Malik Frikah origine parents
par Salima Bachar
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Malik Frikah : de la scène au grand écran, sans détour ni costume
Il y a des trajectoires qui filent droit. Et puis il y a celles qui dansent. Qui tournent, qui cabrent, qui défient la gravité. Celle de Malik Frikah, c’est exactement ça : un parcours à contretemps, mais toujours en rythme. Né en 2006 à Alès, une commune du Gard où le bitume chauffe l’été et où la culture hip-hop pousse plus vite que les platanes, il a grandi dans un cocon fait de battements, de beats et de mouvements.
Pas étonnant. Sa mère enseigne la danse.
Son père, Jawad Frikah, c’est carrément le boss local du break. Il fonde une école de danse
All’Style, une asso, une ruche pour jeunes danseurs en manque d’espace.
Tiens, imaginez un gamin de 3 ans qui fait ses premiers footworks pendant que d'autres apprennent à faire leurs lacets. C’est ça, Malik. Pas le genre à rester en place. À 8 ans, il affronte déjà des gamins de toute la France dans les battles nationaux. Chelles Battle Pro, Toulouse Battle Pro… Des noms qui claquent comme des kicks de basse. Et il gagne. Il enchaîne. Il se fait un blaze.
Le corps parle, la caméra écoute
En mars 2017, il n’avait que 10 ans et pourtant… on aurait dit qu’il portait déjà le vent dans ses épaules.
Ce jour-là, au Toulouse Battle Pro, il a dansé comme si le sol lui chuchotait la route à suivre.
Après avoir traversé — et gagné — chaque étape régionale puis nationale, il s’est hissé jusqu’au sommet : champion du monde des moins de 12 ans.
Le deuxième Français seulement à décrocher cette couronne.
Un enfant, oui… mais avec dans les pas quelque chose d’immense, presque ancien, comme si la scène l’avait reconnu avant même qu’il s’y présente.
Et puis, il y a ce moment bizarre. Celui qui change le décor. Sa mère lui propose un tournage. Juste une figu, sans pression. Il accepte. C’est pas grand-chose, mais ça fait tilt. L’image, le jeu, les regards à tenir, la lumière sur la peau… Ce n’est plus juste danser, c’est raconter autrement.
À partir de là, le garçon change de scène. Mais sans rien perdre du reste. En 2021, il fait une apparition dans la série Camping Paradis. Rien de fou, pas encore. Juste un pas de côté, une prise d’élan. Le vrai saut, c’est 2022, dans Happy Nous Year. Un rôle mineur, une présence qui s’impose. Et puis ça accélère.
L’Amour ouf, mais alors vraiment ouf
Quand Gilles Lellouche le choisit pour incarner Clotaire à 17 ans dans L’Amour ouf, on aurait pu croire à un casting chanceux. Mais non. C’est du sur-mesure. Malik n’imite pas François Civil, il l’amorce, il le précède, il prépare le terrain avec une douceur un peu brute, un regard qui mord un peu, mais qui vacille parfois.
Le film fait du bruit. Lui aussi. Nomination aux César, Prix Ciné Evok, Q d'Or... C’est pas rien. Et pourtant, il garde la tête droite. Pas le genre à s’envoler pour un selfie sur tapis rouge.
Entre deux mondes : le bitume et la pellicule
Ce qui frappe, chez lui, c’est cette double tension. D’un côté, le mouvement pur, viscéral, celui du corps qui sait, du danseur qui a bouffé de la salle pendant des années. Et de l’autre, ce jeu calme, tendu, presque silencieux. Malik sait quand parler. Mais surtout quand se taire. Quand laisser le regard faire le boulot. C’est rare.
Dans Apaches, Jeff Panacloc : À la poursuite de Jean-Marc, et peut-être bientôt, dans Molitor, un drame signé Naïla Guiguet, où il incarne l’un des membres d’un crew techno dans le Paris underground des années 2000. Tournage annoncé, sortie prévue prochainement.
