Quelle est l'origine de Béligh Nabli?

par Salima Bachar

Béligh Nabli est un universitaire franco-tunisien spécialisé en droit public, actuellement professeur à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC-Paris XII). Son parcours académique est impressionnant, avec un doctorat en droit public, ainsi que des diplômes de l’Institut des Hautes Études Internationales (IHEI) de l’Université Paris II Assas et de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Qui est  Béligh Nabli?

Au fil des années, il a développé une expertise pointue en droit européen et droit international, des domaines dans lesquels il est aujourd’hui largement reconnu.
Son travail de recherche se concentre principalement sur l’intégration européenne et les relations internationales, avec une attention particulière portée aux interactions entre l’Europe et le monde arabe.

Béligh Nabli est aussi cofondateur de Chronik et a occupé le poste de directeur de recherches à l'IRIS.
- Béligh Nabli, cofondateur de Chronik dans #Clique :
" le tri des #réfugiés en fonction de leurs origines contredit le discours universaliste et humaniste et sape la croyance dans ces discours " #Ukraine #Russie pic.twitter.com/OL9FoYo8qe

— Chronik (@Chronikfr) March 12, 2022

Dispose-t-il d'une page Wikipedia?

Pas à notre connaissance!

Quelle est la formation académique de Béligh Nabli?

Doctorat en droit public : obtenu à l'Institut Universitaire Européen de Florence. La thèse, intitulée « L’exercice des fonctions d’État membre de la Communauté européenne », a été dirigée par J. Ziller, professeur de droit public à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, alors en mission à l'Institut Universitaire Européen. Cette thèse a été récompensée par le prix de « La Nouvelle Bibliothèque de Thèses » émis par les éditions Dalloz.

Diplômes universitaires : détient un diplôme de l'Institut des Hautes Études Internationales de l'Université de Paris II. Il a également complété un D.S.S.
(Diplôme de Spécialisation Supérieure) en droit européen et un D.E.A. (Diplôme d'Études Approfondies) en droit public interne, tous deux de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.


Vie privée: femme, enfants, parents, religion

Nous ne souhaitons pas commenter sa vie privée :)

Tunisienne, marocaine ou algérienne: quelle est l'origine du prénom "Béligh"?

Le prénom Béligh est d’origine arabe et se retrouve principalement dans les pays du Maghreb, tels que la Tunisie, le Maroc et l'Algérie. Ce prénom n’est pas spécifique à un seul pays en particulier, car les prénoms arabes sont souvent partagés à travers les cultures arabophones.

Nabli pointe également le rôle de l’école française, qui au lieu de promouvoir l'égalité des chances, renforce souvent les inégalités sociales, ce qui participe à la reproduction d’une structure sociale figée. Il souligne que les débats politiques et médiatiques tendent à ramener les problèmes sociaux à des questions identitaires, ce qu'il considère comme un détour par rapport aux valeurs fondamentales de la République.


Pour Nabli, le refus de reconnaître la diversité culturelle de la France, un déni ancré dans l’héritage colonial, doit être surmonté. Il appelle à une relecture des valeurs républicaines qui prenne en compte la complexité historique et culturelle de la France, y compris son passé colonial.


     

    Béligh Nabli : une voix singulière du droit public et des idées

    Il y a des parcours qui avancent par strates. Discrets, solides, constants. Et puis il y a ceux qui tissent une vision. Qui creusent, éclairent, remettent en perspective. Béligh Nabli appartient à cette deuxième famille. Celle des penseurs-passeurs. Des professeurs qui ne se contentent pas d’enseigner, mais qui questionnent, engagent, et sculptent le débat public avec finesse.

    Professeur des Universités en droit public à l’UPEC, il occupe depuis septembre 2021 une place qui prolonge naturellement celle qu’il tenait auparavant en tant que maître de conférences dans cette même université. Un ancrage universitaire fort, mais jamais figé. Car ce qui frappe chez lui, c’est cette capacité à circuler entre les mondes : académique, stratégique, médiatique. Toujours avec la même exigence intellectuelle, la même rigueur.

    Il a aussi enseigné à Mines Paris – PSL durant plus de cinq ans, y animant un séminaire intitulé "L’État et les institutions". Un intitulé qui pourrait presque résumer sa ligne de pensée : comprendre les structures, oui, mais surtout interroger les dynamiques. Regarder comment l’État fonctionne, vacille, se transforme, se redéfinit. Pas depuis une tour d’ivoire. Mais les pieds dans l’époque, et l’esprit affûté.

    Entre 2011 et 2021, c’est du côté de l’IRIS, l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques, qu’il fait entendre sa voix. Il y est directeur de recherche, et ce mot — recherche — prend chez lui une résonance particulière. Car c’est moins la recherche d’un résultat que celle d’un sens, d’un équilibre fragile entre droit, géopolitique et humanisme.

    On le retrouve aussi à France Stratégie, bras armé réflexif de l’État français. Il y occupe d’abord le poste de chef de projet (2014-2017), avant de devenir conseiller scientifique (2017-2018). Ce double rôle lui permet de conjuguer savoir et action, réflexion théorique et implications concrètes. Traduire la complexité sans la simplifier. C’est un art — et il le maîtrise.

    Mais c’est peut-être dans son rôle d’enseignant à Sciences Po, entre 2009 et 2017, qu’il laisse l’empreinte la plus vive auprès des jeunes générations. Il y anime des séminaires aux titres évocateurs : "Questions internationales", "Questions européennes", au sein du Master Affaires Publiques. Là encore, la méthode Nabli opère : partir des institutions, pour aller vers les tensions, les fractures, les zones grises. Faire émerger une lecture sensible, engagée mais toujours lucide.

    Doctorant au European University Institute entre 2000 et 2003, il y prépare une thèse de droit sur un sujet à la fois technique et brûlant : "L'exercice des fonctions d'État membre de l'Union européenne." Tout est déjà là. Le regard juridique, l’analyse institutionnelle, et ce sens du politique comme matière vivante.

    Ce qu’on admire aussi chez Béligh Nabli, c’est son aisance à traverser les formats. Enseignant, chercheur, consultant, intervenant régulier dans les médias… il ne cloisonne pas. Il traduit. Il décloisonne. Il apporte du sens dans un monde où l’emballement est roi. Il ne se contente pas d’analyser le droit. Il écoute l’époque, en capte les mouvements, les reconfigurations.

    Pas étonnant qu’il soit souvent sollicité pour décrypter les mutations de l’État, les secousses du multilatéralisme, ou encore les paradoxes de la souveraineté. Il parle de sujets denses, techniques, parfois arides, avec des mots nets, précis, sans effets de manche. Et c’est peut-être ça, sa force : ne jamais écraser la complexité, mais la rendre respirable.

    Aujourd’hui, à l’UPEC, il poursuit cette mission de transmission. Avec la même rigueur. La même passion des textes. Et une attention rare pour ses étudiants, pour leurs idées, pour ce qu’ils sentent avant même de savoir le formuler. Car on ne fabrique pas un professeur en empilant les diplômes ou les titres. On le devient en habitants son sujet, en s’effaçant parfois devant les questions. Et ça, Béligh Nabli le fait avec élégance.

     

     

    À propos de Salima Bachar

    Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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