Rêver qu'un mort vous donne de l'argent islam: quelle signification?
par Salima Bachar
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En Islam, les rêves sont considérés comme des messages qui peuvent apporter des significations profondes et des guides spirituels. Rêver qu’un mort vous donne de l’argent peut avoir plusieurs interprétations, souvent liées à des bénédictions, des héritages spirituels, ou des messages d'encouragement.
Bénédiction et prospérité : dans de nombreuses interprétations islamiques, recevoir de l’argent d’un mort symbolise une bénédiction ou un soutien de l’au-delà. Cela peut signifier que le rêveur est sur le point de recevoir une forme de prospérité, qu'elle soit matérielle ou spirituelle, et que les épreuves de la vie pourraient être allégées.
Héritage spirituel : ce rêve peut également être vu comme un signe de transmission spirituelle de la part du défunt. L’argent symbolise ici un héritage symbolique, indiquant que le défunt veut vous aider à traverser une situation difficile ou à vous rapprocher de vos objectifs personnels et spirituels.
Rappel à prier pour le défunt : en Islam, recevoir quelque chose d’un mort peut aussi être interprété comme un rappel à prier pour l’âme du défunt. Cela incite le rêveur à se souvenir de ses devoirs religieux, comme faire des aumônes ou réciter des prières en faveur de la personne décédée. À ce sujet, Abou Houreira (qu'Allah l'agrée) a rapporté : « On élève le degré du défunt après sa mort et alors il dit : Ô Seigneur ! Qu'est-ce que cela ? Il lui est dit : Ton enfant a demandé pardon en ta faveur ». Ce hadith montre l’importance de prier pour les défunts, car ces prières peuvent continuer à les élever spirituellement.
L’argent en Islam : entre outil, épreuve… et révélateur d’âme
Ce n’est pas l’or qu’on juge. C’est ce qu’on en fait.
L’argent, en Islam, n’est jamais neutre. Il brille, oui. Il attire, souvent. Mais il questionne, toujours.
Pas de diabolisation stérile. Pas d’adoration aveugle non plus. L’argent n’est pas bon. Il n’est pas mauvais. Il met en lumière. Comme un miroir un peu capricieux. Il reflète ce que l’âme porte déjà.
Et ça, on l’oublie trop souvent.
Un outil… mais jamais une fin
Dans la tradition islamique, l’argent est vu comme un dépôt, pas une propriété définitive. Un prêt de Dieu. Une ressource confiée temporairement, testant le cœur, pas le compte en banque.
Vous avez beaucoup ? Qu’allez-vous en faire ?
Vous avez peu ? Est-ce que ça fait vaciller la foi ?
L’Islam appelle à l’équilibre. Ni ascétisme extrême. Ni course effrénée. L’argent est un outil, oui. Mais il doit servir, pas diriger.
Et si un jour il vous monte à la tête ?
Il est bon de se rappeler cette parole du Prophète ﷺ :
“Ce qui est peu mais suffit vaut mieux que ce qui est abondant mais distrait.”
L’éthique avant la richesse
Les règles financières en Islam ne sont pas là pour brider. Elles sont là pour préserver l’éthique.
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Le ribâ (intérêt) ? Interdit. Parce qu’il nourrit l’injustice.
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La zakat ? Obligatoire. Parce qu’elle nettoie l’âme… et le portefeuille.
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L’aide aux pauvres ? Encouragée, valorisée, bénie. Parce que l’argent qui dort est un cœur qui s’endort.
Ce qu’on donne ne disparaît pas. Il circule. Il revient autrement. Plus doux. Plus profond.
L’argent en Islam n’est pas là pour séparer les riches des pauvres. Il est là pour relier les destins. Pour tisser du lien. Pour adoucir les écarts.
Richesse matérielle… ou pauvreté spirituelle ?
Une anecdote revient souvent dans les cercles soufis. Un homme riche demande à un maître :
— Est-ce mal d’être riche ?
Et le maître de répondre, tout sourire :
— Tant que l’or reste dans vos poches… et non dans votre cœur.
Voilà le nœud. L’Islam ne condamne pas la richesse. Il la surveille. Il scrute son effet sur l’ego.
Vous possédez un compte garni ? Tant mieux. Mais est-ce que cela vous rend arrogant… ou généreux ?
Vous rêvez de luxe ? Pourquoi pas. Mais est-ce pour briller… ou pour nourrir un vide intérieur ?
En Islam, la vraie richesse, c’est celle du cœur. Une tranquillité intérieure que l’argent ne peut ni acheter… ni remplacer.
Zakat : l’argent qui purifie
L’un des piliers de l’Islam, c’est la zakat. Ce n’est pas une option. C’est une obligation spirituelle. Une sorte de nettoyage annuel. Comme si l’argent, accumulé, risquait de devenir toxique… s’il n’est pas partagé.
2,5 % seulement. Mais cet acte change tout.
Il transforme l’avoir en don. Le calcul en compassion.
Et surtout, il rappelle que rien ne nous appartient vraiment.
L’argent qui relie, pas qui sépare
Chez les anciens, on disait souvent :
“Celui qui donne ne perd jamais.”
Et c’est fou, parce que ceux qui donnent, souvent, se sentent plus riches que ceux qui accumulent.
Dans les familles musulmanes, l’argent circule souvent de main en main, discrètement. Un billet glissé dans la paume. Une dette effacée sans mot dire. Une enveloppe déposée au coin d’un tapis.
Ce n’est pas du folklore. C’est du sacré en mouvement.
L’argent, quand il circule avec bonté, devient lumière. Quand il se fige dans la peur ou l’avidité, il s’éteint.
L’épreuve du manque… et celle de l’abondance
Le manque d’argent peut briser des nerfs. L’abondance peut briser des âmes.
Dans les deux cas, l’épreuve est réelle.
Et c’est là que l’Islam est puissant. Il ne vous promet pas la fortune. Il vous invite à l’alignement. À ne pas perdre votre âme dans les hauts comme dans les bas.
Un dinar gagné dans l’honneur vaut mieux que dix volés à la dignité.
Et un sourire donné dans la pauvreté vaut parfois plus qu’un chèque dans le vide.
Si l’argent parle, en Islam, c’est pour nous interroger. Sur ce qu’on aime. Sur ce qu’on craint. Sur ce qu’on choisit, chaque jour.
Alors oui, il faut parler d’argent. Mais en conscience. En vérité. Sans honte, sans fierté excessive.
L’argent ne fait pas le bonheur ? Peut-être. Mais il peut révéler ceux qui savent le semer autour d’eux.