Toutes les gagnantes de Miss Monde depuis sa création

 

Avant de parler de couronnes planétaires, impossible de ne pas penser à celles qui font battre les cœurs en France. Chaque année, Miss France entre dans nos salons, nos débats, nos calendriers. Elle devient une sœur, une amie, un symbole. Plus loin, c’est Miss Univers qui électrise la planète, entre robes galaxies et discours pleins d’étoiles. Mais il existe une autre scène, un peu moins bruyante, mais tout aussi fascinante. Une scène où les femmes ne viennent pas seulement représenter un pays, mais toute une vision du monde. Elles défilent, oui. Mais surtout, elles incarnent. Elles portent des histoires, des luttes, des élans d’humanité. Et elles le font… avec une couronne sur la tête. Bienvenue dans l’univers vibrant, parfois méconnu, souvent magique… de Miss Monde.

Elles ont fait danser le monde avec une couronne sur la tête

Chaque année, c’est le même frisson.
Une femme entre. Le monde s’arrête.
La lumière glisse sur sa robe.
Elle sourit. On retient son souffle.

Miss Monde ?
C’est pas juste une écharpe et trois vœux.
C’est un tour du monde en talons.
Un miroir de toutes les époques.
Un défilé de destins, plus brillants que les strass.

Alors, on remonte la scène.
On rembobine les projecteurs.
Et on s’offre un voyage, couronne par couronne.

1950–1960 : L’élégance des débuts, façon vinyle en noir et blanc

  • 1951 – Kicki Håkansson (Suède)
  • 1952 – May Louise Flodin (Suède)
  • 1953 – Denise Perrier (France – cocorico !)
  • 1954 – Antigone Costanda (Égypte)
  • 1955 – Susana Duijm (Venezuela)
  • 1956 – Petra Schürmann (Allemagne)
  • 1957 – Marita Lindahl (Finlande)
  • 1958 – Penelope Coelen (Afrique du Sud)
  • 1959 – Corine Rottschäfer (Pays-Bas)
  • 1960 – Norma Cappagli (Argentine)

Elles avaient des noms de romans et des regards profonds.
Des Miss qui posaient sans filtre.
Juste une grâce naturelle, comme un battement de cils dans le vent.

1961–1970 : La décennie qui claque comme un coup de mascara

  • 1961 – Rosemarie Frankland (Royaume-Uni)
  • 1962 – Catharina Lodders (Pays-Bas)
  • 1963 – Carole Crawford (Jamaïque)
  • 1964 – Ann Sidney (Royaume-Uni)
  • 1965 – Lesley Langley (Royaume-Uni)
  • 1966 – Reita Faria (Inde – la première !)
  • 1967 – Madeline Hartog-Bel (Pérou)
  • 1968 – Penelope Plummer (Australie)
  • 1969 – Eva Rueber-Staier (Autriche)
  • 1970 – Jennifer Hosten (Grenade)

Ça parle anglais, espagnol, hindi.
Ça marche droit, mais ça rêve de justice.
La scène devient une arène.
Et chaque couronne, un cri de victoire.

1971–1980 : Des robes à paillettes, et des slogans dans les poches

  • 1971 – Lúcia Petterle (Brésil)
  • 1972 – Belinda Green (Australie)
  • 1973 – Marjorie Wallace (États-Unis)
  • 1974 – Anneline Kriel (Afrique du Sud – après la démission d’Helen Morgan)
  • 1975 – Wilnelia Merced (Porto Rico)
  • 1976 – Cindy Breakspeare (Jamaïque)
  • 1977 – Mary Stävin (Suède)
  • 1978 – Silvana Suárez (Argentine)
  • 1979 – Gina Swainson (Bermudes)
  • 1980 – Kimberley Santos (Guam)

Elles sont jolies, oui.
Mais elles dansent aussi avec Bob Marley.
Elles lisent Sartre.
Elles donnent des interviews en chemisier blanc et punchlines incluses.

1981–1990 : Du brushing, des podiums, des rêves néon

  • 1981 – Pilín León (Venezuela)
  • 1982 – Mariasela Álvarez (République dominicaine)
  • 1983 – Sarah-Jane Hutt (Royaume-Uni)
  • 1984 – Astrid Carolina Herrera (Venezuela)
  • 1985 – Hóllmfríður Karlsdóttir (Islande)
  • 1986 – Giselle Laronde (Trinité-et-Tobago)
  • 1987 – Ulla Weigerstorfer (Autriche)
  • 1988 – Linda Pétursdóttir (Islande)
  • 1989 – Aneta Kręglicka (Pologne)
  • 1990 – Gina Tolleson (États-Unis)

Elles brillent comme un clip MTV.
Elles font des études, elles ouvrent des fondations.
Certaines deviennent reines de beauté, d'autres... patrons d’ONG.
Toujours avec des yeux qui disent : « je suis là, et alors ? »

1991–2000 : Et l’Inde dit bonjour au monde

  • 1991 – Ninibeth Leal (Venezuela)
  • 1992 – Julia Kourotchkina (Russie)
  • 1993 – Lisa Hanna (Jamaïque)
  • 1994 – Aishwarya Rai (Inde – icône éternelle)
  • 1995 – Jacqueline Aguilera (Venezuela)
  • 1996 – Iríni Sklíva (Grèce)
  • 1997 – Diana Hayden (Inde)
  • 1998 – Linor Abargil (Israël)
  • 1999 – Yukta Mookhey (Inde)
  • 2000 – Priyanka Chopra (Inde)

Le podium devient Bollywood.
Les Miss parlent trois langues, dansent et débattent.
Elles ont des convictions. Et des millions de fans.
Le glamour devient intelligent. Et ça fait du bien.

