Hadiths sur le bon coeur: ce qu'ils nous enseignent
par Salima Bachar
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Selon les hadiths, un bon cœur est un cœur rempli de douceur, de pardon, et de bienveillance envers les autres. Il est dit que lorsque le cœur est corrompu par la haine ou l’orgueil, nos actes suivent cette corruption. Avoir un bon cœur, c’est non seulement être en paix avec soi-même, mais aussi refléter cette paix dans nos relations avec autrui. Comment ces enseignements prophétiques nous guident-ils pour purifier notre cœur et cultiver des intentions sincères ? Les hadiths nous offrent des conseils précieux pour transformer cette sphère intérieure en une source de lumière.
5 Hadiths sur le bon coeur et leurs enseignements
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"N'entrera pas au paradis celui qui a dans son cœur le poids d'un atome d'orgueil" (Rapporté par Muslim) Ce hadith souligne l'importance de l'humilité et de se débarrasser de tout sentiment d'orgueil dans le cœur, afin d'atteindre la satisfaction divine.
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"La bonté envers les créatures est une aumône" (Rapporté par Bukhari et Muslim) Ce hadith nous rappelle que chaque acte de bonté et de bienveillance envers les autres est récompensé par Allah. Avoir un bon cœur et agir avec gentillesse envers les créatures d'Allah est considéré comme une forme d'aumône.
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"Le croyant le plus parfait dans la foi est celui qui a le meilleur caractère" (Rapporté par Abu Dawood) Ce hadith met en évidence l'importance d'avoir un bon caractère et un cœur noble dans la pratique de la foi. Être bienveillant, compatissant et respectueux envers les autres est un signe de perfection de la foi.
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"Ne vous détestez pas les uns les autres, ne vous enviez pas les uns les autres, ne vous tournez pas le dos les uns aux autres, et soyez des serviteurs d'Allah, frères" (Rapporté par Muslim) Ce hadith souligne l'importance de maintenir de bonnes relations et une harmonie entre les croyants. Il nous encourage à être solidaires, aimables et à éviter les sentiments de haine, d'envie et de division.
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"Aide ton frère, qu'il soit oppresseur ou opprimé." Les compagnons demandèrent : "Ô Messager d'Allah ! Nous aidons celui qui est opprimé, mais comment aider celui qui est oppresseur ?" Il répondit : "En l'empêchant d'opprimer" (Rapporté par Bukhari et Muslim) Ce hadith met l'accent sur l'importance d'agir avec justice et de se tenir du côté de la vérité, même dans des situations où des personnes commettent des actes répréhensibles. Il nous encourage à empêcher l'oppression et à promouvoir la justice dans la mesure de nos capacités.
Hadiths sur le bon cœur : ce qu’ils nous enseignent, vraiment
Un bon cœur, ça ne s’achète pas
C’est étrange, parfois. On croise des gens qui brillent sans parler. Une lumière discrète. Un calme qui rassure. Pas besoin de grands discours. On sent, au fond, que leur cœur est... propre. Comme une eau claire qu’on aurait envie de boire.
Et dans les textes sacrés, ça résonne fort. Le bon cœur ? C’est pas juste une image de carte postale. C’est une boussole intérieure. Une graine d’éternité. Et les hadiths en parlent avec une simplicité désarmante… mais tranchante aussi. Un peu comme un miroir qu’on n’a pas toujours envie de regarder.
“Il y a dans le corps un morceau de chair…”
…“Si ce morceau est sain, tout le corps est sain. Et s’il est corrompu, tout le corps est corrompu. Et ce morceau de chair, c’est le cœur.”
Ce hadith-là ? Il coupe court à toutes les excuses. Pas de “oui mais”, pas de “c’est la société”. C’est clair, net. Le cœur est le centre.
Et ça ne parle pas seulement de santé physique. C’est plus fin, plus profond. C’est de l’état intérieur dont il s’agit. De ce qu’on rumine, de ce qu’on espère. De ce qu’on cache, même à soi-même. Le bon cœur ne triche pas. Il ne cherche pas la lumière des projecteurs. Il éclaire de l’intérieur.
