Voyance Islam

Voyance Islam: est-elle autorisée?

par Salima Bachar

La voyance est-elle permise dans l'islam ?

C’est une question souvent posée, et la réponse peut varier. En fonction des écoles de pensée islamiques, les avis peuvent diverger. Mais, dans la majorité des cas, la voyance est perçue comme interdite dans l’islam.

Que représente la voyance ?

La voyance, c’est prétendre connaître des secrets cachés ou le futur. Et dans l’islam, ce genre de pratiques sort du cadre autorisé. Pourquoi ? Parce que seuls certains moyens, comme la révélation divine ou la connaissance rationnelle, sont acceptés. Consulter des forces occultes ou des méthodes surnaturelles est fortement déconseillé.

La croyance centrale dans l’islam, c’est que seul Allah détient la connaissance complète. Que ce soit pour le passé, le présent, ou l'avenir. Alors, pourquoi chercher ailleurs ? Les musulmans sont encouragés à mettre leur confiance en Allah, à chercher des réponses dans le Coran et la Sunna (les enseignements du prophète Muhammad). La divination ? Elle ne fait pas partie des solutions proposées.

Qu'est-ce qui est interdit ?

Certaines formes de divination sont clairement interdites dans l’islam. Vous avez déjà entendu parler de la lecture des lignes de la main ? Ou encore des tarots et des médiums ? Eh bien, toutes ces pratiques sont liées à la magie et à l’occultisme, deux domaines que l’islam préfère éviter.

Voyance ou sorcellerie : quelle différence ?

On confond souvent les deux, mais elles sont bien distinctes. La voyance, c’est l’art de prédire l’avenir ou de dévoiler des choses cachées. Les voyants utilisent des outils comme la cartomancie, les rêves, ou parfois des dons particuliers comme la clairvoyance. Le but ? Révéler ce qui est caché ou ce qui pourrait arriver. Un peu comme si on cherchait à lire à travers un voile invisible.

La sorcellerie, elle, va plus loin. Elle consiste à manipuler directement la réalité, les événements, ou même les gens. Les sorciers utilisent des forces occultes, des rituels, des incantations, voire des objets magiques. Ils ne cherchent pas seulement à prédire, mais à influencer le destin. Et dans l’islam, cette pratique est non seulement considérée comme dangereuse, mais elle est aussi interdite.

 

Que disent le Coran et les Hadiths sur la voyance et la sorcellerie?

Comprendre la voyance et la sorcellerie dans l'islam

La voyance et la sorcellerie sont des sujets fascinants. Dans l'islam, ces pratiques sont pourtant fermement rejetées. Mais pourquoi ? Et que nous disent les textes religieux à ce sujet ?

La voyance : un chemin trompeur

Vous avez déjà rencontré quelqu’un qui croit tout savoir de l’avenir ? Fascinant, non ? Pourtant, dans le Coran, ces pratiques sont décrites comme des égarements. Un verset, dans la sourate Luqman, le rappelle clairement : "Ceux qui s’adonnent à ces plaisants discours s’éloignent du chemin d’Allah." (Coran 31:6). En d'autres termes, consulter un voyant revient à emprunter un sentier obscur... Mais pourquoi prendre ce risque quand on peut avoir confiance en soi et en la vie ?

La sorcellerie : un jeu dangereux

Ah, la sorcellerie... ce mot fait rêver certains. Mais l’islam la considère comme une pratique néfaste. On raconte même que des démons enseignaient la sorcellerie aux hommes, comme mentionné dans la sourate Al-Baqara (2:102). Cela donne à réfléchir, n’est-ce pas ? Qui voudrait vraiment suivre des enseignements aussi... douteux ?

Qu’en dit le prophète Muhammad ?

Les hadiths, ces paroles précieuses du Prophète, sont également clairs. Vous saviez que consulter un voyant revient à renier la foi révélée à Muhammad ? C’est fort ! Ce hadith d’Abu Dawood nous le rappelle bien : "Celui qui croit en un voyant a renié ce qui a été révélé."

Et que dire de la sorcellerie ? Le Prophète a averti contre les "souffleurs de nœuds", une pratique magique dangereuse. Il a même qualifié cela d’acte d’infidélité. Pas besoin d’aller plus loin pour comprendre que la magie est à éviter...

Un rappel plein de sagesse

Alors, pourquoi s’aventurer sur des chemins aussi périlleux ? Il est si facile de se perdre dans les promesses illusoires des voyants ou des praticiens de magie. Mais la sagesse de l’islam nous guide vers un chemin plus simple, plus lumineux. Et si vous vous laissiez guider par la foi, sans chercher des raccourcis ?

