Madi Seydi origine parents

par Salima Bachar

 

Madi Seydi, la voix qui relie les mondes

Il y a des gens qu’on croise à la radio ou sur un plateau télé, et qu’on oublie aussitôt. Et puis il y a Madi Seydi. Une voix qu’on garde dans l’oreille. Un regard franc. Une pensée claire. Pas pour séduire. Mais pour comprendre, déranger un peu, et parfois ouvrir une brèche dans ce qu’on croyait figé.

Éditorialiste sur CNEWS, chroniqueuse sur Sud Radio, auteure chez Stock, directrice conseil en communication d’influence, mentor pour les femmes ambitieuses, ancienne attachée parlementaire... Ça fait beaucoup de casquettes. Mais chez elle, rien n’est décoratif. Chaque ligne de CV est une pièce dans un grand puzzle cohérent : celui d’une femme qui s’est donnée une mission. Non pas briller. Mais faire émerger des voix qu’on entend peu. Et dire ce qu’on préfère souvent éviter.

Une parole construite dans l’action

Avant les micros et les caméras, il y a eu les institutions. Le terrain. La politique au sens noble. À 28 ans, elle devient attachée parlementaire au Sénat. Trois ans et neuf mois à suivre amendements, propositions de loi, questions écrites, communication de crise, lettres politiques. Pas de blabla. De l’ultra concret. Des réunions. Des tensions. Des stratégies. Elle connaît les arcanes. Elle sait comment ça tourne, une démocratie.

Mais ce n’était qu’un début. Elle enchaîne. Directrice de campagne, chargée de mission ministérielle, consultante senior, chroniqueuse pour Le Soleil du Sénégal… Elle touche à tout, sans jamais s’éparpiller. Chaque expérience nourrit l’autre. Chaque rôle aiguise sa lecture du monde. Et ce monde-là, elle ne le regarde pas de haut. Elle l’analyse. Elle l’habite. Elle y agit.

Le cœur à Paris, les racines à Dakar

On sent chez elle un double ancrage. La France, pays d’enfance et de combat quotidien. Et le Sénégal, terre de mémoire, d’espoir, de transmission. Deux réalités qui se croisent, sans jamais se contredire. Elle refuse les injonctions à choisir. Elle se tient là, entre les deux, sans flancher.

Elle a grandi dans une société qui aime les cases. Elle a compris très tôt qu’elle ne rentrerait dans aucune. Trop noire pour certains, trop française pour d’autres. Trop libre surtout. Trop indépendante. Trop singulière. Alors elle a décidé de faire de sa différence un levier, pas une excuse. Et c’est ce qui la rend inclassable. Incontournable aussi.

Une parole féminine, mais jamais enfermée

Madi Seydi milite pour le leadership féminin. Mais elle ne fait pas des grands discours creux. Elle agit. Elle s’engage. Elle mentore chez Womaccelerator, un programme qui ne vend pas de promesses, mais qui construit des plans d’action. Pas de baratin sur l’empowerment. Du concret, du structuré, de l’humain. C’est ça qui la distingue : elle ne surjoue pas la posture féministe. Elle la vit. Elle l’ancre dans les réalités du quotidien. Dans les doutes, les ambitions, les solitudes qu’on cache.

Elle connaît bien ces environnements où la parole féminine dérange. Elle y a travaillé. Elle les a challengés. Elle les a traversés. Et maintenant, elle tend la main à celles qui arrivent derrière. Sans condescendance. Sans recette magique. Avec honnêteté.

De la stratégie à la conviction

Depuis 2019, elle dirige Parole Publique, cabinet spécialisé en communication d’influence. Là encore, on pourrait croire à une façade lisse. Mais non. Elle ne vend pas des éléments de langage. Elle construit du sens. Elle accompagne des décideurs, des institutions, des entreprises avec une vision claire : la communication n’est pas un vernis, c’est un acte politique. Un révélateur. Un outil d’impact.

Elle connaît par cœur les mécaniques du pouvoir. Elle les a vues de l’intérieur. Elle les interroge avec finesse. Et surtout, elle y insuffle de l’éthique. Du souffle. Une forme d’alignement.

