Sourat 20 verset 46: signification et interprétation

Sourat 20 verset 46: signification et interprétation

par Salima Bachar

 

Le verset 46 de la Sourate 20 est comme une douce mélodie qui rappelle aux croyants la promesse de la protection divine dans les moments d'incertitude. En s’adressant à Moïse, Allah lui offre réassurance et soutien face aux défis qu’il doit affronter.

Quelle traduction?

Le verset 46 de la sourate 20 dans le Coran est le suivant:

"Jette ton bâton." Et lorsque Moïse le vit remuer comme s'il était une créature qui se déplace, il tourna le dos sans se retourner. "Ô Moïse, n'aie pas peur. En ma présence, les messagers ne doivent pas avoir peur"

Ce verset fait partie du récit de Moïse et du pharaon, où Dieu donne des instructions à Moïse pour accomplir des miracles devant Pharaon afin de convaincre celui-ci de libérer les enfants d'Israël de l'esclavage.

Le bâton de Moïse se transforme en serpent

Dans ce verset, Dieu demande à Moïse de jeter son bâton par terre, et celui-ci se transforme en serpent.

Moïse, initialement effrayé, est ensuite rassuré par Dieu.

 

Comment on écrit en arabe le verset 46 de la sourate 20?

 

"الْقِ الْعَصَا" وَلَمَّا رَءَاهَا تَهْتَزُّ كَأَنَّهَا جَانٌّ يَخْرُصُ قَلِبُهُ مَلِيًّا وَلَّى مُدْبِرًا وَلَمْ يُعَقِّبْ يَا مُوسَى إِنَّكَ لَا تَخَفُّ إِنَّكَ أَنتَ الْأَعْلَى

 

Cette transcription correspond à la récitation du verset en arabe.

 

Sourate 20 verset 46 : un souffle dans la peur

Ce n’est pas un verset qu’on lit à la volée. Ce n’est pas une phrase anodine, qu’on survole entre deux notifications. La Sourate 20 verset 46, c’est une parole d’apaisement. Une phrase qui tombe comme une couverture chaude sur une nuit froide. Comme une main posée sur l’épaule quand le doute griffe.

"N’ayez pas peur. Je suis avec vous. J’entends et Je vois."

Voilà. Tout est là. Pas besoin de développer vingt lignes. Cette phrase suffit à faire vaciller un cœur inquiet.

Mais qui est concerné ? Pourquoi cette promesse-là, à ce moment-là ? Et surtout, comment l’accueillir aujourd’hui, dans notre époque saturée de bruit, de peurs, de contrôles ? On respire un peu, et on plonge.

À qui Dieu parle-t-Il dans ce verset ?

Petit retour en arrière. Le contexte est fort. Moïse (Moussa) et son frère Aaron (Haroun) viennent de recevoir une mission vertigineuse : aller parler à Pharaon. Rien que ça. Le tyran. L’égo incarné. L’homme qui se prenait pour un dieu. Pas exactement le genre de mec à qui on tape sur l’épaule pour faire la morale.

Et là, dans la gorge de Moïse, un nœud. Il doute. Il a peur. Normal, non ? Qui n’aurait pas le cœur qui bat trop vite devant une telle mission ?

Et Dieu répond, sans détour, sans suspense. "N’ayez pas peur." Une phrase simple. Mais derrière, une promesse énorme.

“Je suis avec vous” : cette phrase qui peut tout changer

Cette partie-là du Sourate 20 verset 46, elle colle à la peau. "Je suis avec vous." Pas “je vous observe de loin”. Pas “je vous juge”. Non. Il dit “avec”. Il est là. Présent. À côté. Invisible mais solide. Comme une présence derrière la nuque, qu’on sent sans voir.

Et ça change tout.

Parce que quand la peur monte, ce n’est pas d’un miracle qu’on a besoin. C’est d’un sentiment de présence. De savoir qu’on n’est pas seul dans le noir.

Moïse avait peur. Aaron aussi, sûrement. Mais cette phrase… elle a redressé leur colonne vertébrale. Elle les a rendus capables.

Et si on se la répétait, parfois ?

“J’entends et Je vois” : plus qu’une surveillance, une écoute

Attention à ne pas réduire ces mots à une menace. “J’entends et Je vois”, ce n’est pas un système de vidéosurveillance divine. Ce n’est pas du contrôle. C’est de la proximité. De l’écoute. De l’attention.

Dieu entend ce qu’on ne dit pas. Il voit ce qu’on cache même à soi-même. Pas pour pointer. Pas pour punir. Mais pour soutenir.

C’est comme un ami qui vous regarde dans les yeux quand vous mentez : il voit, oui. Mais il reste. Il ne vous lâche pas. Il comprend.

Et ça, ça apaise.

Quand ce verset devient un refuge personnel

Il y a des gens qui portent ce verset dans leur poche. Au figuré. Ils le sortent en cas de tempête. Avant un rendez-vous difficile. En période de trouble. Juste pour respirer un peu mieux.

Parce que ce n’est pas seulement une parole adressée à Moïse. Ce verset traverse le temps. Il vient murmurer à chacun de nous, dans les moments de friction intérieure : “Je suis là. Tu peux avancer.”

Et parfois, c’est la seule chose qu’on a besoin d’entendre.

Un verset pour ceux qui doutent

La beauté de la Sourate 20 verset 46, c’est qu’elle ne s’adresse pas aux héros. Pas aux déjà-forts. Elle s’adresse à ceux qui tremblent. Qui reculent. Qui ont la gorge sèche et les mains froides.

C’est un verset qui dit : “Tu n’as pas besoin d’être parfait pour être accompagné.”

Et ça… c’est d’une douceur rare.

Comment l’incarner aujourd’hui, dans nos vies concrètes ?

Pas besoin d’être prophète pour ressentir ce que ce verset éveille. Il suffit d’avoir déjà eu peur. D’avoir dû prendre une décision importante, dire une vérité, affronter une injustice.

Et là, ce verset prend sens. Dans un couloir d’hôpital. Devant un bureau. Dans une réunion tendue. Dans une discussion qui change tout. Il devient un ancrage. Une phrase à se répéter, presque comme un mantra :

“N’aie pas peur. Je suis avec toi. J’entends. Je vois.”

Il suffit parfois de ça. D’une phrase. D’une vibration.

À lire, à relire, à chuchoter

Ce verset, on peut le lire à voix haute. Ou doucement, dans sa tête. On peut l’écrire sur un carnet, le coller sur un miroir, l’avoir en fond d’écran. Ce n’est pas une décoration. C’est une corde de rappel pour l’âme.

Parce qu’on oublie vite, non ? On se laisse happer par les deadlines, les écrans, les infos anxiogènes. Et on croit qu’on est seul. Qu’il faut tout porter. Tout maîtriser.

Mais la Sourate 20 verset 46 vient nous dire l’inverse. Qu’on peut se relâcher un peu. Lâcher prise. Reposer nos armes. Respirer. Et simplement avancer, pas après pas.

Il y a des versets qu’on lit. Et d’autres qui vous lisent. Celui-là en fait partie. Il vous regarde. Il vous soutient. Et dans le silence de certains soirs, il vous souffle à l’oreille : "N’aie pas peur, je suis avec toi."

 

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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