chat noir islam

Chat noir islam: ce qu'il symbolise

par Salima Bachar

Le chat noir, figure fascinante et souvent mal comprise, possède en Islam un symbolisme riche et profond. Loin des superstitions habituelles qui l’entourent, le chat noir peut être perçu comme un protecteur discret, un gardien de l’invisible. Sa présence nous rappelle que dans la vie, tout n’est pas toujours ce qu’il semble être à première vue. Il incarne l’intuition et la prudence, invitant chacun·e à suivre son instinct et à faire attention aux signes subtils autour de nous. Et si ce félin sombre avait en réalité beaucoup à nous apprendre sur les forces spirituelles qui nous entourent ?

Quels sont les mythes et superstitions associés aux chats noirs ?

  1. Dans de nombreuses cultures, les chats noirs sont considérés comme des porte-bonheur. Dans la tradition occidentale, ils sont souvent associés à la malchance, en particulier s'ils traversent votre chemin.

  2. Les chats noirs ont souvent été associés à la sorcellerie et aux pratiques occultes. Ils étaient parfois considérés comme les familiers des sorcières, croyance qui a été largement alimentée par la chasse aux sorcières au Moyen Âge.

  3. Dans certaines régions, il était dit qu'un chat noir traversant un nuage pouvait provoquer une tempête ou un mauvais temps.

  4. Les chats noirs étaient parfois associés à des malédictions et à la propagation de maladies, ce qui pouvait créer une peur ou une méfiance envers ces animaux.

Est-ce que le chat est haram en Islam ?

  • Non, le chat n'est pas considéré comme haram (interdit) en Islam. Au contraire, les chats sont généralement bien considérés dans l'Islam.
  • Le Prophète Muhammad ﷺ avait lui-même un amour et un respect particuliers pour les chats.
  • Il est rapporté qu'il avait une grande affection pour les chats et les traitait avec gentillesse.

Dans l'Islam, les chats sont considérés comme des créatures propres.

  • Ils peuvent être gardés comme animaux de compagnie et prendre soin d'eux correctement, de les nourrir et de les traiter avec compassion.
  • Comme pour tout animal de compagnie, il faut respecter les règles de propreté et d'hygiène en ce qui concerne leur entretien et leur interaction avec les membres de la famille.

Le chat noir – ou les chats de manière plus générale – sont-ils cités dans le Coran ?

  • Les enseignements islamiques encouragent la bienveillance envers les animaux et soulignent l'importance de prendre soin d'eux.
  • Les références aux animaux dans le Coran sont générales et englobent différentes créatures, notamment les chevaux, les chameaux, les vaches, les abeilles, les oiseaux, les insectes, etc.
  • L'Islam considère les animaux comme des créations d'Allah et encourage le respect et la protection de toute forme de vie.

Quels sont les chats célèbres des mythes et légendes du monde musulman ?

Le chat de Muhammad (paix sur lui) : Muezza, l’icône sacrée

On commence par le plus connu, le plus aimé : Muezza. Ce nom vous dit quelque chose ?

C’est le chat du Prophète Muhammad. Une petite légende raconte qu’un jour, alors que le Prophète était assis avec Muezza sur ses genoux, l’heure de la prière est arrivée. Plutôt que de réveiller l’animal qui dormait paisiblement sur sa manche, il aurait coupé un morceau de son vêtement pour ne pas déranger son compagnon félin. Rien que ça.

Est-ce vrai ? Est-ce apocryphe ? On ne saura jamais. Mais l’histoire a traversé les siècles. Et elle dit quelque chose de profond : dans l’islam, le chat est perçu comme un être pur, digne, sensible, qu’on ne traite pas à la légère.

Dans certains pays musulmans, le nom de Muezza est encore murmuré comme un symbole de douceur et de compassion. Pas une star hollywoodienne… mais une légende silencieuse, à sa manière.

Le chat et les djinns : quand les poils se hérissent

Dans la culture populaire islamique — surtout dans les traditions orales du Maghreb ou du Moyen-Orient — il y a une idée tenace : certains chats seraient habités… ou observateurs des mondes invisibles.

Oui, on parle bien des djinns, ces êtres de feu, invisibles aux humains. Et devinez quoi ? Les chats, eux, les sentiraient. Les verraient. Les fuiraient… ou les défieraient.

C’est particulièrement le cas des chats noirs, souvent entourés d’une aura de mystère. Dans certaines familles, on vous dira de ne jamais frapper un chat noir, de ne pas le faire fuir brutalement, car il pourrait être un djinn transformé. Ces croyances ne viennent pas des textes religieux, mais des croyances populaires. Elles traversent les générations comme des chuchotements au coin du feu.

Les chats des souks et des mosquées : anonymes, mais vénérés

Il n’y a pas toujours un nom. Mais il y a une présence. Une aura.

Dans de nombreuses mosquées, notamment à Istanbul, au Caire, à Fès ou encore à Jérusalem, les chats se promènent librement. Ils dorment entre les colonnes, écoutent les prières, reçoivent des caresses discrètes. On les laisse là, comme des invités silencieux.

Ces chats-là n’ont pas besoin de nom pour être légendaires. Ils font partie du décor sacré. Ils vivent au rythme du sacré, entre les appels à la prière et les pas feutrés des fidèles. Des petits esprits libres, respectés sans fanfare, mais avec tendresse.

Les contes soufis et les chats silencieux

Dans la poésie soufie, on trouve parfois des chats comme symboles. Silencieux, indépendants, observateurs. On dit qu’ils ressemblent aux sages : ils ne parlent que quand c’est nécessaire, dorment sans culpabilité, regardent le monde avec un calme olympien.

Un proverbe soufi dit même : "Le chat médite plus qu’il ne dort." Une belle image, non ?

Et dans le Coran ?

Non, le chat n’est jamais cité dans le Coran. Ni directement, ni en métaphore. Mais il est présent dans les traditions (hadiths) et surtout dans les habitudes prophétiques : le Prophète interdisait qu’on leur fasse du mal, les qualifiait d’animaux propres, et laissait même leur présence autorisée dans les maisons.

Dans un hadith, une femme est même punie pour avoir enfermé un chat sans le nourrir, preuve que la cruauté envers les chats est une faute grave.

Alors, des chats légendaires, vraiment ?

Oui, mais à la manière de l’islam : sans excès, sans mise en scène, sans panthéon farfelu. Juste des histoires vraies, des symboles forts, des présences discrètes mais puissantes.

  • Muezza, l’aimé.

  • Les chats noirs, ambivalents et mystérieux.

  • Les chats des mosquées, anonymes mais respectés.

  • Les félins soufis, sages sans bruit.

Pas de chat qui parle. Pas de félin magique. Mais des créatures de noblesse, mêlées à la foi, au mystère, et à la douceur du quotidien.

Muezza était-il un chat noir ?

  • Il n'y a pas de consensus clair sur la couleur du pelage de Muezza, le chat de compagnie du Prophète Muhammad.

Comment dit-on « chat noir » en arabe ?

  • En arabe, « chat noir » se dit « قط أسود » (qitt aswad).

Et si ce félin sombre avait en réalité beaucoup à nous apprendre sur les forces spirituelles qui nous entourent ?
Et dans vos rêves, que signifie croiser un chat ?
Surtout en contexte musulman ? C’est un tout autre voyage.
➡️ Découvrez ici la signification spirituelle de rêver de chat en Islam.

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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