Puis-je porter du blanc pour l’Aïd ?

Puis-je porter du blanc pour l’Aïd ?

par Salima Bachar

Porter du blanc pour l’Aïd : belle idée ou faux pas ?

Chaque année, c’est la même valse. L’Aïd approche. Et dans les placards ? Ce moment délicat : quoi porter. Pas trop clinquant, pas trop sobre. Respectueux, mais joyeux. Et là, surgit une question simple, presque enfantine : peut-on porter du blanc pour l’Aïd ?

Une couleur, une intention, un geste. Le blanc, ce n’est pas “juste” une couleur. C’est une ambiance. Une lumière. Une émotion.

Mais alors, est-ce bien vu ? Est-ce symbolique ? Est-ce… déplacé ?

Spoiler : non, ce n’est pas déplacé. Et en plus ? C’est recommandé par la Sounnah.

Une teinte chargée de sens… et de tradition prophétique

Le blanc, ça parle à tout le monde. Aux croyants, aux rêveurs, aux discrets. C’est la pureté, la paix, la sérénité. Et dans les traditions musulmanes ? C’est encore plus beau.

Le Prophète Muhammad ﷺ disait : « Portez vos vêtements blancs, car ce sont les meilleurs vêtements… » (rapporté par Abou Daoud et At-Tirmidhi). Rien que ça.

Et surtout : il conseillait aux croyants de mettre leurs plus beaux habits le jour de l’Aïd. Oui, vraiment. C’est une Sounnah. Pas une lubie d’instagrameur. Pas une mode du moment. Une vraie recommandation prophétique, douce, pleine de dignité.

L’Aïd, un moment lumineux

L’Aïd, ce n’est pas juste une fête. C’est une renaissance intérieure. Une page qu’on tourne. Un recommencement.

Après le jeûne, après les prières, après les partages, on sort de soi. On célèbre ensemble. On honore l’instant.

Et quoi de plus symbolique que le blanc pour ce moment ? Comme une toile vierge, prête à accueillir les bénédictions. Comme un vêtement de lumière. Comme une promesse.

Porter du blanc à l’Aïd, c’est comme dire : je suis là, propre de cœur, en paix avec le monde.

Et si, en plus de votre tenue, vous cherchez les bons mots pour souhaiter un bel Aïd el-Kébir 2025, on vous a préparé des messages tout prêts, doux comme un sourire du matin.

Ce que disent les traditions

Dans plusieurs cultures musulmanes, le blanc est justement associé aux jours de fête. Que ce soit au Maghreb, en Indonésie, au Pakistan… Le blanc, c’est l’élégance simple. L’élégance qui ne crie pas. Mais qui touche.

Bien sûr, tout le monde ne le porte pas. Certains préfèrent les tenues colorées, festives, vives. Et c’est tout aussi beau ! Car l’Aïd, c’est aussi la diversité. Les nuances. Les héritages multiples.

Mais si vous hésitez, si vous craignez de “mal faire”, soufflez un bon coup : le blanc est une valeur sûre. Une valeur douce. Une valeur noble. Et fidèle à la tradition.

Et côté style, on fait quoi ?

Le blanc peut faire peur. Trop fade ? Trop strict ? Trop "clinique" ?

Mais pas du tout. Tout dépend de comment on le porte.

Voici quelques idées pour l’adopter à l’Aïd, avec grâce, et un soupçon de panache :

  • Un qamis blanc cassé, avec une broderie subtile. Chic sans forcer.

  • Une abaya ivoire, fluide, qui danse avec le vent. Un nuage.

  • Un foulard en soie écrue, noué délicatement. Discret, mais fort.

  • Des babouches nacrées, qui attrapent la lumière sans l’éblouir.

Et pourquoi pas un contraste ? Une ceinture dorée. Une étole pastel. Une montre aux détails fins. Le blanc aime les petites touches. Pas besoin de tout colorer. Juste saupoudrer.

Un vêtement… mais aussi un état d’esprit

Porter du blanc, ce n’est pas juste “mettre une robe claire”. C’est aussi une attitude intérieure. Une manière de se présenter au monde.

C’est choisir la clarté, la sincérité. C’est tendre la main. C’est offrir un sourire. C’est poser un regard doux, même à ceux qu’on connaît à peine.

C’est se dire : “Je suis venu.e avec le cœur propre.”

Et ça, franchement, ça vaut toutes les marques de luxe.

Attention aux taches… et aux jugements

Bon. On ne va pas se mentir : le blanc, c’est exigeant. Une trace de café, un plat un peu trop généreux, et c’est la panique. Il faut prévoir. Un petit foulard pour protéger. Un châle en secours. Ou même un look “blanc en haut, foncé en bas” pour jouer la sécurité.

Mais ce qui tâche le plus… ce n’est pas le café. C’est parfois le regard des autres. Ceux qui jugent. Ceux qui commentent. Ceux qui disent “Tu ne devrais pas mettre ça à l’Aïd…”

À cela, on répond quoi ? Que la modestie n’a pas de couleur fixe. Que la foi se porte dans le cœur avant les habits. Que tant qu’il y a intention sincère, il y a respect.

Et que la Sounnah elle-même, encourage les beaux vêtements ces jours-là. N’en déplaise aux critiques.

Et si on changeait les règles ?

Parce que finalement, cette question – “Puis-je porter du blanc à l’Aïd ?” – en cache une autre, plus profonde : “Est-ce que ce que je ressens a sa place ici ?”

Et la réponse est simple. Oui.

Il faut se réapproprier les codes. Revisiter la tradition sans la trahir. Porter du blanc, si ça vous parle. Porter autre chose, si ça vous réchauffe. L’important, c’est de célébrer avec le cœur.

L’Aïd n’a jamais été un défilé de mode. C’est un moment d’âme. De retrouvailles. De beauté sincère.

Ce qu’il faut retenir (sans tirer la morale)

  • Le blanc est recommandé dans la tradition islamique.

  • Il symbolise la pureté, la paix, la foi.

  • Le Prophète ﷺ encourageait à porter ses plus beaux habits à l’Aïd.

  • Le blanc est une valeur sûre, authentique et symbolique.

  • Il doit venir du cœur. Pas d’un diktat.

Et puis entre nous… un vêtement ne fait pas la foi. Mais parfois, il l’illumine un peu. Comme une lanterne dans la nuit. Silencieuse. Présente.

Alors si l’envie vous prend de porter du blanc ce jour-là… faites-le. Pour vous. Pour ce que ça signifie. Et pour la lumière que ça dépose dans les yeux de ceux qui vous regardent.

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