
Comment s'appelle la tenue de prière des musulmans ?
par Salima Bachar
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La tenue de prière des musulmans, c’est comme un voile de sérénité qui enveloppe l’âme, un habit symbolique qui permet de se recentrer sur l’essentiel. Ce vêtement n’est pas seulement une question d’apparence, il représente aussi une pureté intérieure et un respect envers le moment sacré de la prière. Mais comment s’appelle cette tenue, et quelle est sa signification dans la pratique islamique ? Découvrez le nom et les particularités de cette tenue, ainsi que le rôle qu’elle joue dans l’expérience spirituelle de chaque croyant.
Le qamis pour les hommes et le jilbab pour les femmes
- La tenue de prière des musulmans est appelée "tenue de prière" ou "tenue de prière islamique".
- Elle est composée généralement de deux pièces principales : le "thobe" (ou "qamis") pour les hommes et la "jilbab" pour les femmes.
Un long vêtement ample pour les hommes
- Pour les hommes, la tenue de prière consiste en un long vêtement ample appelé "thobe" ou "qamis". Il s'agit d'une tunique à manches longues qui atteint généralement jusqu'aux chevilles.
- Certains hommes portent également une coiffe appelée "kufi" ou "taqiyah" sur la tête pendant la prière.
Un vêtement ample et long, similaire à une robe ou à une tunique pour les femmes
- Pour les femmes, la tenue de prière comprend généralement une "jilbab" qui est un vêtement ample et long, similaire à une robe ou à une tunique, qui recouvre tout le corps à l'exception du visage, des mains et des pieds.
- Certaines femmes portent également un voile appelé "hijab" pour couvrir leurs cheveux et leur cou pendant la prière.
La tenue de prière des musulmans : bien plus qu’un habit
Ce n’est pas juste un vêtement. C’est un souffle. Un espace intérieur qui se porte sur la peau. Une manière d’entrer dans le sacré, sans bruit, mais avec toute la dignité du monde.
Quand on parle de tenue de prière chez les musulmans, on n’évoque pas une mode. On parle d’un lien. D’une pudeur choisie. D’un tissu qui sépare l’instant profane de la minute sacrée.
Des noms, mille coutumes
Le nom dépend du lieu. De l’époque. Du genre. De la langue aussi. Mais tous ces noms disent une chose : “Je suis prêt(e) à me connecter.”
Chez les hommes, le plus répandu, c’est le qamis. Parfois écrit kamis, ou même thobe (dans les pays du Golfe). Long, fluide, souvent blanc comme la paix qu’il appelle. Il descend jusqu’aux chevilles. Et quand il bouge avec le vent, on dirait presque un souffle d’aube.
D’autres préféreront un sarouel, large et confortable. Ou une simple tunique claire, tant que le vêtement est propre et qu’il respecte la pudeur. Pas besoin d’or ou de broderies. Juste un tissu qui dit : “Je suis là, sincèrement.”
Et sur la tête ? Une petite calotte blanche, appelée taqiyah. Elle tient chaud au cœur autant qu’au front. Elle rappelle. Elle recentre.
Et pour les femmes ?
Là aussi, plusieurs traditions. Mais une règle simple : tout le corps doit être couvert, sauf le visage et les mains.
Beaucoup optent pour le jilbab, ample, élégant, fluide. Une sorte de cape douce, qui englobe tout le corps avec pudeur. D’autres enfilent une abaya, souvent noire, toujours majestueuse, ou un khimar, voile qui descend jusqu’à la poitrine, voire au-delà.
Et puis il y a l’ensemble de prière. C’est ce que beaucoup appellent simplement “la tenue de prière”. Un deux-pièces ou trois-pièces, avec un grand voile intégré. Léger. Pratique. Douillet aussi. On l’enfile comme on ferme la porte derrière soi. Un geste intime.
Certains modèles sont faits dans des tissus presque célestes. D’un coton qui respire. D’une viscose qui caresse. On les garde pliés, près du tapis, comme on garderait une lettre d’amour.
Pas une obligation vestimentaire, mais un respect profond
Dans le Coran, il n’est pas écrit : “Portez un jilbab en satin.” Il est dit : soyez purs, soyez décents, soyez tournés vers Dieu.
L’intention compte autant que le tissu. Ce n’est pas une question de marque ou de coupe. C’est un choix de cœur.
Ce que la tenue doit couvrir, c’est la nudité au regard spirituel. Pas juste au regard humain. Pour les hommes : du nombril aux genoux, au minimum. Pour les femmes : tout sauf le visage et les mains. Mais le vêtement doit aussi ne pas mouler, ne pas distraire, ne pas montrer.
Et surtout : il doit être propre. Car la prière, c’est une rencontre. Et qui irait à un rendez-vous divin avec des habits sales ?
D’un continent à l’autre, des nuances pleines de sens
À Dakar, le tissu est souvent brodé à la main. À Jakarta, il est cousu comme un poème. En Turquie, il est épuré, sobre, presque architectural. En Iran, les femmes prient souvent en chador, grande étoffe noire qu’on serre autour de soi comme un cocon.
En France, beaucoup gardent leur ensemble de prière dans un petit sac, rangé juste à côté du tapis. Une routine douce. Un geste tendre.
Et puis il y a celles et ceux qui, dans l’urgence, attrapent un simple foulard, une chemise large. Parce que parfois, ce n’est pas l’apparence qui compte. C’est la disponibilité du cœur.
Ce vêtement qui apaise
Mettre sa tenue de prière, c’est comme entrer dans une bulle. Le monde se tait. Les épaules se relâchent. L’âme respire.
Combien de fois a-t-on vu quelqu’un enfiler ce vêtement, et soudain… changer d’attitude ? La voix baisse. Les gestes ralentissent. Le regard devient plus profond.
C’est un peu comme si, à ce moment précis, tout le corps disait : “Je me rends.” Pas dans le sens d’abandon. Mais dans le sens d’élévation.
Il y a des habits qui enferment. Et puis il y a ceux qui libèrent. Ceux-là, justement.
Et sur les boutiques ?
Tapez tenue de prière femme ou qamis homme sur un moteur de recherche. Vous verrez : les choix explosent. Dentelle, coton bio, coupes turques, coupes saoudiennes, couleurs poudrées ou sobres…
Mais au fond, ce que les gens cherchent, ce n’est pas juste un vêtement. C’est une sensation. Un instant de paix. Un retour à soi. Un cocon qui permet de dire “Allahu akbar” sans penser à autre chose.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com