Voyance et sorcellerie : des pratiques à éviter

Au fond, ces pratiques semblent séduisantes, car elles promettent de dévoiler l’invisible. Mais est-ce vraiment nécessaire ? Après tout, la vie elle-même est remplie de mystères, et c’est bien là tout son charme...

Voyance et Islam : est-ce compatible ?

La question est posée. Franchement ? Elle revient souvent. Parfois avec une pointe de curiosité innocente. D'autres fois avec un frisson d’interdit. Comme si on marchait sur un fil entre le mystique et le sacrilège. On cherche. On doute. On s’interroge. Parce que dans le fond, la voyance intrigue. Elle titille ce petit besoin de savoir. Ce besoin de sentir qu’on n’est pas seul, que le destin laisse parfois passer quelques miettes. Mais l’Islam, lui, qu’en dit-il vraiment ? Est-ce que consulter une voyante, c’est pécher ? Est-ce que lire l’avenir dans le marc de café, c’est se détourner de Dieu ? On va prendre le temps de creuser. Pas pour juger. Pour comprendre.

Est-ce que l’Islam interdit la voyance ?

Oui, clairement. Mais... avec des nuances. Dans la tradition islamique, la voyance – qu’on l’appelle astrologie, divination, cartomancie ou toute autre forme – est interdite. Le Coran et les hadiths sont explicites. Pourquoi ? Parce que seul Dieu détient la science de l’invisible. Lui seul connaît ce que demain réserve. Ce n’est pas juste une opinion de savant ou un interdit arbitraire. C’est une ligne spirituelle forte, un rappel constant que l’avenir appartient à Celui qui l’écrit. Pourtant, malgré cette position tranchée, il y a des gens, croyants, pieux parfois, qui consultent "juste pour voir". Pas pour remettre leur foi en question. Plutôt par désespoir, ou par simple vertige face au silence du destin.

Que dit le Coran sur ceux qui consultent les voyants ?

Un verset revient souvent : "Dis : Nul ne connaît ce qui est dans les cieux et la terre, en dehors d’Allah." (Sourate 27, verset 65). C’est clair. Net. Il y a une mise en garde dans ce verset. Pas seulement pour dissuader, mais pour remettre le cœur à sa juste place. Dans les hadiths, le Prophète (paix et bénédictions sur lui) va plus loin : il dit que quiconque va voir un voyant ou un devin, même "juste pour lui poser une question", sa prière n’est pas acceptée pendant 40 jours. Pas annulée. Pas effacée. Mais non acceptée. C’est lourd. Pas comme une punition froide. Plutôt comme une sorte de distance spirituelle qui s’installe entre l’homme et son Créateur. Parce qu’on est allé chercher ailleurs ce qu’on aurait dû confier à Dieu.

Et si on y va “juste pour s’amuser” ?

C’est souvent ce qu’on entend. "C’est pas sérieux, c’est juste un jeu." Un tarot tiré entre copines, une appli d’horoscope sur le téléphone, une voyante croisée sur TikTok. On clique, on rit, on oublie. Sauf que… la frontière est fine. Très fine. Dans l’Islam, ce n’est pas l’intention de jouer qui excuse. C’est l’acte lui-même qui pèse. Parce que même “pour rire”, on ouvre une porte. On commence à écouter une voix autre que celle de la confiance. Et dans la foi, cette confiance en Dieu – le tawakkul – c’est un pilier. Le remplacer, même en sourdine, par une autre source, c’est glisser, lentement, sans toujours s’en rendre compte.

Quelle est la différence entre voyance et intuition dans l’Islam ?

Attention, tout n’est pas mis dans le même sac. Il y a l’intuition, cette petite lumière intérieure qu’on ressent parfois. Ce "quelque chose" qui nous pousse à éviter un chemin, ou à prendre une décision contre toute logique. Et puis il y a la voyance, qui prétend “lire” le futur, voir au-delà du voile. L’intuition, dans l’Islam, peut être un cadeau de Dieu. On appelle ça le “firassa”. Certains compagnons du Prophète étaient connus pour cette faculté. Mais jamais ils ne l’utilisaient pour dominer, impressionner, ou tirer profit. Et surtout, jamais ils ne disaient “je vois ton futur”. L’intuition, elle est spontanée, silencieuse, discrète. Tandis que la voyance se revendique, se monnaye, s’annonce. Ce n’est pas la même chose.

Et l’astrologie alors ? C’est pareil ?

