Quand démarre le calendrier de l'Avent 2025?
par Salima Bachar
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Le calendrier de l’Avent commence-t-il toujours le 1er décembre ?
Eh bien… dans les rayons des supermarchés, oui. Chez les enfants aussi (et chez les grands gourmands). Le fameux rituel des petites cases à ouvrir commence le 1er décembre, pile. Pas avant, pas après. Sauf accident de patience.
Mais si on gratte un peu le chocolat, si on regarde derrière le carton doré… Le vrai Avent, celui de la tradition chrétienne, débute le dimanche le plus proche du 30 novembre. Et là, surprise : en 2025, ce sera le dimanche 30 novembre. Un poil plus tard que d’habitude.
Oui, ça commence sur un dimanche. Pas très pratique pour les cases numérotées, on vous l’accorde. Mais c’est ainsi : l’Avent liturgique ne suit pas le calendrier de Kinder. Il suit l’attente. L’attente avec un grand A.
Pourquoi cette différence ?
Ca me fait penser à une horloge sans aiguilles. Un truc qui ne donne pas l’heure, mais l’ambiance. Le calendrier classique (celui qu'on achète, qu'on offre, qu’on dévore), il est linéaire : 1, 2, 3… jusqu’au 24. Comme une course vers Noël, avec chaque jour qui tombe comme une dominos sucrée.
Le calendrier de l’Avent chrétien, lui, suit un rythme plus… organique. Il commence le quatrième dimanche avant Noël. Pas besoin de faire les comptes : ça veut dire que certaines années, ça commence en novembre. D'autres, en décembre. Ça flotte. Ça respire.
On parle d’un Avent mouvant. Un peu comme une rivière qui change de lit chaque hiver.
Et pour 2025, alors ? On ouvre quand ?
Simple. Si vous avez un calendrier de l’Avent en carton avec des chocolats, le feu vert est donné le lundi 1er décembre 2025. C’est clair, net, sans débat.
Si vous suivez la tradition religieuse, vous pouvez considérer que l’Avent démarre le dimanche 30 novembre 2025. Et ce jour-là, vous pouvez allumer la première bougie de la couronne (celle de l’espérance). Ça sent le pin, la cire tiède, les oranges piquées de clous de girofle. Un parfum de patience, pas de précipitation.
Mais au fond… c’est quoi ce besoin de compter les jours ?
On dirait qu’on a tous besoin d’une promesse. D’un petit repère. D’un “bientôt”, même flou. C’est un peu comme cocher les cases d’un jeu de piste lumineux. Chaque jour qu’on ouvre, c’est un pas de plus vers quelque chose. Pas seulement vers le 25 décembre… mais vers une forme d’apaisement, peut-être ?
C’est drôle, mais on ne court pas tous vers le même Noël. Certains courent après le sapin, d’autres après le silence. Certains veulent la fête, les paillettes, les chants en boucle. D’autres espèrent juste une trêve. Un souffle. Un peu de douceur entre deux frimas.
Alors ce calendrier, quelle que soit sa forme (en bois, en tissu, en chocolat ou en pixels), il devient un rituel. Un rythme. Une manière de dire : “Je suis encore là. Je tiens. Un jour après l’autre.”
Et les marques dans tout ça ?
Ah… elles, elles sont toujours en avance. Chez certaines enseignes, les calendriers de l’Avent sont en rayon dès octobre. Voire septembre. On les voit trôner fièrement à côté des premiers chocolats de Noël, avec des designs toujours plus sophistiqués. Luxe, beauté, fromage, vin, pierres précieuses, puzzles, tisanes… Il y en a pour tous les goûts, tous les budgets, toutes les folies.
C’est un marché en expansion. Une frénésie même. Les éditions limitées s’arrachent, les précommandes explosent, les comparatifs fleurissent. Et franchement ? On comprend. C’est un peu comme offrir 24 cadeaux en un seul. Une façon d’étirer le plaisir. De saupoudrer un peu de magie chaque matin.
Alors… quand commencer à chercher son calendrier 2025 ?
Si vous visez une édition spéciale, un coffret rare, un truc qui fait “wahou” à l’ouverture, mieux vaut commencer les repérages dès septembre. Certaines maisons dévoilent leurs modèles dès l’été. Oui, l’été. Quand on transpire encore dans ses sandales.
Ça peut sembler absurde… mais c’est le jeu. Le temps de l’Avent ne commence pas seulement quand on ouvre la première case. Il commence aussi dans l’attente du calendrier lui-même.
Un dernier détail (mais pas des moindres)
Attention aux calendriers perpétuels. Ceux sans dates précises. Certains modèles (souvent en bois ou faits main) ne suivent pas le découpage classique du 1er au 24. On peut les remplir soi-même, selon son rythme. Selon ses envies. On peut même tricher un peu… ouvrir deux cases d’un coup, ou en sauter une. Personne ne juge.
Le vrai luxe, c’est peut-être ça : un Avent sur mesure, fait de liberté et d’intuition. Parce qu’au fond, ce n’est pas le compte à rebours qui compte. C’est ce qu’on y glisse.
Alors, pour 2025…
Retenez juste ça : le dimanche 30 novembre, c’est le top départ liturgique. Le lundi 1er décembre, c’est le lancement officiel des cases à ouvrir. Et tout le reste ? C’est du bonus. Des clochettes. Des miettes de chocolat au coin des lèvres. Un prétexte pour ralentir, pour rêver un peu, et pour dire : “Tiens, aujourd’hui, j’ouvre quoi ?”
Le calendrier de l’Avent n’est pas une tradition implantée au Maghreb ou au Moyen-Orient.
Dans la majorité des pays comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte ou la Jordanie, on ne trouve pas ce type de calendrier dans les habitudes culturelles, car Noël n’est pas une fête majoritairement célébrée. Cela dit, dans certaines écoles françaises à l’étranger ou dans des familles issues de la diaspora, on peut en voir apparaître, surtout dans les grandes villes. Au Liban, où la population chrétienne est plus nombreuse, le calendrier de l’Avent est un peu plus connu et utilisé, notamment dans les écoles francophones.
À Dubaï ou dans certains pays du Golfe, on en trouve parfois dans les enseignes internationales (Sephora, Carrefour, Marks & Spencer), surtout pour les expatriés. Les calendriers beauté ou chocolat sont les plus visibles, mais restent perçus comme des produits commerciaux, pas comme des objets spirituels. Ils sont achetés pour le plaisir ou l’esthétique, parfois à la suite de contenus vus sur les réseaux sociaux, mais cela reste marginal.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com