
Rêver de déménagement en Islam: quelle signification?
par Salima Bachar
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En Islam, les rêves sont souvent vus comme des messages divins ou des révélations. Rêver de déménagement peut symboliser des transformations majeures dans la vie du rêveur, souvent liées à son cheminement spirituel ou à sa situation personnelle.
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Déménager vers une maison plus grande et plus belle : dans la tradition islamique, ce rêve est souvent interprété comme un signe d’élévation spirituelle ou de prospérité à venir. Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) a enseigné que les rêves peuvent être une indication des bénédictions d'Allah. Par exemple, déménager vers une maison plus grande pourrait symboliser une avancée dans votre foi, comme un renforcement de votre relation avec Dieu ou une amélioration de votre situation financière, perçue comme une récompense divine pour vos efforts pieux.
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Déménager vers un lieu inconnu ou étrange : ce type de rêve peut refléter une période de transition ou d'incertitude dans votre vie spirituelle. En Islam, être dans un lieu inconnu peut symboliser le besoin de se rapprocher d'Allah pour trouver la sagesse. Ce rêve pourrait indiquer que vous êtes à un tournant important de votre vie où vous devez faire des choix en accord avec vos valeurs religieuses. Cela peut également représenter une quête spirituelle pour comprendre des aspects plus profonds de votre foi.
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Déménagement forcé ou non désiré : rêver d’un déménagement forcé peut être un signe d'inconfort face à des situations imposées, symbolisant une épreuve ou un test de foi. Dans l'Islam, ces épreuves sont souvent vues comme des moyens par lesquels Allah teste la patience et la résilience des croyants. Ce rêve pourrait être un rappel de rester ferme dans votre foi, même lorsque vous êtes confronté à des changements que vous n'avez pas choisis.
Déménager : ce n’est jamais juste changer d’adresse
Changer de lieu, c’est déraciner plus que des meubles. C’est remuer des souvenirs, toucher du doigt une version de soi qu’on laisse derrière. Le déménagement, ce n’est pas qu’une étape pratique. C’est un rite de passage. Parfois doux. Parfois violent. Mais toujours symbolique.
On ne quitte jamais un lieu sans emporter des morceaux invisibles. Un éclat de rire dans un coin de mur. Une dispute qui traîne dans l’air. Un amour fané dans une cuisine trop petite. On laisse des choses derrière, oui. Mais on emporte aussi plus que prévu. Des odeurs. Des réflexes. Une manière de poser ses chaussures à l’entrée. On part, mais on reste un peu. C’est troublant.
Le déménagement, miroir de ce qu’on est (ou pas encore)
Derrière l’action physique de tout emballer, il y a un message fort : on est prêt à passer à autre chose. Même si on n’ose pas encore se l’avouer. Même si une part de nous aimerait tout figer, pour garder les repères. Mais on bouge. Et ce mouvement dit beaucoup.
Déménager, c’est accepter le vide. Accepter que, pendant quelques jours, le sol grince autrement. Que les murs ne parlent pas encore. C’est un peu comme atterrir dans un corps neuf, pas encore habité. Ça gratte. Ça intrigue. Et puis, lentement, on apprivoise.
Un nouveau lieu, c’est comme une promesse. Celle d’un renouveau. D’un “et si”. Et si ici, on osait ? Et si là, on arrêtait de faire semblant ? Un canapé qu’on oriente différemment, un miroir qu’on place au soleil… Tout prend sens. On recommence autrement. On se re-raconte. Et ça, c’est magique.
Pourquoi ce geste nous chamboule tant
Parce que derrière les cartons, il y a des choix. Ceux qu’on garde. Ceux qu’on jette. Ce t-shirt troué mais “plein de souvenirs”. Cette tasse fêlée qu’on garde “au cas où”. Le tri, c’est jamais qu’un tri. C’est un test intérieur. On garde quoi ? On devient qui ?
Et puis il y a les adieux. Ceux qu’on fait à la va-vite. Ceux qu’on évite. Ceux qu’on fait un peu tard, dans le silence. Fermer une porte une dernière fois, ça peut serrer la gorge plus qu’un adieu officiel. Une poignée qui claque, et c’est une époque qui s’éteint.
Le changement de lieu reflète aussi une réalité : on n’est pas figé. On est mouvant. On évolue. Et parfois, on ne rentre plus dans l’ancienne peau. Même si elle était confortable. Même si elle sentait “chez soi”.
Le nouveau chez-soi, terrain vierge et sauvage
Quand on pose enfin les valises, il y a ce moment suspendu. Celui où on regarde autour, en se demandant : et maintenant ? Les murs sont nus. La lumière n’a pas encore d’histoire. Le sol attend les pas, les rituels du matin, les silences du soir.
C’est intimidant. Mais grisant aussi. On peut tout réinventer. Décider qu’ici, on ne répétera pas les mêmes erreurs. Qu’ici, on invitera plus. Ou moins. Qu’ici, on rira plus fort. On peut peindre une chambre en jaune, juste parce qu’on en a envie. C’est ça aussi, la force du déménagement : un petit pouvoir d’auteur sur sa vie.
Déménager, c’est aussi apprendre à se dire au revoir
Il y a un mot qu’on dit peu, mais qui hante chaque déménagement : deuil. Celui d’un lieu. D’une routine. D’un chapitre. Parfois, on part parce qu’on est obligé. Parfois, on s’enfuit un peu. Ou alors on ose enfin. Dans tous les cas, on clôture quelque chose.
C’est pour ça que certaines personnes prennent des photos de leur appartement vide. C’est pour ça qu’on repasse dans chaque pièce, même si elle est nue. On cherche un écho. Une trace. Une forme de “merci” qu’on ne sait pas formuler autrement.
Le déménagement, au fond, c’est un mélange de chute libre et d’envol. Un vertige qui secoue. Mais aussi une énergie brute, une occasion de tout redessiner. Et si on le regardait autrement ? Pas comme une contrainte. Mais comme un passage. Une traversée vers une version de soi plus proche, plus vraie.
Vous avez déménagé récemment ? Ou vous y pensez ? Prenez un instant. Respirez. Fermez les yeux. Vous sentez ? Ce frisson-là… C’est la vie qui change de pièce.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com