi.

  5. Ajustez l'assaisonnement si nécessaire. Garnissez de coriandre fraîche et de persil avant de servir, si désiré.

Servez le Bsal ou Loubia chaud, accompagné de pain tunisien ou de couscous pour un repas complet et réconfortant. Ce plat est particulièrement apprécié pendant les mois froids pour sa capacité à réchauffer et satisfaire.

C’est quoi exactement la bsal ou loubia tunisienne ?

C’est un plat simple en apparence, mais chargé d’âme et de souvenirs. La loubia, ce sont les haricots blancs cuits longuement dans une sauce rouge, parfumée, chaleureuse. Le genre de plat qui embaume toute la maison, dès le matin. Le genre qu’on prépare le samedi pour le dimanche. Ou qu’on retrouve dans les assiettes des soirs d’hiver. Quant au mot bsal, il évoque parfois la même recette, mais avec plus d’oignons, de rondeur, de douceur caramélisée. Dans les deux cas, c’est un plat qui parle d’amour. Et de patience.

Quels ingrédients sont indispensables pour réussir une vraie loubia tunisienne ?

Les bases ne changent pas, même d’un foyer à l’autre :

  • Des haricots blancs secs

  • De l’huile d’olive (pas d’huile neutre, ici)

  • Du concentré de tomate

  • De l’ail

  • Du cumin, parfois du carvi, selon les familles

  • Du piment, fort ou doux, selon le tempérament

  • Et surtout : du temps. Parce qu’une loubia pressée, c’est une loubia triste.

Certains y ajoutent des morceaux de viande (comme du jarret, du pied ou des merguez), d’autres la préfèrent végétarienne. Mais dans tous les cas, ce plat repose sur la cuisson lente. Celle qui transforme tout. Même l’humeur.

Faut-il faire tremper les haricots avant cuisson ?

Oui, mille fois oui. Une nuit entière dans de l’eau froide, c’est l’idéal. Sinon, vous risquez d’avoir des haricots qui restent fermes, même après deux heures de cuisson. Et ce serait dommage, non ? On veut du moelleux, pas du croquant.

Peut-on utiliser des haricots en conserve ?

C’est possible… mais ce ne sera jamais pareil. Les haricots en boîte, c’est pour les jours pressés, ou pour improviser. Mais si vous voulez la vraie loubia, celle qui a le goût des souvenirs, il faut les secs. Ceux qui gonflent doucement. Qui absorbent les arômes. Qui prennent le temps de devenir tendres.

Combien de temps faut-il cuire la loubia ?

Comptez au moins une heure et demie, parfois plus, à feu doux. Ça dépend des haricots, de leur taille, de leur humeur aussi (certains sont têtus). On peut la faire à la cocotte-minute pour aller plus vite, mais le goût sera plus discret. À la marmite, c’est long, mais ça change tout. La sauce devient une robe, pas juste une sauce.

Qu’est-ce qui donne ce goût si typique à la loubia tunisienne ?

C’est l’équilibre magique entre le concentré de tomate, l’ail et le cumin. Ajoutez à ça l’huile d’olive chaude, les haricots bien tendres, et une pincée de piment… et vous avez une cuillère qui parle. Qui réchauffe. Qui rassure. Rien de trop. Juste l’essentiel. Et c’est pour ça que c’est inoubliable.

Peut-on faire une version végétarienne ?

Oui, et même très savoureuse. L’astuce ? Bien jouer avec les épices, l’ail, le piment doux. Et pourquoi pas y glisser un peu de carotte râpée, pour apporter une touche sucrée discrète. Ou quelques oignons dorés longtemps, jusqu’à ce qu’ils caramélisent. La viande est un plus, pas une nécessité. Le cœur du plat, ce sont les haricots. Et l’amour qu’on y met.

Comment la servir : seule ou accompagnée ?

Traditionnellement, on la sert avec du pain croustillant, pour saucer jusqu’à la dernière goutte. Mais certains aiment aussi l’accompagner de semoule fine, ou même d’un peu de riz blanc, pour équilibrer la puissance de la sauce. Et s’il en reste le lendemain ? C’est encore meilleur réchauffé. Comme tous les plats de cœur.

Peut-on la congeler ?

Absolument. Elle se congèle très bien, tant que la sauce est généreuse. Il suffit de bien laisser refroidir, de mettre en portions, et hop, au congélateur. Un soir d’hiver, vous la ressortirez… et ce sera comme un câlin.

Pourquoi ce plat est-il si ancré dans la culture tunisienne ?

Parce que c’est un plat de famille, de partage, de quotidien. Il n’a pas besoin de grande occasion pour être servi. Il vient réchauffer les journées fraîches, il nourrit les tablées nombreuses, il console les fins de mois. La loubia, c’est la tendresse en sauce rouge. Et ça, peu de plats peuvent s’en vanter.

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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