
Comment bien utiliser un sérum vitamine C ? Nos conseils simples
par Salima Bachar
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Sérum à la vitamine C : mode d’emploi pour peaux vivantes
Il y a des produits dont on entend parler comme d’un miracle. Le sérum à la vitamine C, par exemple. Ce petit flacon qui promet de réveiller les mines ternes, d’effacer les ombres et de filer un coup de lumière à une peau fatiguée comme un lundi matin.
Mais l’utiliser… vraiment bien ? Sans flamber la peau ? Sans finir rouge tomate au lieu d’éclat perlé ? Ce n’est pas toujours instinctif. Et clairement, personne ne naît avec un diplôme d’application de sérum dans la main.
Alors on va en parler. Vraiment. Comme si on se passait un bon plan entre ami·es, entre deux gorgées de tisane, le soir, quand le monde se calme enfin. Un de ces plans peau nette, avec un vrai produit à la vitamine C au cœur de la discussion.

Pourquoi la vitamine C affole les beauty-addicts (et pas que)
C’est un peu le couteau suisse des soins. Antioxydante, elle lutte contre les radicaux libres — ces petites choses invisibles qui oxydent la peau comme un fruit oublié. Elle unifie, elle illumine, elle booste le collagène. Oui, le collagène, ce truc qui fait que la peau ne s’effondre pas comme une tente mal montée.
Elle aide même à atténuer les taches pigmentaires, et redonne ce qu’on appelle un "glow". Vous savez, cette lumière intérieure qui ne s’achète pas en highlighter.
Mais… car il y a un mais… encore faut-il bien se servir d'un serum ou de tout produit à la vitamine C. Sinon, c’est festival des irritations. Et on connaît toutes ce moment où la peau crie “stop” en silence.
Le bon moment pour l’appliquer ? Pas au pif
Le sérum à la vitamine C, c’est pas un yaourt nature qu’on pose quand on y pense. Il a besoin d’un cadre. D’un rituel un peu précis.
Idéalement, on l’utilise le matin, avant la crème hydratante et la protection solaire. Oui, solaire. Même en hiver. Même par temps gris. Parce que la vitamine C et les UV font un drôle de duo : l’un protège, l’autre attaque. Sans protection, c’est comme mettre un bouclier en sucre.
L’ordre ? Simple mais sacré :
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Nettoyer son visage (vraiment bien hein, pas un pschitt vite fait)
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Appliquer quelques gouttes du sérum, sur peau propre et sèche
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Tapoter doucement, pas besoin de frotter comme pour enlever une tache de vin
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Laisser poser 30 secondes, que la peau absorbe
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Enchaîner avec sa crème
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Finir par un SPF (indice 30 minimum, sinon à quoi bon)
Combien de fois par semaine ? Pas tous les jours au début
L’enthousiasme, c’est mignon. Mais la peau a sa propre vitesse. Si on débute avec la vitamine C, mieux vaut y aller mollo. Deux à trois fois par semaine, au début. Histoire de voir comment la peau réagit. Certaines vont l’adorer d’emblée, d’autres vont froncer les pores.
Puis on augmente la fréquence, doucement. Pas de pression. On n’est pas à une semaine près pour devenir radieuse.
Quelle concentration choisir ? Pas la plus forte, forcément
Il y a une manie étrange : croire que plus c’est concentré, mieux c’est. Faux. On ne met pas du piment pur quand on veut relever un plat. On dose.
Pour la vitamine C, ça se joue entre 5% et 20%. En dessous de 10%, c’est doux, parfait pour les peaux sensibles. À partir de 15%, ça devient costaud. Et 20% ? Là, il faut que la peau soit blindée, habituée, ou vraiment demandeuse.
Et ce n’est pas parce que c’est plus cher que c’est plus efficace. Ce qui compte, c’est la forme de la vitamine C utilisée (L-ascorbic acid, ascorbyl glucoside, etc.) et le pH du sérum. Mais bon, on n’est pas chimiste, alors l’idée c’est de tester… et d’écouter ce que dit votre visage. Il est souvent très clair.
Peut-on le combiner avec d’autres soins ? Oui… mais attention
Il y a des alliances qui fonctionnent. Et d’autres qui explosent.
✔️ Avec de la niacinamide ? Oui, ça marche ensemble, malgré les idées reçues.
✔️ Avec de l’acide hyaluronique ? Un bonheur. L’un illumine, l’autre hydrate. Duo gagnant.
❌ Avec des acides exfoliants (AHA, BHA) ? C’est là que ça chauffe. Littéralement.
❌ Avec le rétinol ? Pas en même temps. Sauf si vous aimez vivre dangereusement. Ou peler du nez.
L’idéal : vitamine C le matin, rétinol le soir. Comme deux bons amis qui s’évitent pour le bien de tous.
Les petites erreurs qu’on fait tous
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En mettre trop : quelques gouttes suffisent. Ce n’est pas du shampoing.
