
Combien de temps dure l'Aid El Fitr?
par Salima Bachar
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L’Aïd al-Fitr sera célébré en France le dimanche 30 mars 2025.
La décision a été prise ce samedi soir, après la Nuit du Doute à la Grande Mosquée de Paris.
Deux horaires de prière sont prévus :
– 8h00 pour la première
– 8h45 pour la seconde
⚠️ Attention : dans la nuit, on change d’heure. À 2h du matin, il sera déjà 3h. Ne vous faites pas piéger.
La Grande Mosquée de Paris invite les fidèles à garder l’esprit du Ramadan : foi, entraide et sérénité.
Aïd Moubarak à toutes et tous !
L’Aïd El-Fitr : un moment de joie et de partage universel !
L’Aïd El-Fitr, c’est bien plus qu’une simple fête. C’est un éclat de bonheur qui illumine les cœurs après le mois sacré du Ramadan. Dans chaque coin du monde musulman, cette célébration prend des couleurs uniques, mais conserve toujours la même essence : gratitude, partage et amour.
Une journée, trois jours… ou plus : l’Aïd s’adapte
La fête de l’Aïd El-Fitr, ou fête de la rupture du jeûne, dure souvent un jour. Mais parfois, selon les traditions et les pays, les festivités s’étendent sur deux ou trois jours. Une parenthèse hors du temps, où familles et amis se rassemblent pour célébrer ensemble.
Les traditions à travers le monde : un parfum d’universalité
Dans chaque pays, l’Aïd a ses propres saveurs et rituels. Voici quelques exemples qui montrent à quel point cette fête est à la fois universelle et unique.
Arabie Saoudite et pays du Golfe : l’opulence du partage
Dans des pays comme le Qatar, les Émirats ou Oman, l’Aïd El-Fitr est une affaire de plusieurs jours. Les prières collectives ouvrent les festivités, suivies de repas somptueux et de dons généreux aux plus démunis. Les congés officiels permettent à chacun de profiter de ce moment.
En Turquie, place à la douceur du “Şeker Bayramı”
Ici, l’Aïd porte un nom poétique : la fête du sucre. Pendant trois jours, les familles se visitent, bras chargés de bonbons et de sucreries. Les enfants, eux, ne sont jamais oubliés, entre cadeaux et friandises.
Indonésie : quand les routes mènent à la maison
Avec la plus grande population musulmane au monde, l’Indonésie célèbre l’Aïd sur deux jours fériés nationaux. Et là-bas, une tradition incontournable prend vie : le mudik. Des millions de personnes retournent dans leur village natal pour partager ce moment avec leurs proches.
Au Pakistan, générosité et Zakat al-Fitr
Durant trois jours, les familles pakistanaises se réunissent autour de repas savoureux. Mais l’Aïd, c’est aussi un temps pour donner. La Zakat al-Fitr, une aumône spéciale, est distribuée aux plus nécessiteux pour que chacun puisse célébrer dans la dignité.
En Égypte : des rires et des cadeaux pour les petits
Après la grande prière de l’Aïd, les Égyptiens se lancent dans des visites chaleureuses. Les enfants sont au cœur de l’attention, recevant des cadeaux et parfois même de l’argent de poche, symbole de la générosité.
Le Maghreb : l’Aïd au goût d’authenticité
Au Maroc, en Algérie et en Tunisie, l’Aïd est célébré sur deux jours. Prières, plats traditionnels et éclats de rires entre proches marquent ces journées, où les enfants repartent souvent les bras pleins de surprises.
L’Aïd El-Fitr : un élan universel d’amour et de gratitude
L’Aïd El-Fitr, c’est plus qu’une simple fête. C’est un moment où le cœur est rempli d’émotion, une sorte de libération après un mois de jeûne. Vous savez, c’est comme une grande respiration, un souffle collectif. Ça commence souvent la veille, lorsque l’ambiance dans les maisons se transforme. C’est une effervescence douce, comme si tout le monde se préparait pour quelque chose de grand. Les cuisines s’enflamment de mille senteurs, les éclats de voix résonnent dans les rues, et pourtant, tout est calme, comme une mer tranquille juste avant la tempête.
