
Rêver de parler avec le Président de la République islam: quelle signification?
par Salima Bachar
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Un rêve comme ça, ça secoue un peu. Pas tous les jours qu’on discute avec le chef de l’État, même dans son sommeil. Encore moins quand ce rêve surgit dans un contexte spirituel, où chaque mot compte, où chaque détail peut cacher un monde. Le président dans un rêve islamique, ce n’est pas juste une figure politique. C’est une symbole vivant. Une image forte. Un poids lourd du sens. Et si on lui parlait, ce n’est sûrement pas pour faire du small talk.
Une autorité qui dépasse l’homme
Dans les rêves, on ne voit jamais les gens comme ils sont dans la réalité. Le président ici, il devient un archétype. Une incarnation de l’autorité divine, du pouvoir, de la loi. On ne rêve pas forcément de l’homme politique lui-même. On rêve de ce qu’il représente. Le chef. Le responsable ultime. Celui qui décide. Celui qui protège. Ou qui juge.
En islam, le rêve d’un président peut faire penser à Allah, ou à des figures d’autorité spirituelle. Non pas parce qu’on compare un homme à Dieu, bien sûr que non. Mais parce qu’il incarne une forme d’ordre, de justice, parfois de destin.
Alors quand on rêve qu’on lui parle, la question fuse : qui parle vraiment ? Et de quoi ?
Est-ce une plainte ou une requête ?
Dans de nombreuses interprétations, parler à un roi, à un président ou à une figure d’autorité reflète un besoin de reconnaissance. Ou une envie d’être entendu. Peut-être que dans la vraie vie, on se sent mis de côté, un peu comme une voix noyée dans le vacarme du monde. Ce rêve vient alors rééquilibrer les choses. Il nous met dans une posture où notre parole compte. Comme un miroir inversé de ce qu’on vit éveillé.
Et parfois, ce rêve est une vraie intercession spirituelle. Une prière masquée. Une sorte de “Ya Rabbi, écoute-moi !” mais qui prend la forme d’une conversation avec le président. C’est étrange, mais tellement humain. Le cerveau cherche des métaphores. Il passe par ce qu’il connaît. Et un président, on sait tous ce que c’est : l’autorité incarnée.
Un message codé venu d’en haut ?
On ne va pas se mentir : certains rêves sont chargés. Trop nets. Trop précis. Comme si une force invisible avait glissé une lettre sous la porte de notre inconscient. Dans ce genre de rêves, le président parle souvent. Et ce qu’il dit, c’est parfois sérieux, voire prophétique.
Il faut alors prêter l’oreille à chaque mot, chaque geste, chaque ton. Était-il calme ? Était-il en colère ? A-t-il posé une main sur l’épaule ? A-t-il souri ? Ce ne sont pas juste des détails. Ce sont des codes. Dans l’interprétation islamique, ils peuvent signaler des choses aussi différentes qu’un avertissement, une bénédiction, ou même une invitation au repentir.
Oui, parce que parler à un président dans un rêve, c’est aussi se retrouver face à sa conscience.
Et si c’était une mise à l’épreuve ?
Le président dans le rêve peut aussi être vu comme une épreuve travestie. Un test. Une sorte de scène où on évalue la réaction. Que disait-on dans le rêve ? Était-on respectueux ? Provocateur ? Silencieux ? Est-ce qu’on demandait justice ? Est-ce qu’on accusait ?
Dans la tradition islamique, le rêve a parfois ce pouvoir d’anticipation spirituelle. Il nous met dans des situations imaginaires pour révéler quelque chose sur nous-mêmes. Nos peurs. Nos élans. Nos colères. Et là, parler à celui qui détient le pouvoir, c’est un face-à-face intérieur. Presque une confession onirique.
Le contenu de la discussion : c’est là que tout se joue
Tout dépend du contenu. Parce que parler, c’est vaste. On peut parler pour mendier. Pour dénoncer. Pour être consolé. Pour supplier.
