Vous l’avez sûrement déjà vu. Un petit bonnet rond, ajusté, souvent blanc. Ça, c’est le kufi.
Il est porté par beaucoup de musulmans à travers le monde.
Il symbolise la piété, la dignité et parfois, l'appartenance à une communauté.
Il n’est pas obligatoire, mais il inspire souvent le respect.
Pourquoi porter un kufi ?
Ce n’est pas juste une histoire de style. Le kufi, c’est un geste de pudeur, un hommage aux traditions.
Certains le mettent pour imiter le Prophète Muhammad (sws).
D’autres par habitude familiale ou culturelle.
Et parfois juste parce que ça leur va bien.
Et les autres noms de chapeaux musulmans ?
Il y en a plein, selon les régions et les styles :
Kufi : Afrique, Asie, monde arabe
Fez (ou tarbouche) : rouge cylindrique avec un gland
Chechia : en Tunisie surtout
Topi : version sud-asiatique du kufi
Taqiyah : nom arabe du kufi
Imama : le turban
Le fez, ce chapeau ottoman au style royal
Le fez, ou tarbouche, c’est le chapeau des Turcs, porté à l’époque ottomane.
Chapeau rigide, rouge, souvent avec un gland noir
Interdit en Turquie en 1925 sous Atatürk
Toujours présent au Maroc pour les occasions spéciales
La chechia : souple, chaude, fière
En Tunisie, la chechia est bien plus qu’un bonnet.
Fabriquée à la main, en laine ou feutre
Rouge foncé, noire, bleue... il y en a pour tous les goûts
Portée pour les mariages, les marchés, ou juste par amour du style
Et du côté des femmes ?
Les femmes musulmanes ne portent pas de chapeaux mais des voiles
Hijab : voile classique
Khimar : long voile couvrant épaules et buste
Niqab : voile couvrant le visage (selon coutumes)
Et pour les religieuses, leur coiffe blanche s'appelle une cornette ou un voile de religieuse.
Petit lexique des chapeaux religieux (et pas que)
Kufi : bonnet musulman
Taqiyah : nom arabe du kufi
Fez : chapeau rouge ottoman
Chechia : bonnet tunisien
Imama : turban musulman
Cornette : coiffe des religieuses catholiques
Kippah : petit couvre-chef juif
Mitre : chapeau des évêques
Comment porter la chechia ?
Avec fierté. Et un brin d’élégance.
Inclinée ou bien droite ?
Sur cheveux courts ou longs ?
Pour un mariage ou le marché ?
Et au fond, pourquoi ces couvre-chefs ?
Ce n’est pas juste une affaire de religion. C’est :
Une question d'identité
Une tradition héritée
Un lien avec le sacré, discret mais fort
Comme un petit drapeau sur la tête, qui murmure : "Je suis moi, avec mes racines."
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
