Quelles positions haram en islam?

par Salima Bachar

En islam, qu’est-ce qui est haram dans les relations sexuelles ?

On entend souvent que l’islam interdit certaines pratiques. Mais quand il s’agit de sexualité, les choses sont rarement aussi simples. On parle d’un domaine intime, sensible, parfois chargé de silences. Et dans beaucoup de familles, ces sujets sont tout bonnement évités.

Pourtant, il existe bien des repères. Des textes, des traditions, des règles. Des conseils aussi. Mais il y a aussi des zones grises, des interprétations qui varient, des avis différents selon les cultures, les époques, les écoles de pensée.

Alors... qu’est-ce qui est vraiment haram ? Et qu’est-ce qui ne l’est pas ? On tente ici d’y voir un peu plus clair. Sans juger. Sans imposer. Juste en posant les choses. Doucement.

Le mariage, pilier central

Dans la plupart des courants de l’islam, la règle est simple : la sexualité a sa place dans le mariage. C’est là qu’elle est encouragée, valorisée même. Hors de ce cadre, c’est non.

Donc oui, les rapports sexuels avant le mariage sont considérés comme haram. Idem pour les relations extraconjugales. Ce n’est pas un avis, c’est une position largement partagée dans les textes.

Mais derrière cette affirmation, il y a des histoires humaines. Des réalités. Des personnes qui cherchent, qui doutent, qui tombent, qui se relèvent. Et c’est là qu’on sort du théorique. Là que ça devient plus compliqué, plus vivant.

Et les positions sexuelles, alors ?

Contrairement à ce que certains imaginent, les textes ne rentrent pas dans les détails croustillants. Il n’existe pas une liste autorisée ou interdite de positions. Ce n’est pas là que se situe la priorité.

Ce que l’islam met en avant, c’est autre chose :
— le respect mutuel
— le consentement
— la pudeur partagée
— et la dignité de chacun

Si une position blesse, humilie, ou fait mal à l’un des deux, elle est déconseillée. Pas parce qu’elle serait “techniquement haram”, mais parce qu’elle va à l’encontre de ce lien sacré qu’est l’intimité conjugale.

Tout est donc une question de cadre… et d’intention

Le cadre, c’est le mariage. L’intention, c’est le respect. Et entre les deux, il y a la vie. La vraie. Celle où les gens aiment, doutent, ont des désirs, des blocages, des élans.

C’est là que chacun doit faire appel à sa conscience. À sa foi. Mais aussi à sa bienveillance envers l’autre.

Parler. Écouter. Oser dire. Parce que la pudeur, ce n’est pas le silence. C’est le soin qu’on met dans ce qu’on dit, ce qu’on fait, ce qu’on partage.

FAQ – Sexualité, islam et ce qu’on n’ose pas toujours demander

Est-ce haram d’avoir une relation sexuelle avant le mariage ?

Oui, dans les grands textes de référence, c’est clairement mentionné. Le lien sexuel est réservé à l’union licite, c’est-à-dire au mariage. Mais dans la vraie vie, chaque histoire est différente. Et ça ne sert à rien d’enfoncer les gens. L’important, c’est le chemin qu’on décide de prendre, après.

Les détails des positions sont-ils vraiment abordés en islam ?

Très peu. Et ce n’est pas un hasard. L’islam ne cherche pas à tout normer. Il se concentre plutôt sur l’intention, la qualité du lien, la protection de chacun. Ce n’est pas le “comment” qui importe, mais le “pourquoi” et le “avec qui”.

Peut-on parler de sexualité avec son ou sa partenaire en islam ?

Non seulement on peut, mais on doit. Le silence crée du malentendu, de la frustration. Le dialogue, lui, crée la complicité. Le respect commence par là : oser s’écouter sans se juger. La pudeur ne signifie pas fuir la conversation. Elle signifie la traiter avec soin.

Est-ce qu’un couple marié peut explorer sa sexualité librement ?

Tant que ça se fait dans le respect, avec envie partagée, sans forcer ni humilier, oui. Le plaisir n’est pas interdit. Il est même vu comme un don mutuel. Mais tout ce qui fait mal, ce qui salit la relation, ce qui nie la dignité de l’autre… n’a rien à faire dans l’intimité.

Et si les interprétations religieuses ne sont pas les mêmes ?

C’est très fréquent. Certains cheikhs autorisent des choses que d’autres interdisent. Il faut alors se renseigner, questionner, comparer, et au final… écouter son cœur. Le savoir éclaire, mais c’est la conscience qui guide.

NB :
Ce genre de sujet met souvent mal à l’aise. Parce qu’il parle de corps, de foi, d’interdit, de désir. Et que ces choses-là ne cohabitent pas toujours facilement dans nos têtes.

On aimerait des réponses nettes. Du blanc ou du noir. Mais souvent, on est dans les nuances. Les zones floues. Et c’est normal. L’islam pose un cadre, oui. Mais il ne prétend pas tout régler à votre place. Il vous invite à faire preuve de conscience, de justice, de respect.

Et au fond, c’est peut-être ça le plus beau : cette idée que le sacré ne se cache pas dans une position, mais dans l’attention portée à l’autre.

Alors informez-vous, bien sûr. Mais surtout, parlez. Écoutez. Avancez ensemble. C’est aussi ça, la pudeur : savoir aimer avec honnêteté.

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

📮 Un mot doux, une question, un souvenir à partager ?
Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

Retour au blog

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.