Hijama enceinte

Hijama enceinte: pourquoi la prudence est essentielle?

par Salima Bachar

 

"Enceinte et intéressée par la hijama ? Voici pourquoi la prudence est essentielle." La hijama, bien que reconnue pour ses bienfaits, peut présenter des risques pour les femmes enceintes si elle est pratiquée sans précaution. Comme un équilibre délicat à préserver, la grossesse demande de prendre des décisions en toute sécurité pour la santé de la mère et de l’enfant. Cet article explore les raisons pour lesquelles la hijama doit être envisagée avec une grande prudence pendant cette période, et quelles alternatives plus sûres pourraient être privilégiées pour garantir un bien-être optimal durant la grossesse.

Qu’est-ce que la hijama exactement ? C'est quoi la hijama?

  • Petite piqûre de rappel (sans jeu de mot) : la hijama, c’est cette méthode de soin vieille comme le monde. On parle ici de ventouses thérapeutiques. En version sèche, on aspire la peau. En version humide, on effectue de fines incisions pour “extraire” les impuretés. C’est un peu comme ouvrir la fenêtre d’une pièce trop chargée pour aérer.
  • On l’utilise pour les maux de dos, la fatigue chronique, les migraines… parfois même pour des raisons spirituelles. Mais pendant la grossesse, le corps ne répond plus aux mêmes règles.

Pour quelles raisons la hijama est déconseillée pendant la grossesse?

  1. La hijama peut provoquer des saignements au niveau des sites de ventouses. Pendant la grossesse, il est important de minimiser tout risque de saignement excessif pour protéger la santé de la mère et du fœtus.
  2. Possibilité de stimulation du travail : certaines techniques de hijama peuvent entraîner une stimulation des points de déclenchement, et cela peut entraîner des contractions utérines et un risque potentiel de travail prématuré.
  3. Risque d'infection : comme avec toute pratique médicale impliquant la peau, il existe un risque d'infection si l'hygiène n'est pas adéquate.

 

Quelle précautions prendre si vous envisagez la hijama?

  • Consultez votre médecin traitant ou votre gynécologue avant de considérer la hijama pendant la grossesse.
  • Si vous êtes enceinte et que vous envisagez la hijama pour un problème de santé spécifique, il est préférable de parler à votre médecin pour discuter des risques et des avantages potentiels de cette pratique.
  • Dans la plupart des cas, il est préférable de privilégier des méthodes de traitement plus sûres et approuvées pendant la grossesse, en accord avec les recommandations de votre médecin.

Hijama enceinte : faut-il éviter ou y aller les yeux fermés ?

  • Franchement ? Ce n’est pas noir ou blanc. Pas un simple "oui" ou "non". La hijama, c’est ancestral, c’est puissant. Trop puissant parfois pour un corps en pleine transformation. La grossesse, c’est comme une partition fragile : chaque note doit être juste. Un rien peut faire vibrer trop fort la corde. Et c’est là que la prudence devient essentielle.
  • Certaines femmes se sentent épuisées. D'autres ont l’impression d’être “trop pleines”, comme si leur énergie stagnait. L’envie de libérer, d’équilibrer, de retrouver un souffle plus pur les pousse à envisager la hijama. Mais attention… le timing, la zone, la technique… tout doit être pensé avec une précision d’orfèvre.

Pourquoi la hijama est-elle délicate chez la femme enceinte ?

  • Le corps enceinte, c’est une alchimie en pleine mutation. Le sang circule différemment. Les organes se déplacent doucement. L’utérus devient ce centre de gravité émotionnel et physique.
  • Pratiquer une hijama mal adaptée, ou au mauvais moment, c’est comme mettre un coup de vent dans une pièce remplie de pétales… ça peut chambouler ce qui était délicatement posé.
  • Il y a des risques. Des contractions précoces, une chute de tension, voire un impact sur le fœtus. On ne dramatise pas, mais on n’ignore rien. Parce qu’ici, ce n’est pas juste une question de soin : c’est une question de vie en gestation.

Existe-t-il des périodes plus “sûres” pendant la grossesse ?

