
Journée de la femme africaine 2023: date et origine
par Salima Bachar
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Cette journée a été créée en 1962, lorsque des femmes leaders africaines se sont réunies pour affirmer leur rôle dans la construction de l’Afrique post-coloniale! Depuis, elle est devenue un symbole de leur engagement pour les droits, l’égalité, et la participation active dans le développement de leurs communautés. Cet article vous raconte l’histoire de cette journée et son importance dans le combat pour l’émancipation des femmes africaines.
Ce qu’on ne vous dit pas assez sur la Journée de la Femme Africaine
Il y a des dates qui brillent sans projecteurs. Des journées qu’on ne voit pas passer sur les chaînes d’info. Mais qui, dans le cœur de millions de femmes, résonnent comme des tambours qu’on ne peut plus faire taire. Le 31 juillet, c’est exactement ça.
La Journée Internationale de la Femme Africaine, ce n’est pas une énième case dans un calendrier militant. C’est un cri doux et puissant. Une mémoire qui se tient droite. Un hommage vivant à toutes celles qui tiennent debout quand le sol tremble.
Une date qui vient de loin. Mais qui regarde loin devant.
Ce n’est pas une invention marketing. Ni une fête d’influenceuses engagées pour la photo. Non. Cette journée a vu le jour en 1974, grâce à des femmes bien réelles. Des battantes. Des pionnières. C’était au Mali, à l’époque. Des femmes venues de partout en Afrique, qui en avaient marre de rester dans l’ombre des luttes politiques ou économiques. Marre d’être la parenthèse.
Elles ont créé ce qu’on appelle la Conférence des Femmes Africaines, devenue plus tard l’Organisation Panafricaine des Femmes. Ce n’était pas une réunion pour bavarder. C’était une assemblée pour agir. Pour se serrer les coudes. Pour exister. Pour oser.
Depuis, cette date existe. Elle résiste. Même si peu la connaissent vraiment.
Pourquoi on n’en parle pas plus, franchement ?
C’est la question qui gratte. Et qui pique un peu. Pourquoi chaque année, on survole cette journée comme si elle n’était qu’une poussière dans le vent ? Peut-être parce que les récits des femmes africaines dérangent. Ils sont forts. Bruts. Trop complexes pour être emballés dans des slogans faciles.
Parce que derrière chaque femme africaine, il y a souvent une triple lutte : être femme, être noire, être debout. Dans des systèmes où tout, ou presque, cherche à les faire taire. Et pourtant, elles parlent. En chantant. En soignant. En cultivant. En élevant. En créant. En résistant.
Être femme africaine, c’est quoi au fond ?
C’est une identité tressée. Comme les nattes qu’on fait sur les genoux d’une tante un dimanche après-midi. C’est un héritage, une promesse, un feu. Ce n’est jamais juste culturel. Ce n’est jamais juste géographique. C’est sensoriel. C’est dans la voix, dans les mains, dans les regards.
Être femme africaine, c’est :
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savoir marcher sur des braises sans crier,
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faire de la beauté une arme, du tissu une parole,
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parler plusieurs langues sans traduire son âme,
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porter l’avenir dans une calebasse ou un cartable.
Et parfois, c’est aussi devoir se battre pour exister, même dans ses propres terres.
Et aujourd’hui, où en est-on ?
Il suffit de lever les yeux. Les voix des femmes africaines montent. Fort. Des créatrices. Des entrepreneures. Des penseuses. Des guérisseuses. Des leaders. Des militantes. Des artistes. Des mères qui élèvent des mondes.
Mais ce qu’il faut dire aussi, c’est que les inégalités, elles, ne sont pas parties. Elles changent de masque. Elles reviennent par la fenêtre. On parle ici de mariages précoces, d’accès inégal à l’éducation, de violences sexuelles, de non-accès aux terres. De toutes ces choses qu’on aimerait croire en recul. Mais qui, en vérité, sont juste moins visibles.
Il y a de la rage. Mais il y a surtout de l’amour.
On pourrait croire que cette journée est là pour dénoncer. Pour taper du poing. C’est vrai, parfois. Mais ce serait passer à côté de l’essentiel. Cette journée, c’est d’abord une célébration. Une lumière. Une reconnaissance. Parce que ces femmes ne se résument pas à leur souffrance. Elles dansent aussi. Elles rient, elles créent, elles racontent.
Elles tissent des liens. Elles transmettent des savoirs. Elles soignent avec les plantes, et les mots, et les gestes. Elles font tenir des villages entiers avec des recettes et des silences forts comme des poèmes.
Quand aura lieu la journée de la femme africaine en 2023?
- La journée de la femme africaine aura lieu le 31 juillet 2023.
Qui a créé la Journée de la femme en Afrique ?
- La Journée de la femme africaine a été consacrée lors du premier congrès de l'Organisation Panafricaine des Femmes (PAWO) qui s'est tenu à Dakar, au Sénégal, le 31 juillet 1974.
- C'est une date significative qui célèbre les réalisations des femmes africaines et met en évidence leurs contributions dans tous les aspects de la société, tout en soulignant également les défis auxquels elles font face.
Que s'est-il passé le 31 juillet 1962?
- Ce jour-là, à Dar es Salaam, en Tanzanie, des femmes venues de différentes régions du continent africain se sont réunies pour la première fois et ont créé la "Conférence des Femmes Africaines" (CFA), marquant ainsi un événement fondateur pour les mouvements de femmes en Afrique.
Quel est le rôle de la journée la femme africaine? A quoi sert cette journée?
- Cette journée met en lumière les réalisations, les contributions et les défis auxquels sont confrontées les femmes africaines dans divers domaines, tels que la politique, l'économie, la culture, la santé, l'éducation et les droits de l'homme.
Quand la journée de la femme africaine a t-elle été créée?
- La Journée de la Femme Africaine a été créée en 1962 lors de la première Conférence des Femmes Africaines, qui s'est tenue à Dar es-Salaam, en Tanzanie.
- Cette conférence historique a réuni des femmes de différents pays africains pour discuter des rôles et des droits des femmes dans la lutte pour l'indépendance et le développement du continent.
- Depuis lors, la Journée de la Femme Africaine est devenue une occasion de rendre hommage aux femmes africaines et de promouvoir leur émancipation et leur autonomisation.
- C'est également une journée pour sensibiliser le public aux problèmes spécifiques auxquels les femmes africaines sont confrontées, tels que la discrimination, la violence, l'accès limité à l'éducation et aux soins de santé, ainsi que leur sous-représentation dans les sphères de décision.
Que se passe t-il pendant la journée de la femme africaine?
- Les célébrations de la Journée de la Femme Africaine comprennent généralement des conférences, des débats, des manifestations culturelles, des expositions, des concerts et d'autres événements visant à promouvoir l'égalité des sexes et à renforcer le rôle des femmes dans la société africaine.
- La Journée de la Femme Africaine est une étape importante dans ce processus et un rappel du rôle crucial de l'autonomisation des femmes pour le développement durable et l'épanouissement de l'Afrique dans son ensemble.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com