2001–2010 : Le monde s’élargit. Les styles aussi.

  • 2001 – Agbani Darego (Nigeria – première Africaine noire)
  • 2002 – Azra Akın (Turquie)
  • 2003 – Rosanna Davison (Irlande)
  • 2004 – María Julia Mantilla (Pérou)
  • 2005 – Unnur Birna Vilhjálmsdóttir (Islande)
  • 2006 – Taťána Kuchařová (Tchéquie)
  • 2007 – Zhang Zilin (Chine – première asiatique !)
  • 2008 – Ksenia Sukhinova (Russie)
  • 2009 – Kaiane Aldorino (Gibraltar)
  • 2010 – Alexandria Mills (États-Unis)

Des Miss aux pieds nus dans des orphelinats.
Des Miss aux talons de 12 devant l’ONU.
Elles changent de costumes mais gardent le même feu.

2011–2023 : Voix, force, engagement

  • 2011 – Ivian Sarcos (Venezuela)
  • 2012 – Yu Wenxia (Chine)
  • 2013 – Megan Young (Philippines)
  • 2014 – Rolene Strauss (Afrique du Sud)
  • 2015 – Mireia Lalaguna (Espagne)
  • 2016 – Stephanie Del Valle (Porto Rico)
  • 2017 – Manushi Chhillar (Inde)
  • 2018 – Vanessa Ponce (Mexique)
  • 2019 – Toni-Ann Singh (Jamaïque)
  • 2021 – Karolina Bielawska (Pologne)
  • 2023 – Krystyna Pyszková (République tchèque)

En 2023, c’est Krystyna Pyszková, Miss République tchèque, qui a raflé la couronne. Une Miss au charisme feutré, loin des effets de manche. Elle défendait l’éducation avec une force tranquille, entre deux vols pour le Népal. Pas une reine d’un soir : une femme de terrain, de sens, de projets. Et puis 2024 est passé par là… une année de transition, sans nouvelle élection. Pas de robe gagnante, pas de nouveau nom gravé. Juste le règne prolongé de Krystyna, comme un souffle qu’on laisse durer un peu plus longtemps. Pour mieux préparer l’instant d’après.

Et Miss Monde 2025 alors ?

Eh bien... c’est aujourd’hui, le 31 mai 2025, que se déroulait la 72e édition.

Trois Françaises dans la course, mais la couronne part ailleurs…

La France y a cru. On y a presque goûté. La couronne de Miss Monde 2025 n’était pas bien loin… mais elle a filé entre nos doigts. Direction la Thaïlande, sur la tête de Suchata Chuangsri, radieuse Miss Thaïlande, désormais reine du monde. Elle succède à la Tchèque Krystyna Pyszková, sacrée l’an dernier.

Agathe Cauet : notre carte maîtresse

Cette année, c’est Agathe Cauet qui a porté les couleurs tricolores. Vous la reconnaissez ? L’ancienne Miss Nord-Pas-de-Calais, aussi première dauphine d’Indira Ampiot (Miss France 2023). Un visage familier, une prestance élégante, un sourire qui accroche la lumière.

Mais pas de chance pour Angélique Angarni-Filopon, notre Miss France 2025. Elle n’a pas pu participer… encore une histoire d’âge. Le concours reste figé sur sa limite de 27 ans. Dommage non ?

Guadeloupe et Martinique aussi dans l’arène !

Petite surprise pour ceux qui pensaient qu’on ne pouvait être qu’une seule Française en lice. Trois candidates françaises étaient en fait présentes ! Chacune représentait un territoire spécifique dans les catégories continentales imposées par Miss Monde.

  • Agathe Cauet a concouru pour la zone Europe.

  • Noémie Milne, pour la Guadeloupe, dans la catégorie Amérique-Caraïbes.

  • Aurélie Joachim, pour la Martinique, toujours dans la zone caraïbe.

Oui, vous avez bien lu : trois Françaises, trois univers, trois histoires. Un joli éventail de notre diversité.

Une performance remarquable pour la Martinique !

Et tenez-vous bien : c’est Aurélie Joachim qui s’est hissée tout en haut du classement. Vous vous souvenez peut-être d’elle ? Elle portait déjà l’écharpe de Miss Martinique 2016. Cette fois, elle est allée encore plus loin : troisième dauphine ! Pas mal non ?

Seules deux reines ont devancé notre Martiniquaise : une Polonaise et une Éthiopienne. Pas de regret, mais un petit pincement au cœur quand même.

Et les autres alors ?

Malheureusement, ni Agathe Cauet ni Noémie Milne n’ont réussi à se glisser dans le Top 40. Dur dur... mais leur présence a compté. Elles ont brillé à leur façon, loin des projecteurs finaux, mais avec élégance.

Des Miss qui chantent, qui codent, qui lancent des assos.
Des Miss qui ne demandent plus la paix dans le monde...
Elles la font.
À coups de projets, de causes, de regards droits dans les yeux.