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Laisser le flacon à la lumière ou ouvert trop longtemps. La vitamine C, ça s’oxyde. Et un sérum oxydé, ça devient orange foncé et… inefficace.
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Oublier le SPF. Là, c’est comme acheter une alarme sans fermer la porte.
Et aussi : changer tout le reste de sa routine en même temps. La peau n’aime pas les bouleversements brutaux. Elle a besoin d’un tempo. D’un rythme doux.
Et ce “picotement” qu’on ressent parfois ?
Ah, ce petit fourmillement après application. L’éclat qui se fait attendre. Normal ou pas ?
Un léger picotement peut arriver. C’est souvent passager. Mais si ça brûle, gratte ou rougit façon écrevisse, on arrête tout. Et on revient à une formule plus douce.
La beauté, ce n’est pas une épreuve de résistance.
FAQ – Sérum à la vitamine C : ce qu’il faut vraiment savoir
Peut-on appliquer un sérum à la vitamine C le soir ?
Techniquement, oui. Mais dans la pratique, ce n’est pas le meilleur moment. La vitamine C aime la lumière du jour. Elle agit comme un bouclier contre les agressions extérieures et fonctionne en synergie avec une bonne protection solaire. Le matin, elle déploie tout son potentiel. Le soir, elle fait un peu tapisserie. Pour tirer le meilleur de votre flacon, on garde ce geste pour le rituel du matin, avant la crème et le SPF.
Est-ce normal de ressentir des picotements après l’application ?
Un léger picotement peut survenir, surtout si c’est votre première fois avec ce type de soin. C’est le signe que la peau s’habitue à l’actif. Tant que cela reste supportable et temporaire, rien d’alarmant. En revanche, si ça chauffe, gratte ou fait rougir façon tomate trop mûre, il est préférable de stopper net. Mieux vaut alors opter pour une concentration plus douce ou une autre formule, plus tolérante. La beauté ne devrait jamais être douloureuse.
Quelle quantité appliquer pour que ce soit efficace ?
Pas besoin d’en mettre des tonnes. Trois à quatre gouttes suffisent pour tout le visage. Le sérum n’est pas un masque, ni une crème hydratante qu’on étale généreusement. Trop de produit ne renforce pas l’efficacité, mais peut en revanche saturer la peau. L’idée, c’est de déposer le soin comme on poserait une lumière douce, pas comme un plâtre.
Dois-je changer toute ma routine en même temps ?
Certainement pas. C’est une erreur très fréquente : vouloir tout révolutionner d’un coup. Nouvel exfoliant, nouveau sérum, nouveau contour des yeux… et c’est la cacophonie cutanée. La peau aime les changements progressifs, pas les chocs brutaux. Introduisez le sérum à la vitamine C doucement, en gardant vos produits habituels autour. Une fois qu’elle s’est acclimatée, vous pourrez réajuster le reste.
Est-ce qu’il peut être combiné avec d’autres actifs ?
Oui, mais pas avec tout. Certains mélanges font bon ménage, d’autres sont franchement à éviter. Par exemple, la vitamine C et l’acide hyaluronique forment une belle équipe : l’un illumine, l’autre hydrate. Idem avec la niacinamide, malgré les vieux débats en ligne : ils s’entendent bien. En revanche, évitez de l’associer avec des acides exfoliants comme les AHA ou BHA. Le mélange peut être trop agressif. Et avec le rétinol ? Mieux vaut alterner : vitamine C le matin, rétinol le soir. Chacun son créneau.
Est-ce que la vitamine C est essentielle pour la santé, au-delà de la peau ?
Absolument. Ce n’est pas juste un ingrédient beauté à la mode. La vitamine C, ou acide ascorbique, joue un rôle central dans la fabrication du collagène, ce fameux filet interne qui soutient la peau, mais aussi les vaisseaux, les gencives, les cheveux. Elle soutient aussi les défenses antioxydantes du corps et favorise l’absorption du fer. Un manque peut avoir des conséquences sérieuses. D’ailleurs, selon le site officiel ameli.fr, 888 enfants ont été hospitalisés pour scorbut en France entre 2015 et 2023. Oui, le scorbut. Pas une légende du passé : une vraie réalité contemporaine liée à la malnutrition. Bref, un bon sérum c’est bien, mais une assiette de fruits frais, c’est fondamental.
Que faire si mon sérum change de couleur ?
C’est un signal à prendre au sérieux. Si le liquide devient orange foncé ou tire vers le brun, c’est qu’il s’est oxydé. Et une vitamine C oxydée, ça ne fonctionne plus. Elle a perdu son pouvoir antioxydant, et peut même devenir irritante. Pour éviter ça, il faut conserver le flacon à l’abri de la lumière, bien fermé, et l’utiliser dans les mois qui suivent l’ouverture. Un soin oxydé, c’est un peu comme un jus d’orange oublié au soleil : il a beau être là, il ne sert plus à grand-chose.