De la plume à l’antenne des médias

Quand elle prend la parole à la radio ou en plateau, on sent que rien n’est improvisé. Pas par froideur. Mais par exigence. Elle décrypte l’actualité avec le regard d’une communicante, oui. Mais pas seulement. Elle y injecte aussi une culture politique rare, une lecture sociale affûtée, une capacité d’écoute peu courante dans les médias. Elle ne coupe pas la parole. Elle observe. Elle rebondit. Elle pioche dans son expérience pour poser des mots justes, qui font mouche.

Et puis il y a le livre. Ce texte important. Ce « Française venue d’ailleurs », sorti chez Stock en 2022. Trois ans déjà, et toujours aussi nécessaire. Ce n’est pas un manifeste. C’est un miroir. Un récit sans effets. Une voix qui raconte le décalage, la rage, l’espoir. Le regard posé sur la France quand on y est née, mais qu’on doit sans cesse le rappeler.

Une trajectoire cohérente, vibrante, puissante

Son parcours impressionne. Pas parce qu’il est long. Parce qu’il est dense, pensé, aligné. Chaque étape raconte une conviction. Chaque rôle dit quelque chose d’un combat mené, d’un cap suivi. De l’Institut Africain pour la Démocratie à CNEWS, de Public Sénat à Kalima PR, tout s’emboîte. Il n’y a pas de ligne creuse. Pas de passage à vide. Juste des choix assumés, portés à bout de bras.

Et aujourd’hui encore, elle continue d’avancer. De transmettre. De déconstruire sans violence. De construire sans arrogance.

Madi Seydi, ce n’est pas juste une femme brillante. C’est une énergie. Une présence. Un souffle. Une conscience en mouvement. Chez La Maison des Sultans, on ne pouvait que saluer cette trajectoire-là. Parce qu’elle inspire. Parce qu’elle secoue. Et surtout, parce qu’elle montre que l’on peut être mille choses à la fois — sans jamais perdre son cap.

Quelle est l'origine et la signification du prénom Madi ?

Madi, c’est un prénom court, oui. Mais ne vous y trompez pas : il porte du poids, de la mémoire, et quelque chose d’universel. Dans certaines traditions arabo-musulmanes, il est proche du prénom Mehdi, celui qu’on appelle "le bien guidé", le juste, celui qui montre la voie quand l’époque s’égare. Pas un guerrier. Un éclaireur. Celui qui ne prend pas toute la lumière mais la partage.

Dans l’univers mandingue, peul, sérère ou wolof, Madi est aussi un prénom chargé d’héritage. Parfois donné en hommage à un ancêtre respecté. Parfois transmis comme une promesse silencieuse : celle d’honorer une lignée, une mémoire, une histoire familiale. Ce n’est pas un prénom qu’on choisit à la légère. C’est un prénom qui porte les gens, qui rappelle d’où l’on vient, même quand on marche très loin.

Et pour Madi Seydi, c’est tout cela à la fois. Une douceur dans le prénom, une clarté dans le son, et une force tranquille dans le sens. Madi, c’est court, mais ça tient debout.

Quelle est l'origine du nom de famille de ses parents "Seydi" ?

Seydi, c’est un nom qu’on prononce avec respect, surtout quand on connaît son origine. Il vient du mot arabe "Sayyid", un terme ancien, noble, qui signifie "maître", "seigneur", ou plus justement encore : "celui qui est honoré, écouté, reconnu pour sa sagesse". Rien à voir avec l’autorité dure. Tout à voir avec le respect profond, la transmission, la parole qui soigne.

Dans l’Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal, en Mauritanie, ou au Mali, Seydi est bien plus qu’un nom. C’est une empreinte culturelle, spirituelle, parfois associée aux marabouts, aux enseignants, aux hommes de foi, aux guides communautaires. Ceux qui n’ont pas besoin de parler fort pour être entendus. Ceux qu’on vient voir quand tout vacille un peu.

C’est un nom-pilier, un nom rond et fort à la fois, qui dit : « je ne suis pas seul, je viens d’un peuple, d’un lignage, d’une histoire plus grande que moi ».

Et ce n’est pas un hasard si Madi Seydi le porte aujourd’hui en pleine lumière, ce nom. Elle en prolonge la sagesse, elle en actualise la force. À sa manière. Moderne. Engagée. Mais toujours enracinée.

