Quelle est l'origine de Neal Maupay?
par Salima Bachar
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Neal Maupay, récemment transféré à l'Olympique de Marseille pour remplacer Faris Moumbagna, est un joueur à l'origine multiculturelle. Né en France, à Versailles, il possède des racines argentines par son père et françaises par sa mère. Ce mélange d'influences se reflète dans son style de jeu dynamique, caractérisé par une détermination et une combativité marquées.
Des débuts en France avec une touche d'Argentine
Neal Maupay a grandi en France, où il a commencé à jouer au football dès son plus jeune âge. Son héritage argentin, souvent associé à une passion pour le football, a certainement influencé son parcours. Après avoir intégré les équipes jeunes de l'OGC Nice, il a fait ses débuts professionnels à l'âge de 16 ans, devenant rapidement un joueur clé grâce à sa détermination sur le terrain. Sa double culture lui a donné une perspective unique, mêlant la technique européenne à la grinta sud-américaine.
Une carrière en Angleterre : un mélange de succès et de défis
Maupay a quitté la France pour l'Angleterre, où il a joué pour plusieurs clubs, notamment Brentford et Brighton & Hove Albion. C'est là qu'il a vraiment fait ses preuves, montrant son flair pour marquer des buts importants. Toutefois, son passage à Everton a été plus compliqué, aboutissant à un prêt à Brentford. Ce transfert à l'OM marque un nouveau chapitre, où il espère retrouver son meilleur niveau. Sa capacité à s'adapter à différents styles de jeu témoigne de son héritage biculturel.
Retour en ligue 1 : un joueur transformé
Son retour en France, sept ans après avoir quitté l'ASSE pour l'Angleterre, est vu comme une opportunité pour Maupay de prouver sa valeur dans un championnat qu'il connaît bien. Son expérience en Premier League, combinée à ses origines multiculturelles, le prépare à relever les défis à l'OM, où il devra combler le vide laissé par Moumbagna et apporter une nouvelle dynamique à l'attaque marseillaise. L'énergie et la résilience qu'il a développées au fil des ans seront des atouts clés pour son succès.
Neal Maupay : l’attaquant qui grince et qui gratte, mais qui marque
Un joueur qu'on adore détester (ou l’inverse ?)
Il court, râle, chambre, racle les nerfs. Neal Maupay, c’est ce genre de joueur qui vous agace un samedi, mais que vous voudriez dans votre équipe le dimanche. Une espèce rare dans le foot moderne, où tout est lissé, calibré, sponsorisé. Maupay, lui, c’est l’anti-polissage. Un grain de sable dans la machine. Et souvent... un but au bout.
Formé à Nice, forgé en Angleterre
Né à Versailles, mais formé à l’OGC Nice, Maupay aurait pu devenir le petit prince discret de la Côte d’Azur. Il a préféré les terrains trempés du Brentford FC, là où les crampons mordent la boue. L’Angleterre, ce n’est pas juste un choix de carrière. C’est un terrain qui lui ressemble : brut, frontal, sans fioritures.
Là-bas, il a mis des buts. Beaucoup. Mais surtout, il a affûté son personnage. Ce style de jeu qu’on pourrait résumer par : “Je vais te faire péter un câble, puis je vais marquer.” Ça paraît simple. Mais ça fait mal, surtout pour les défenseurs.
Brighton, Everton... et maintenant Brentford (encore)
Il a déjà fait trois fois le tour de la Premier League. Brighton, où il a planté des buts sous la pluie. Everton, où il a un peu galéré, soyons francs. Puis retour à Brentford, comme un type qui revient dans son bar fétiche après une virée un peu trop classe.
On pourrait croire qu’il régresse. Faux. Il revient là où on le comprend. Là où son énergie, sa hargne, son insolence deviennent des armes, pas des défauts.
Et parfois, entre deux provocations, il claque un but sorti de nulle part. Un enroulé millimétré, un appel malin, un contre-pied sale mais efficace. Il n’est pas là pour faire joli. Il est là pour être décisif.
Maupay, c’est un peu du Eric Cantona 2.0
Moins mystique, plus électrique. Moins col relevé, plus regard noir. Mais il y a un truc qui flotte, un air de “je m’en fous de votre système”. Pas une posture. Un instinct.
Il ne cherche pas à être aimé. Il cherche à exister fort, quitte à diviser. Et dans un football où tout le monde veut plaire, c’est presque poétique. Paradoxal, non ?
Les réseaux ? Une autre arène
Neal Maupay ne se contente pas de parler sur le terrain. Il balance sur Twitter, répond aux critiques, tacle avec les pouces. Il sait que tout se joue aussi là. Il joue le jeu. Mais à sa sauce. Avec un humour qui pique. Avec cette énergie du mec qu’on sent à la fois sûr de lui et prêt à craquer. Et ça, c’est rare.
Il a même eu quelques passes d’armes bien salées. Souvenez-vous de l’échange avec Bernd Leno après une collision un peu limite. Ou du clash avec Wilfried Zaha. Pas juste du trash talk. Des moments tendus. De ceux qui font monter la température d’un match.
Alors, on l’aime ou pas ?
C’est ça, la vraie question. Et franchement ? On s’en fout.
Parce qu’il est là. Parce qu’il joue. Parce qu’il a du relief, des bosses, des angles. Parce qu’il rappelle que le football n’est pas que technique, mais aussi instinct, friction, tension.
Et parce qu’un gars qui peut vous énerver pendant 90 minutes, puis vous faire hurler de joie à la 93e... ça vaut de l’or.