
Les nouveaux traitements de l’obésité : des avancées prometteuses pour combattre une maladie complexe
par Salima Bachar
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NB : avant de plonger dans le vif du sujet, rappelons que cet article ne remplace en rien une consultation médicale. Si vous vous inquiétez de votre poids ou de votre santé, le mieux est d'en parler directement avec un médecin.
Comprendre l'obésité : un défi de taille
L'obésité, ce n'est pas juste une question de kilos en trop. C'est une maladie complexe, qui va bien au-delà de l'apparence physique.
L'obésité se définit par un excès de graisse corporelle, souvent mesuré par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30. Mais derrière ce chiffre se cachent de nombreux risques pour la santé.
Vous le savez peut-être déjà, l'obésité augmente le risque de développer des maladies comme le diabète de type 2, les maladies cardiaques, et même certains cancers. Ce qui est encore plus alarmant, c’est que l’obésité touche de plus en plus de personnes.
Selon l'OMS, le nombre d'adultes obèses dans le monde a triplé depuis 1975.
Ce n’est pas seulement une question de suralimentation ou de manque d'exercice ; il y a aussi des facteurs génétiques, psychologiques, et environnementaux en jeu.
Pourquoi l'obésité pose tant de problèmes
Vivre avec l'obésité, c'est affronter bien plus que des regards désapprobateurs. Les complications de santé qui en découlent sont nombreuses et sérieuses. Le diabète de type 2 est l'une des plus courantes, et il peut vraiment chambouler votre quotidien.
Ajoutez à cela un risque accru de crises cardiaques, d'AVC, et même de certaines formes de cancer, et vous comprenez pourquoi il est crucial de prendre l'obésité au sérieux.
Mais ce n’est pas tout.
L’obésité peut aussi affecter votre bien-être mental et émotionnel. Les personnes obèses sont plus susceptibles de souffrir de dépression, d’anxiété, et de troubles du sommeil comme l'apnée.
Ça peut vite devenir un cercle vicieux, où les problèmes de santé aggravent l'obésité, et vice-versa.
Les nouveaux traitements de l'obésité : une lueur d'espoir
Heureusement, la recherche médicale avance. De nouveaux traitements contre l'obésité sont en train de changer la donne. Parmi eux, Saxenda et Wegovy sont des solutions qui attirent beaucoup d’attention. Ces médicaments agissent sur les récepteurs de la satiété dans le cerveau, aidant à réduire l'appétit et à contrôler la faim.
Saxenda se prend sous forme d'injections quotidiennes, tandis que Wegovy, plus récent, se prend une fois par semaine. Pour obtenir une prescription de Wegovy, il est nécessaire de consulter un médecin, car ce traitement est réservé aux personnes qui n'ont pas réussi à perdre du poids avec des méthodes plus traditionnelles.
Ces médicaments représentent une option sérieuse pour un traitement de perte de poids, mais ils ne sont pas des solutions miracles. Ils doivent être accompagnés de changements de mode de vie, tels qu'une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, ainsi qu’un suivi médical rigoureux pour maximiser leurs effets et minimiser les risques.
En conclusion, même si l’obésité est un défi de taille, ces nouveaux traitements offrent un nouvel espoir. Si vous pensez que ces options pourraient vous convenir, parlez-en à votre médecin pour voir si elles peuvent faire partie de votre parcours de santé. Et n'oubliez pas, cet article ne remplace pas une consultation médicale ; seule une discussion avec un médecin pourra vous guider vers la meilleure solution.
L’obésité, ce mot trop lourd pour un seul corps
Ce n’est pas “juste” une question de poids
On en parle comme d’un chiffre. Un IMC qu’on calcule. Un indicateur qu’on coche. Et puis quoi encore ? L’obésité, c’est pas un tableau Excel. C’est une réalité qui s’infiltre partout. Dans les miroirs. Dans les regards des autres. Dans les escaliers trop étroits, les sièges d’avion qui coupent la circulation, les blouses d’hôpital qui baillent de honte.
Ce n’est pas juste une histoire de kilos en trop. C’est un millefeuille de causes, souvent invisibles. Traumatisme, stress chronique, mauvaise alimentation imposée par le porte-monnaie, troubles hormonaux… Qui oserait dire que c’est “de la paresse” ? C’est un raccourci violent, franchement.
Le corps devient une cible
Dans la rue, sur les réseaux, à la télé, l’obésité est pointée du doigt. On l’accuse de tout. D’être “dangereuse pour la santé publique”, de coûter cher, de “donner le mauvais exemple”. Mais jamais on ne parle du mal que ça fait, de se voir comme un problème ambulant. Ce n’est plus une silhouette, c’est une croix à porter.
Et pourtant, ce corps, il résiste. Il avance. Il vit, vaille que vaille. Même quand il est essoufflé. Même quand les vêtements “grande taille” sont planqués au fond du magasin, comme une honte à cacher.
Le regard médical ? Pas toujours tendre…
La grossophobie médicale, parlons-en. On vient pour un mal de gorge, on repart avec un sermon sur le poids. On est essoufflé ? “Faut maigrir”. On a mal au dos ? “Faut maigrir”. Même quand ça n’a rien à voir, la balance devient juge et bourreau.
Et puis il y a les injonctions contradictoires. Bouger plus ? Oui mais où, quand les salles de sport sont jugantes et les trottoirs étroits ? Manger mieux ? D’accord, mais encore faut-il pouvoir se payer des légumes frais, quand les fins de mois commencent le 10.
Et si on écoutait, plutôt que prescrire ?
Il faudrait changer de disque. Remettre l’écoute au centre. Comprendre que chaque histoire d’obésité est unique. Ce n’est pas un copier-coller. C’est une accumulation de vécu, de douleurs, de mécanismes de défense. Parfois, le gras, c’est une carapace. Une façon de survivre dans un monde trop dur.
Ce qu’on appelle obésité, ce n’est pas une faiblesse. C’est souvent une force mal comprise. Une manière de tenir debout malgré tout. De dire non, inconsciemment, à une société qui voudrait nous faire rentrer dans des cases trop étroites.
Un mot, mille vécus
Chez les enfants, l’obésité peut devenir une cicatrice à vie. Moqueries, isolement, sport imposé comme une punition... Et à l’adolescence, c’est pire. Le corps change, le regard des autres aussi. Et très souvent, la honte s’installe. Silencieuse, collante, tenace.
Chez les adultes, c’est le monde du travail qui coince. Certains témoignent : refusés à un poste, ignorés en réunion, invisibilisés dans les campagnes de prévention. Comme si le corps faisait de l’ombre à la compétence.
Et puis il y a l’amour. Oui, l’amour. Certains osent à peine y croire. On apprend à aimer en se demandant si on en a le droit.
Casser les murs, pas les corps
Des initiatives existent. Des campagnes contre la grossophobie, des influenceurs body-positive, des thérapeutes formés à l’écoute, pas au jugement. Mais c’est encore timide, trop timide.
Ce qu’il faut ? Du respect. De la nuance. Et de la place. Pour tous les corps. Sans condition.
L’obésité ne devrait pas être un verdict, mais un signal. Celui qui dit : quelque chose ne va pas, là, à l’intérieur ou à l’extérieur. Pas besoin de cris. Juste d’attention, de bienveillance, d’un peu de foutue humanité.
Parce qu’au fond, ce qu’on appelle obésité, c’est souvent juste un corps qui a eu mal quelque part. Et qui attend qu’on l’aide à aller mieux. Sans honte. Sans pression. Juste avec douceur.