Et justement, c’est tout cela que Madi Seydi explore dans son premier livre, « Française venue d’ailleurs ». Pas un simple récit. Plutôt une traversée, un pont entre deux rives, un texte qui ravive la mémoire franco-sénégalaise, sans chercher à opposer, mais à réconcilier les nuances. Elle y parle de son père, de cette relation forte, tendre, et fondatrice, aujourd’hui marquée par l’absence. Elle y parle aussi de ses racines sénégalaises, de cette terre qui la relie, même à distance, même en silence.

Madi se rêve princesse de Casamance, cette région verdoyante du Sénégal dont ses parents sont originaires.

Mais surtout, elle y raconte sa vie de Française. Née à Paris, elle a grandi en banlieue parisienne, à Aulnay-sous-Bois. Une Française pas entre deux mondes, mais au carrefour des deux. Une Française qu’on regarde parfois comme une étrangère. Une Française qui a dû, souvent, justifier ce qu’elle était déjà. Ce livre, c’est une déclaration d’appartenance. Une manière de dire : « Je suis d’ici. Et de là-bas. Et je ne renierai rien. »

Foire aux questions sur Madi Seydi

Quelle est la religion de Madi Seydi ?

Madi Seydi est musulmane, mais ce n’est pas une étiquette qu’elle agite à tout-va — c’est une foi tranquille, presque tissée à l’intérieur, comme un fil d’or discret. Elle l’a dit sans détour dans une interview : elle croit, oui, mais à sa manière, avec douceur, héritée du Sénégal, ce pays où les prières se croisent sans se heurter, où l’appel du muezzin et les cloches des églises résonnent comme deux notes d’une même mélodie. Pour elle, la religion, c’est intime, c’est calme, ce n’est pas un étendard mais une lumière intérieure. Et quand des lieux de culte sont attaqués, même si ce ne sont pas les siens, elle s’indigne, elle parle, elle défend, car croire, pour elle, c’est aussi respecter, protéger, tendre la main — pas pour convertir, mais pour coexister.

Quel âge a Madi Seydi ?

En 2008, elle devient attachée parlementaire à 28 ans. Faites le calcul… ça l’amènerait autour de 45 aujourd’hui. Mais franchement ? Ce n’est qu’un chiffre. Ce qui marque, c’est son parcours. Son feu intérieur. Son regard franc, clair, toujours tourné vers l’essentiel.

À quel parti politique appartient-elle ?

Elle a été porte-parole des jeunes de l’UMP, le parti de Nicolas Sarkozy à l’époque. Pas une militante de façade, non. Une voix, un engagement, une envie de défendre ce en quoi elle croit. Toujours debout, même quand c’est inconfortable.

Apparence: à quoi ressemble Madi Seydi ?

Elle est sublime. Élégante. Une classe tranquille, naturelle. Pas besoin d’artifices. Elle a ce genre de présence qui capte sans forcer, ce genre de beauté qui n’a pas besoin de bruit.

A-t-elle une page Wikipédia ?

Non. Pas pour l’instant.
Et pourtant, son nom circule, ses mots marquent. Comme quoi, on peut avoir un impact… même sans case Wikipédia.

Connaît-on sa vie privée et son compagnon?

Elle garde ça pour elle. Et vous savez quoi ? C’est une forme de force. Une manière de dire : “ce que je donne au monde, c’est déjà assez”.

📝 NB – Sources & vérifications

Toutes les informations contenues dans ce portrait de Madi Seydi s’appuient sur des données publiques, disponibles et recoupées à partir de sources fiables :

Interview dans le Magazine de l’Afrique (2023) :
https://magazinedelafrique.com/diaspora/madi-seydi-la-francaise-venue-dailleurs/

Interview sur Sud Radio (émission “Bercoff dans tous ses états”, octobre 2023) :
https://www.sudradio.fr/bercoff-dans-tous-ses-etats/immigration-pour-madi-seydi-ces-debats-doivent-avoir-lieu

Déclaration sur CNEWS (septembre 2024) :
https://www.cnews.fr/france/2024-09-03/je-trouve-que-la-religion-catholique-est-tres-attaquee-et-ce-qui-me-surprend-en

Fiche intervenante – Salon du livre africain de Paris :
https://www.salondulivreafricaindeparis.com/seydi-madi

Page du livre “Française venue d’ailleurs” – Éditions Stock (2022) :
https://www.editions-stock.fr/livre/francaise-venue-dailleurs-9782234092648

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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