Ah, l’astrologie… le zodiaque, les ascendants, les lunes en Poissons. C’est devenu pop. Mainstream. On voit son signe comme on voit sa coupe de cheveux. Pourtant, dans l’Islam, même l’astrologie prédictive est problématique. Observer les étoiles ? Oui. C’est même encouragé. Comprendre leur mouvement ? Bien sûr, pour naviguer, pour s’orienter. Mais leur prêter une influence directe sur notre vie, nos choix, notre couple ? Là, ça coince. L’astrologie peut vite devenir une autre forme de voyance déguisée. Une manière chic de dire “je contrôle mon destin avec l’aide des astres”. Mais encore une fois, ce pouvoir-là ne revient qu’à Dieu.

Et les rêves ? Peut-on les interpréter dans l’Islam ?

Ici, c’est différent. Les rêves, dans l’Islam, ont une place à part. Le Prophète (saws) a dit : “Le bon rêve est une partie de la prophétie.” Il y a donc une ouverture, un espace sacré où Dieu peut parler à travers le sommeil. Mais là encore, attention. Tous les rêves ne viennent pas de Dieu. Certains viennent de notre esprit fatigué, de nos angoisses. D’autres peuvent venir de Shaytan, pour nous troubler. Et seuls certains ont la capacité d’en faire une lecture juste, sage, utile. Pas les chaînes YouTube qui expliquent que voir une araignée veut dire qu’un homme brun vous veut du mal. L’interprétation des rêves, dans l’Islam, est un art sacré, pas un outil de prédiction à la va-vite.

Pourquoi certaines personnes croient malgré tout aux voyants ?

Parce que l’humain est curieux, vulnérable, parfois désespéré. Parce qu’on vit à une époque où tout va vite, où on veut des réponses, tout de suite. Où l’angoisse de l’inconnu pèse lourd. Et parce que la foi, parfois, vacille. Ce n’est pas un jugement. C’est une réalité. Dans un monde où la souffrance est souvent silencieuse, le voyant devient celui qui écoute, qui répond, qui rassure. Mais ce n’est pas toujours un bien. La dépendance peut s’installer. Le lien peut devenir toxique. Et surtout, on se détourne peu à peu de la prière, du Coran, du sabr. C’est là le danger.

Est-ce que consulter un voyant annule la foi ?

La question fait peur. Et elle est légitime. Les textes parlent d’un grand péché. Parfois même d’un acte qui sort de l’islam si on y croit fermement. Mais encore une fois, Dieu est Juste et Miséricordieux. Il voit les cœurs. Il voit l’ignorance, le doute, la douleur. Ce n’est pas à nous de trancher. Pas à nous de dire qui est croyant ou non. Ce qu’on peut dire, en revanche, c’est qu’il est urgent de revenir à Dieu, de se repentir, de se recentrer. Même après une erreur. Même après un détour. Il n’y a pas de point de non-retour, tant qu’il y a du souffle dans les poumons.

Que faire si on a déjà consulté un voyant ?

Pas besoin de s’effondrer. Ni de s’auto-condamner. Ce qu’il faut faire ? Revenir. Doucement. Sincèrement. Demander pardon. Faire une prière. Parler à Dieu comme on parle à un confident. Dire qu’on s’est trompé, qu’on s’est perdu. Et surtout, ne plus y retourner. Couper le lien. Se recentrer sur la du’a, sur la confiance. S’entourer de paroles vraies. De gens qui rappellent, qui élèvent. Et laisser le passé à Celui qui efface mieux que personne.

Existe-t-il des formes de “voyance” acceptées en Islam ?

On pourrait être tenté de jouer sur les mots. D’habiller la voyance sous d’autres noms. “Perception”, “guidance”, “lecture spirituelle”. Mais au fond, si l’intention est de prédire l’avenir, de “lire” ce que Dieu n’a pas dévoilé, alors la réponse reste non. En revanche, le bon conseil, la sagesse, l’écoute sincère, oui, ça c’est précieux. Un imam, une sœur pieuse, un aîné de confiance peut vous conseiller. Vous épauler. Vous aider à y voir plus clair. Pas en lisant votre avenir. Mais en éclairant votre présent

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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2 commentaires

Bonjour je suis musulmane pratiquante parfois sur les réseaux sociaux j’écoute des voyants mais je n’y crois pas sa me fait rire est se que c’est hram choukran

Nadia Meskine

(Mahomet n’est pas notre prophète
Notre prophète est Muhammad)
Je cherchais réponse à cette question depuis un certain temps car ma grand-mère est voyante et un de mes ami (qui est très fidèle à l’islam) m’a dit que la voyance était plutôt un don que de la sorcellerie alors j’avais quelques doutes
Merci

Anonyme

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