Pas juste un “jeune espoir”
C’est vrai, le terme revient souvent. "Jeune espoir du cinéma français". Mais il ne colle pas. Trop vague. Trop promo. Malik Frikah, c’est pas juste un talent en devenir, c’est déjà un corps de métier à lui tout seul. Il a l’instinct du cadre, la pulsation du mouvement, et cette pudeur de ceux qui n’ont pas besoin d’en faire des tonnes.
Et surtout, il garde le lien avec le sol. Avec la danse, ce truc qui ne s’oublie pas, qui colle à la peau comme la poussière après un battle. C’est peut-être ça, son secret : ne jamais se couper de ce qui l’a construit. Même sous les projecteurs.
Et la suite ?
Personne ne peut dire. Et c’est très bien comme ça. Mais on sent qu’il y a encore beaucoup à voir, à ressentir. Il y a des comédiens qu’on admire. D’autres qu’on suit. Malik, on l’attend. Pas pour ce qu’il a déjà fait. Mais pour ce qu’il va inventer. Et ça, c’est rare.
Alors voilà. Malik Frikah, c’est un peu comme une boucle musicale qu’on relance encore et encore. Parce qu’elle tape juste. Parce qu’elle fait du bien. Parce qu’elle sonne vrai.
Son instagram
Qui est le père de Malik Frikah?
C'est Jawad Frikah!
Il n’a pas simplement appris à breaker. Il a plongé dedans comme on tombe amoureux d’un rythme, d’un vertige, d’un truc plus grand que soi. Pour Jawad Frikah, le hip-hop, ce n’est pas qu’un art. C’est une école de vie, une culture complète, vivante, qui mêle sueur, scène, entraide, et parfois… des nuits sans sommeil.
Tout a commencé à Uzès, à 15 ans. Un spectacle, un déclic, une scène partagée, presque à reculons. Et pourtant, ce soir-là, sur les planches de Montpellier Danse, un feu s’est allumé. Il ne s’est jamais éteint.
Jawad Frikah: du sport de rue à la structuration professionnelle
Formé aux métiers de l’animation (BAFD, BPJEPS, DEJEPS, jusqu’au DESJEPS…), Jawad a toujours relié les corps et les consciences. Il a monté All’Style en 2012, une structure qui n’a cessé d’élargir son impact : événements, coaching, formation, création d’emplois. Pas juste de la danse — une vraie plateforme pour faire émerger des talents, avec ou sans diplôme.
Justement, en parlant de diplôme : la reconnaissance institutionnelle du breakdance, aujourd’hui aux portes des Jeux Olympiques 2024, secoue le milieu. Nouvelle loi, projet de diplôme d’État pour les profs de hip-hop… Forcément, ça fait débat. Frikah, lui, nuance.
Ce diplôme ? Il ne le craint pas. Il y voit une opportunité, tant qu’on ne dénature pas le cœur du mouvement. Car oui, le hip-hop s’est toujours construit hors des sentiers officiels, mais ça ne veut pas dire qu’il doit rester dans l’ombre.
Une culture aux mille facettes
Il le répète comme un mantra : le hip-hop a trois visages. Il est sportif, culturel et social. Pas question de le réduire à une seule case. Les valeurs de mixité, de partage, de transmission doivent rester au centre, même quand les projecteurs olympiques s’allument.
Et justement, que penser de cette nouvelle : le break ne sera pas reconduit aux JO 2028 à Los Angeles ? La réponse fuse, sans panique. Le break n’a pas besoin des JO pour exister. Il existe par lui-même, dans les studios, les battles, les quartiers, les scènes ouvertes, les festivals. Ce passage à Paris, c’est une belle vitrine, oui. Mais la culture, elle, continue de pousser, partout, comme l’herbe dans les interstices du béton.
Un festival comme cri du cœur
Et puisque tout ne se joue pas qu’en haut, Jawad Frikah organise — avec All’Style —une battle inclusive, ouverte à tous, sans barrière de genre ou de capacité. Une vraie célébration de la diversité. Et surtout, une manière concrète de faire vivre le lien, la solidarité, le mouvement.
