Pourquoi Moise n'est pas arrivé a la terre promise?

par Salima Bachar

Vous vous demandez pourquoi Moïse, après tant d’aventures, n’a pas pu entrer dans la Terre promise ? Qu’est-ce qui a bien pu l’empêcher d’accomplir ce dernier voyage ? Imaginez cela comme une odyssée héroïque où, à la fin, l’un des plus grands leaders de l’histoire se tient à la frontière de son rêve sans jamais pouvoir le toucher.

Selon les récits bibliques, Moïse n'est pas arrivé à la Terre Promise en raison d'un événement spécifique connu sous le nom de "péché de Mériba" ou "incident des eaux de Meriba". Cet événement est relaté dans le livre des Nombres, chapitre 20.

Lorsque le peuple d'Israël se trouvait dans le désert et avait soif, ils se sont plaints à Moïse et à Aaron en disant qu'ils n'avaient pas d'eau. Dieu a alors ordonné à Moïse de prendre sa baguette et de parler à un rocher pour qu'il produise de l'eau. Cependant, au lieu de suivre les instructions de Dieu, Moïse a frappé le rocher deux fois avec sa baguette.

Ce désobéissance de Moïse a été considérée comme un manque de confiance en Dieu et une remise en cause de son autorité. En conséquence, Dieu a décidé que Moïse ne serait pas autorisé à entrer dans la Terre Promise. Moïse est décédé peu de temps après cet événement, et c'est Josué qui a conduit le peuple d'Israël à la Terre Promise.

Les raisons précises pour lesquelles Moïse n'a pas été autorisé à entrer dans la Terre Promise peuvent varier selon les interprétations religieuses et les traditions. Certains y voient une punition pour le manque de foi de Moïse, tandis que d'autres soulignent l'importance de suivre les instructions divines de manière stricte.

FAQ – Moïse et la Terre promise : les questions qui restent, longtemps après

Pourquoi Moïse n’a-t-il pas pu entrer dans la Terre promise ?

Selon le livre des Nombres, c’est à cause de ce qu’on appelle l’épisode des eaux de Meriba. Dieu avait demandé à Moïse de parler au rocher pour qu’il donne de l’eau au peuple. Moïse, épuisé, à bout, frappe le rocher deux fois. Il agit, mais il n’écoute pas. Et c’est ce geste-là qui change tout.

Mais pourquoi un acte si petit aurait des conséquences si grandes ?

C’est la question que beaucoup se posent. Un rocher, de l’eau, un peuple qui râle... et Moïse puni à vie ? Certains y voient une injustice. Mais dans le texte, ce geste est vu comme un manque de confiance, un moment où Moïse sort de sa mission, même brièvement. Quand on est guide, on n’a pas le droit à beaucoup d’erreurs. Le poids est plus lourd, même dans les détails.

Est-ce que Dieu a été trop dur avec lui ?

Certains lecteurs le ressentent ainsi. D’autres disent que Dieu connaît les cœurs mieux que nous. Et que ce moment n’est pas juste une punition, mais un passage symbolique. Moïse, c’est celui qui accompagne, pas celui qui possède. Il prépare une terre… pour d’autres. Il n’est pas celui qui entre. Il est celui qui transmet.

Moïse savait-il qu’il n’y entrerait pas ?

Oui. À la fin de sa vie, Dieu le lui dit clairement. Il monte sur une montagne. Il voit la terre. Il la contemple. Mais il ne la foule pas. Et il ne proteste pas. Il accepte, dans un silence immense, presque plus fort que les miracles. Ce moment dit beaucoup. Sur le lâcher-prise. Sur la fin d’une mission.

Pourquoi Josué et pas lui ?

Josué, c’est la relève. Il n’a pas traversé les mêmes tempêtes. Il n’a pas porté les colères, les désillusions, les 40 ans de désert. Il est plus jeune. Moins marqué. Et surtout, il n’a pas frappé le rocher. Il arrive au moment où l’histoire bascule du rêve à la réalité. Moïse, lui, était là pour le rêve.

Est-ce que cette histoire a une portée symbolique aujourd’hui ?

Énorme. Elle parle à toutes les personnes qui donnent sans recevoir. À ceux qui portent des projets sans les voir aboutir. À ceux qui préparent le terrain pour d’autres. Moïse, c’est l’architecte invisible, celui qui construit sans poser la dernière pierre. Et c’est peut-être pour ça qu’on se souvient autant de lui.

NB :
On pourrait tout résumer à une faute. Une désobéissance. Un moment d’agacement. Et fermer le livre là-dessus. Mais ce serait rater l’essentiel. Ce que raconte cette fin, c’est la beauté d’un sacrifice silencieux. Moïse a tout donné. Il a été leader, prophète, guide, pilier. Il a porté un peuple dans le désert, sans jamais poser ses sandales sur le sol promis.

Et pourtant, il ne proteste pas. Il regarde de loin. Et il laisse la suite. Quelle plus grande leçon de détachement ?

Cette histoire, elle parle du poids du rôle, du courage de ne pas tout finir, du fait que parfois, accomplir sa mission ne veut pas dire tout vivre soi-même.

Moïse, à la fin, n’a pas tout eu. Mais il a tout offert. Et c’est peut-être là, dans cette frontière invisible, qu’il est devenu éternel.

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

📮 Un mot doux, une question, un souvenir à partager ?
Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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2 commentaires

Suis très ému ! je veux vraiment me nourrir spirituellement.

Bio Gbagbo

Je pense plutôt que c’est à cause de sa colère, on ne peut parler de manque de confiance ou de foi puisque Dieu lui a fait faire de grandes miracles avant tout ceci, bien au delà de faire sortir de l’eau d’un rocher.

Armelle s

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