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Si on demande de l’aide, cela peut montrer une période d’impuissance, un besoin d’être soutenu par une autorité supérieure.
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Si on reproche des choses, c’est peut-être un reflet d’une frustration sociale ou personnelle qu’on n’ose pas exprimer.
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Si on reçoit un conseil, là, le rêve prend une tournure presque divinatoire. Comme un message à décoder.
Et quand le président n’écoute pas, ou reste muet, cela peut signaler une blessure profonde. Un sentiment d’abandon. De non-reconnaissance. Comme si la justice ne voulait pas entendre.
Parler au président… et ensuite ?
Il y a des rêves qui s’arrêtent net. Et d’autres qui continuent. Si, après la conversation, quelque chose se passe — un déplacement, une foule qui applaudit, un garde qui s’approche — cela peut avoir du sens.
Dans les textes anciens, on dit que voir un président ou un roi en rêve, et en sortir grandi, annonce une élévation de statut, un changement positif. Mais si on sort du rêve humilié, puni, ou menacé, alors c’est peut-être une alerte. Une erreur à éviter. Une faute à corriger. C’est dur, oui. Mais parfois, l’inconscient ne prend pas de pincettes.
Et dans le contexte politique réel ?
Un rêve ne se vit jamais en dehors du monde. Si le président en question est connu, médiatisé, impliqué dans des faits marquants, cela colore le rêve.
Un rêve de conversation avec un président dans une période de troubles politiques, de guerre ou d’injustice peut exprimer un sentiment collectif d’insécurité ou de révolte. On se sent concerné, même si on ne le dit pas.
Et là, le rêve devient mi-personnel, mi-collectif. Comme si l’âme captait quelque chose de plus vaste que soi.
La spiritualité au cœur de l’interprétation
Dans la tradition islamique, on accorde une grande importance aux rêves. Certains disent même que c’est un soixantième de la prophétie. Et on ne rigole pas avec ça. Il y a des spécialistes, des imams, des interprètes formés. Ils scrutent les rêves comme on scrute le ciel à la recherche d’un croissant de lune.
Et ce type de rêve — avec une figure d’autorité — est considéré comme sérieux. À prendre avec prudence. Avec recul. Il ne s'agit jamais de sauter sur la première interprétation trouvée sur Google.
On recommande souvent de faire une doua après ce genre de rêve. De demander à Allah de nous éclairer. Parce que le rêve seul ne suffit pas. Ce qui compte, c’est ce qu’on en fait après.
Quelques éléments concrets à retenir
Pour mieux comprendre ce rêve, on peut se poser des questions simples, mais précieuses :
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Était-ce de jour ou de nuit ?
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Le président était-il dans un lieu familier ?
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Avait-il un ton paternel, autoritaire, distant ?
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Vous sentiez-vous libre ou oppressé ?
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Y avait-il des témoins ? Une foule ? Des soldats ?
Toutes ces choses dessinent la toile de fond. Et c’est cette toile qui donne la teinte du message.
Un rêve de responsabilité ?
Enfin, il faut parler d’un dernier sens possible. Plus rare, mais pas impossible.
Parfois, parler au président en rêve, c’est recevoir une mission. Un appel. Comme si une voix vous disait : "C’est à vous maintenant. Bougez. Agissez." Ce n’est pas toujours agréable. Ça secoue. Mais certains se réveillent avec cette impression : qu’il faut reprendre les choses en main, assumer, prendre sa place dans le monde.
Et ça, c’est fort. Parce qu’un rêve qui donne envie de changer les choses, même un tout petit peu, ce n’est pas rien.
Voilà. On croit qu’on rêve d’un homme en costume. Mais en réalité, c’est parfois notre âme qui appelle au calme, à l’action, à la foi. Ou peut-être, c’est Dieu qui nous parle... à travers les habits d’un chef d’État. Qui sait ?
Souvent, c’est quand on y pense le moins que le message commence à résonner.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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