Je pense à ce moment, à cette veille, quand tout s’organise, quand on se réunit autour de la table pour les derniers préparatifs. C’est toujours spécial, n’est-ce pas ? Le soir, l’air semble plus léger, les gens sont plus souriants, il y a comme une magie dans l’air. J’ai toujours eu cette impression d’être un peu dans un rêve juste avant l’Aïd, comme si tout était suspendu, les attentes, les espoirs.
Et puis, le jour J arrive. Vous l’avez vu, vous aussi. Le matin, tout est baigné de lumière, les rues se remplissent doucement, les gens marchent avec ce petit sourire secret. Ça a quelque chose de sacré. Tout semble soudainement plus lumineux, comme si le monde entier s’était mis d’accord pour offrir un peu de douceur, juste pour aujourd’hui. Ce n’est pas qu’une simple fête, c’est une vraie communion. La prière dans la mosquée, la sensation de faire partie d’un tout, de se dire qu’on est ensemble dans ce moment de gratitude. Vous avez ressenti cette énergie, vous aussi ?
Mais l’Aïd, c’est aussi bien plus que cette prière. C’est ce que l’on fait ensuite, avec les autres. C’est ce partage. Chaque sourire échangé, chaque baiser sur la joue, chaque poignée de main qui a un goût de tendresse. Tout prend une autre dimension ce jour-là. Les enfants attendent avec impatience les cadeaux, les adultes échangent des mots de bonheur. Mais au fond, tout ça n’est qu’une manière de dire merci. Merci pour la chance qu’on a, merci d’être en vie, d’être ensemble, d’être en bonne santé. Et tout ça, ça se ressent, ça se respire dans l’air.
C’est aussi le moment où, avec une simplicité désarmante, on pense à ceux qui n’ont pas la chance de fêter comme nous. Vous avez vu ? La zakat, cette aumône qu’on donne, c’est un geste tellement pur. C’est une manière de se rappeler qu’on n’est jamais seuls. Que tout ce qu’on possède n’est pas que pour soi. Vous avez déjà offert de la zakat ? C’est étrange, mais c’est une sensation de chaleur qui monte, comme une forme de paix intérieure. Comme si on donnait un peu de soi-même pour adoucir la vie des autres. Un petit geste, mais qui réchauffe le cœur.
Les retrouvailles, c’est aussi ce qui rend l’Aïd si spécial. Cette sensation de revoir des proches qu’on n’a pas vus depuis trop longtemps, de retrouver ces rires d’antan, ces discussions qui partent dans tous les sens. Il y a une forme de bonheur simple là-dedans, un bonheur qui n’a rien à envier aux plus grands trésors. Je me souviens de ces moments où, chez nous, on riait jusqu’à en avoir mal aux joues. Les enfants qui couraient partout, les parents qui se chicanaient pour un plat qu’ils voulaient absolument faire goûter à tout le monde. C’était la vie, dans sa plus belle forme.
Mais au fond, ce que l’Aïd nous apprend, c’est la gratitude. Ce n’est pas juste un moment de fête, c’est un rappel. Un rappel de tout ce qu’on a et de tout ce qu’on oublie parfois. Quand on pense à l’Aïd, on pense à ceux qui sont dans le besoin, à ceux qui ont perdu des proches, à ceux qui n’ont pas de toit. L’Aïd, c’est l’occasion de se poser, de réfléchir et de se dire que la vie, finalement, c’est beaucoup plus simple qu’on ne le croit.
Et puis, il y a ce sentiment d’unité. Vous ne trouvez pas ? C’est une fête mondiale. Peu importe où vous êtes, peu importe d’où vous venez, l’Aïd est une fête de l’unité. On est tous ensemble dans cette joie, dans cette gratitude, et c’est beau. C’est un peu comme si, pendant quelques heures, on oubliait tout ce qui nous sépare. Parce qu’au fond, ce qui compte, c’est l’amour qu’on partage.
L’Aïd, c’est la fête de l’âme. C’est un petit miracle qui se renouvelle chaque année. Et au fond, c’est ce qui en fait toute sa beauté.