L’appel est lancé : amateurs, pros, passionnés ou simples curieux, toute contribution est la bienvenue. Une scène pour vibrer ensemble, pas pour briller tout seul.
Entre reconnaissance et transmission
Ce que Frikah souligne avec force, c’est cette bascule entre passion et encadrement. Le break était perçu comme un jeu, un freestyle, un truc de rue. Mais il y a du sérieux derrière : entraînements, discipline, technique. Et aujourd’hui, il est vu — à juste titre — comme une vraie pratique artistique et physique, avec ses codes, ses valeurs, ses règles.
Ce virage olympique, ce diplôme en chantier… Ce sont des signes. Des signes que la culture hip-hop est en train d’écrire sa propre institution, sans renier ses racines. Et Jawad Frikah ? Il est là, entre deux mondes. Un pied sur le béton, l’autre dans les institutions. Le break dans le cœur, mais l’esprit grand ouvert.
Sa filmographie
- 2022 : Happy Nous Year de Frank Bellocq
- 2023 : Apaches de Romain Quirot
- 2023 : Jeff Panacloc : À la poursuite de Jean-Marc de Pierre-François Martin-Laval
- 2024 : L'Amour ouf de Gilles Lellouche
FAQ
Quel film a fortement développé la notoriété de Malik Frikah?
Son premier grand rôle: L'Amour ouf! de Gilles Lellouche
Comment peut-on accéder à la page Wikipedia de Malik et celle de son père Jawad?
Pour la page de Malik, c'est par ici
Nous n'avons pas trouvé celle de son père.
Quel est l'âge de Malik Frikah?
Il est né le 18 juillet 2006 selon Wikipedia!
Algérienne, tunisienne, marocaine? Connait-on l'origine et la signification du nom de famille Frikah?
Frikah, c’est un nom qui claque un peu comme un vieux tamis sur la table d’un moulin. Un nom qui sent la semoule chaude, la terre sèche, le pain qui gonfle doucement dans un four en argile.
Il viendrait du Maghreb, surtout de Tunisie — du côté de Sfax, disent certains. Là-bas, il rimerait avec la terre, le grain, les métiers simples mais essentiels. Concasser des céréales. Moudre. Faire naître la farine. C’est peut-être ça, l’histoire : une famille liée à la nourriture, au geste du pain. Ou alors…
…une autre piste : « Frīkha » en arabe, c’est le poussin. Petite boule jaune, pleine de vie, fragile et fière à la fois. Peut-être que ce nom-là parle de jeunesse, de lignée nombreuse, d’énergie neuve qui piaille à l’aube. Allez savoir.
Il y a des variantes — Frikha, Fricha, Ferikha — selon les douanes, les papiers mal remplis, ou juste les accents qu’on perd en chemin. Mais l’âme reste.
Une racine dans la poussière d’un village.
Un envol dans les couloirs d’une ville française.
Frikah, ce n’est pas qu’un nom. C’est un souvenir qu’on porte sur les épaules, entre la farine et les rêves.
Malik, ce prénom qui sonne comme un tambour
Pas besoin de l’appeler deux fois : Malik, ça arrive droit, net, presque royal. Et ce n’est pas une impression. En arabe, « Malik » veut dire roi. Pas le roi dans sa tour d’ivoire, non. Plutôt celui qui marche dans la foule, qui sent le sable sous ses sandales et qui connaît les rues par cœur.
C’est un mot ancien, chargé de poussières d’Orient, d’histoires racontées au coin du feu, avec du thé trop chaud et des silences qui veulent tout dire.
Et parfois, sans prévenir, il change de visage. En Groenland, « Malik », c’est la vague. Oui, une vraie. Celle qui frappe la coque, qui file sans prévenir, qui joue avec le vent comme un enfant joue avec ses chaussures. C’est fou, non ? Un prénom qui peut être à la fois le trône et la mer.