  • Oui, mais là encore, rien n’est universel. Ce qui convient à une femme peut être risqué pour une autre.
  • Certains praticiens très expérimentés évoquent une relative sécurité au deuxième trimestre, quand le corps commence à se stabiliser. Le premier trimestre ? Trop fragile. Le dernier ? Trop risqué.
  • Mais tout dépend de l’état de santé, du type de hijama, de l’intention derrière. Il ne s’agit jamais de suivre un tuto ou une mode. On parle d’un geste qui agit sur la circulation sanguine, la vitalité, l’équilibre interne. Il faut du doigté. De l’écoute. Et surtout, l’avis d’un professionnel de santé compétent. Pas un simple “connaisseur”.

Y a-t-il des zones interdites pendant la grossesse ?

Oui, oui, mille fois oui. Certaines zones sont strictement à éviter. Notamment :

  • Le bas du dos
  • Le ventre
  • Les lombaires
  • Les points proches de l’utérus

C’est comme si ces zones devenaient sacrées pendant neuf mois. Intouchables. Trop reliées à la vie qui se construit pour y poser des ventouses. Ce serait comme souffler sur une flamme naissante : le risque de l’éteindre est là.

En revanche, certaines zones comme le haut du dos, ou certaines parties des épaules, peuvent être explorées en douceur, avec des techniques adaptées. Mais là encore, jamais sans encadrement, jamais sans repères.

Quels sont les signes qu’il ne faut pas faire de hijama enceinte ?

  • Des contractions fréquentes, même légères ? On oublie.
  • Une grossesse pathologique ou à risque ? Hors de question.
  • Une fatigue extrême, vertiges, ou anémie sévère ? Danger.

On peut ressentir un trop-plein, oui. Mais parfois, ce n’est pas de hijama dont le corps a besoin, c’est juste de repos, d’hydratation, ou d’un bain de silence.

Il faut savoir écouter au-delà des symptômes. Ce que le corps chuchote, ce que l’instinct murmure. C’est dans ce silence-là que la réponse se cache souvent.

Et si on veut quand même en faire une ?

Alors, il faut prendre toutes les précautions du monde.

  • Trouver un praticien formé à la hijama sur femmes enceintes
  • Faire un point clair avec sa sage-femme ou son gynécologue
  • Privilégier une hijama douce, non sanglante
  • Ne pas rester seule après la séance
  • Bien s’hydrater, manger, se reposer

On pourrait comparer cela à marcher sur une corde fine. Ça peut se faire. Mais pas sans filet, pas sans partenaire au sol.

Existe-t-il des alternatives plus douces ?

Heureusement, oui. Et parfois, tout aussi puissantes à leur manière. Citons par exemple :

  • Le massage prénatal aux huiles douces
  • L’acupression légère, loin des zones sensibles
  • Les bains tièdes au sel de l’Himalaya, pour drainer en douceur
  • Les tisanes de feuilles de framboisier (à terme seulement)

Ces gestes-là, même s’ils paraissent plus simples, peuvent faire des merveilles. Parfois, c’est dans la douceur qu’on trouve la vraie transformation. Pas besoin d’agir fort pour agir juste.

Est-ce que la hijama est dangereuse pour le bébé ?

Posons la question autrement : la hijama peut-elle provoquer une réaction en chaîne ? La réponse, malheureusement, est oui. Si mal pratiquée, si faite sans discernement, elle peut induire une contraction de l’utérus, une chute de pression, un malaise de la mère. Et par effet domino, cela impacte le fœtus.

C’est rare. Mais ce n’est pas zéro. Et quand on porte la vie, même 1% de risque devient trop.

Est-ce que certaines femmes enceintes témoignent positivement ?

Oui. Certaines racontent un vrai mieux-être. Un regain d’énergie. Une sensation de légèreté retrouvée. Mais ces témoignages viennent souvent de femmes ayant été suivies de très près, avec un praticien qui connaît la physiologie de la grossesse comme sa poche.

Le souci ? Ce genre de témoignage, on le lit surtout sur des forums. Pas toujours fiables. Pas toujours vérifiés. Et ce qui a marché pour une personne n’est pas une règle d’or.

Pourquoi ce sujet crée autant de débats ?

Parce qu’on touche à deux sphères puissantes : le soin ancestral d’un côté, et la grossesse, sacrée entre toutes. Les défenseurs de la hijama y voient un remède universel. Les médecins prudents, eux, haussent le sourcil.

Mais le point de rencontre est simple : le bon sens. Si un soin n’est pas clairement validé, s’il génère plus de questions que de sérénité, alors on attend. On diffère. On s’écoute. On fait preuve de sagesse.

 

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À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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