Bon cœur rime avec sincérité
Un autre hadith secoue doucement, mais sûrement :
“Dieu ne regarde ni vos corps ni vos visages, mais Il regarde vos cœurs et vos actes.”
(Bukhari, Muslim)
Pas de filtre. Pas d’apparences. Pas de like ou de story bien cadrée. Ici, c’est brut. Ce qui compte, c’est la sincérité. Ce qu’on pense, ce qu’on ressent. Même ce qu’on cache dans les coins les plus sombres.
Avoir un bon cœur, selon ces enseignements, c’est pas juste être “gentil”. C’est être vrai. Pas parfait, mais entier. Aligné entre ce qu’on dit, ce qu’on fait, et ce qu’on garde dans le coffre-fort de l’âme.
Le bon cœur pardonne, même quand ça pique
Il y a ce hadith, tout simple, qu’on oublie parfois :
“Le fort n’est pas celui qui terrasse les gens, mais celui qui se maîtrise lorsqu’il est en colère.”
(Bukhari)
On croit parfois qu’un bon cœur, c’est un cœur faible. Trop doux. Trop naïf. Pourtant… il faut une force folle pour ne pas riposter. Pour pardonner, là où tout crie vengeance.
Le bon cœur, dans les hadiths, c’est le cœur qui ne garde pas rancune. Celui qui ne s’alourdit pas de fardeaux inutiles. Qui sait que la colère, c’est comme un feu : on croit qu’on brûle l’autre, mais on se consume soi-même.
Celui qui a un bon cœur, dort mieux
Oui, ça peut sembler bizarre. Mais il y a une anecdote, rapportée par Anas ibn Malik, qui vaut de l’or.
Un jour, le Prophète ﷺ dit à ses compagnons : “Un homme du Paradis va apparaître maintenant.” Un homme simple entra. Rien d’exceptionnel, apparemment.
Curieux, un des compagnons décida de passer trois jours chez lui pour comprendre. Il ne priait pas plus que les autres. Ne jeûnait pas tout le temps. Rien de spécial... sauf une chose : chaque soir, avant de dormir, il pardonnait à tout le monde.
Voilà. C’est ça, un cœur léger. Un cœur propre. Pas besoin de grandes actions si le fond est clair.
Et franchement, qui dort vraiment bien, la tête pleine de rancunes ? Pas lui, en tout cas.
Ce que ces hadiths sur le bon cœur nous murmurent
Le bon cœur, c’est un choix quotidien
Pas un statut permanent. Pas un diplôme encadré au mur. Non. C’est un effort discret, chaque jour. Un petit combat silencieux contre l’orgueil. Contre la jalousie. Contre le mépris. Ça commence dans les détails : tenir sa langue. Ne pas juger trop vite. Ouvrir la main au lieu de la fermer.
On le travaille comme on jardine. Parfois la terre est sèche. Parfois ça pique. Mais si on persévère, ça pousse.
Un cœur doux n’est pas un cœur bête
Attention. Avoir un bon cœur, ce n’est pas dire oui à tout. Ce n’est pas se faire marcher dessus en souriant. Les hadiths parlent aussi de justice, de courage, de vérité. Mais la douceur, dans l’islam, n’est jamais un signe de faiblesse. C’est même un des noms de Dieu : Ar-Rahîm. Celui qui est infiniment doux.
Alors pourquoi l’humain se vanterait-il de sa dureté ?
Ce monde manque cruellement de cœurs vrais
Soyons honnêtes. Dans un monde où tout va vite, où tout s’expose, la discrétion du bon cœur fait presque tache. On ne l’aperçoit pas dans les vidéos virales. Il ne brille pas en surface. Mais il transforme tout. Il répare. Il réconcilie. Il apaise.
Les hadiths sur le bon cœur ne sont pas là pour flatter. Ils secouent. Ils appellent à l’introspection. Ils rappellent que la vraie beauté, c’est ce qu’on ne voit pas... mais qu’on ressent.
Alors, qu’est-ce qu’on en fait ?
On peut refermer l’article et continuer comme si de rien n’était. Ou bien… on peut se poser la seule question qui compte vraiment : qu’est-ce que mon cœur raconte quand personne ne me regarde ?
Et là, tout commence.
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À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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