Une force tranquille (mais pas que)
Ce qu’il y a de fort avec Malik, c’est que c’est un prénom qui tient debout tout seul. Il n’a pas besoin de majuscules ni de rubans. Il se suffit à lui-même. Et pourtant, il raconte des choses. Plein. Des choses qu’on ne voit pas toujours.
Dans sa version arabe, il peut aussi venir de « Mâlik », avec un « a » un peu plus étiré. Et là, il ne s’agit plus de roi, mais de celui qui possède. Celui qui garde, qui prend soin, qui a quelque chose entre les mains. Ça change tout. Ce n’est plus la couronne, c’est le feu dans la paume.
Alors Malik, c’est qui finalement ? Le chef ou le gardien ? Peut-être un peu des deux. Peut-être qu’on n’a pas besoin de choisir.
Un prénom avec des racines qui voyagent
Il y a des prénoms qui restent collés à une époque. D’autres qui traversent les saisons sans prendre une ride. Malik, c’est de ceux-là.
Il a roulé sa bosse. Du Maghreb au Moyen-Orient. Des cités modernes aux coins de banlieue où les mamans crient son nom entre deux portes.
Il est né dans des palaces et dans des deux-pièces. Il a grandi dans des écoles aux murs défraîchis et dans des lycées où le béton résonne sous les baskets.
Et puis il a muté.
Malick, Malek, Maleek, Maliq… Des variantes comme des échos. Des cousins de lettres.
Certains parents veulent l’original, d’autres cherchent l’inédit. Et au milieu de tout ça, Malik continue sa route, imperturbable, un peu comme un gamin sûr de lui qui ne baisse jamais les yeux.
Ça évoque quoi, ce prénom-là ?
Instinctivement ? Un garçon solide. Mais pas rigide. Quelqu’un qui regarde droit, mais qui sourit vite.
Un prénom avec du grain, du caractère, une matière brute. Un prénom qu’on imagine bien sur un t-shirt blanc, simple, mais bien coupé.
On sent le cuir chaud, l’encens discret, un fond de rythme dans les oreilles. C’est un prénom qu’on n’imagine pas chuchoté. Il se dit fort. Il claque. Il vibre un peu dans la bouche.
Et puis, c’est bizarre, mais il a ce truc : il semble à la fois ancré et en mouvement. Comme une pierre qu’on lancerait dans l’eau. Elle vient du sol, mais elle vole.
C’est ça, Malik.
Pourquoi le choisir, vraiment ?
Parce qu’il a du poids, sans être lourd.
Parce qu’il ne cherche pas à plaire, mais il plaît quand même.
Parce qu’il a des racines profondes et des ailes, sans contradictions.
Parce qu’il peut être un prénom de rappeur, de poète, d’instituteur ou de pilote de ligne.
Et puis, soyons honnêtes : il sonne bien. Même dans vingt ans, même dans soixante. Malik, ça vieillit bien. Comme un cuir qui se patine.
Il y a aussi ce petit frisson quand on le prononce. Ce "k" final, sec, comme un clin d’œil.
Un prénom qui finit en claquement de langue. Pas mal, non ?
Et si c’était ça, le vrai pouvoir ?
Malik n’est pas un prénom décoratif. Il ne fait pas tapisserie.
Il est là pour être porté, habité, vécu. Il invite à grandir debout, à avoir de la tenue, sans se prendre pour le roi du monde.
Et parfois, dans les soirs calmes, on se souviendra qu’il peut aussi vouloir dire vague.
Alors, oui, Malik peut régner.
Mais il peut aussi tout emporter.
NB : Malik Frikah ne nous a pas confié son histoire directement. Ce portrait a été composé à partir de sources publiques — Wikipedia, presse locale, Allociné, LinkedIn, articles spécialisés. Certains détails, comme sa date exacte de naissance ou les projets en développement, ne sont pas encore confirmés officiellement. On a pris soin de ne rien inventer, mais peut-être que Malik, lui, invente déjà la suite — un peu plus vite que les fiches biographiques.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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