C'est quoi la Kaffara?

C'est quoi la Kaffara?

par Salima Bachar

La Kaffara, en Islam, c’est comme une pluie bienfaisante qui lave les erreurs passées et offre une nouvelle chance de repartir sur des bases spirituelles solides. Elle intervient lorsque le croyant commet une faute grave, comme la rupture délibérée du jeûne pendant le Ramadan ou le non-respect d'un serment. À travers des actions de charité ou de jeûne supplémentaire, la Kaffara permet d’effacer cette faute. Mais que dit exactement l’Islam sur la Kaffara, et comment l'accomplir selon les règles ? Plongez dans les détails de cette forme de compensation religieuse et découvrez les gestes à accomplir pour retrouver l’harmonie avec Dieu.

Quelle définition pour la Kaffara?

Imaginez un fil tendu. Fragile, mais sacré. Ce fil, c’est le lien entre l’humain et Dieu. Et parfois, on le coupe. Volontairement, ou sans le vouloir. La kaffara, c’est ce geste d’humilité, cette tentative de renouer le fil. C’est un mot arabe, bien ancré dans la tradition islamique, qui désigne une expiation. Un moyen de se faire pardonner une faute grave, surtout quand elle touche à un engagement sacré.

Mais attention : on ne parle pas ici d’un simple “désolé”. La kaffara, c’est du concret. Des actes. Un effort. Un pas vers Dieu… et vers soi.

Pourquoi fait-on une kaffara ?

Parce qu’on a failli. Et qu’on le reconnaît.

Certaines situations appellent à une kaffara :

  • Un jeûne du Ramadan rompu sans raison valable.

  • Un serment non tenu. Vous savez, ces “je jure que…” lancés un peu vite.

  • Une relation intime avec son/sa conjoint(e) durant les heures de jeûne.

  • Ou encore, dans certains cas, un homicide involontaire.

Chaque acte appelle sa propre kaffara. Il n’y a pas de forfait universel. Pas de bouton “reset”.

Kaffara du jeûne : quand la faim ne suffit plus

On a tous connu un moment de faiblesse. Une gorgée d’eau oubliée. Une bouchée trop vite avalée. Mais il y a faute et faute.

Quand la rupture du jeûne est volontaire, sans excuse valable (pas de maladie, pas de voyage, pas de grossesse), la kaffara devient obligatoire. Et là… ce n’est pas une mince affaire.

Trois options, par ordre de priorité :

  1. Jeûner deux mois consécutifs. Oui, deux mois entiers. Sans sauter un jour. Même pas un mardi.

  2. Si ce n’est pas possible : nourrir 60 pauvres. Pas des miettes, mais un vrai repas. Digne.

  3. Si ça aussi, c’est hors de portée : libérer un esclave. Une pratique aujourd’hui historique, mais toujours mentionnée dans les textes.

C’est rude ? Oui. Mais c’est le prix du lien à réparer.

Kaffara d’un serment non tenu : les mots ont un poids

Un “je jure” lancé trop vite… et on se retrouve pris au piège de ses propres promesses.

La solution ?

  • Nourrir dix pauvres.

  • Ou les habiller correctement.

  • Si cela dépasse ses moyens : jeûner trois jours.

Et pas trois jours “à la cool”. Trois vrais jours de jeûne, entiers, avec l’intention claire de réparer.

Les paroles, dans l’islam, ne sont pas légères. Elles créent des liens invisibles, parfois plus solides que des chaînes.

Et l’esprit, dans tout ça ?

La kaffara, ce n’est pas une taxe divine. Ce n’est pas une punition sèche.

C’est une invitation.

À réfléchir. À grandir. À se recentrer.

On dit souvent que Dieu est le plus miséricordieux. Mais cette miséricorde passe aussi par une responsabilité assumée. Et ça, c’est beau. Parce qu’on n’est jamais totalement fichu. Jamais irréparable.

Petit détour par l’émotion

Imaginez une femme qui, un jour de Ramadan, craque. Épuisée, bouleversée. Elle boit. Elle sait ce qu’elle fait. Mais elle regrette aussitôt.

Elle se sent vide. Sale. Perdue.

Mais voilà : la kaffara existe. Comme une lumière au fond d’un tunnel. Elle lui dit : “Tu as fauté, oui. Mais tu peux te relever.”

C’est ça, le vrai sens. La reconnexion.

Pourquoi c’est puissant ?

Parce que la kaffara repose sur trois piliers forts :

  • Responsabilité : reconnaître ses actes, sans se cacher.

  • Action : faire quelque chose de réel, d’engagé.

  • Espoir : croire en la miséricorde, même après la chute.

Dans un monde où tout va vite, où les erreurs s’enchaînent sans qu’on prenne le temps de s’arrêter… la kaffara force à la pause. Elle exige qu’on se regarde dans un miroir. Pas pour se flageller. Mais pour mieux avancer.

Et dans la vie d’aujourd’hui ?

Certains diront : “Mais on ne libère plus d’esclaves.” “On n’a pas tous soixante pauvres autour de chez nous.” Oui. Mais les principes s’adaptent. Il y a mille façons de donner. Mille façons d’agir avec sincérité.

L’essentiel, c’est l’intention.

Si on ne peut pas nourrir 60 personnes d’un coup ? On commence par une. Puis deux. Puis dix. On fait ce qu’on peut. Avec ce qu’on a. Mais on le fait vraiment.

Le kaffara peut prendre différentes formes selon la faute commise 

  • Cela peut inclure des actes spécifiques de repentance, des jeûnes continus sur une période déterminée, des dons aux nécessiteux ou à des œuvres de charité, ou des actes spécifiques de réparation.
  • Les détails précis et les conditions spécifiques du kaffara peuvent varier en fonction des références religieuses et des écoles de pensée islamiques.
  • Il est donc recommandé de consulter un érudit musulman, une autorité religieuse locale ou une organisation islamique de confiance pour obtenir des conseils précis en fonction de votre situation personnelle si vous pensez devoir effectuer un kaffara.

 

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À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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