
Shampoing et psoriasis: quels ingrédients privilégier?
par Salima Bachar
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Ça commence souvent par une gêne. Une envie de se gratter la tête.
Pas une fois, pas deux. Tous les jours. Et parfois… la nuit aussi.
Des plaques. Des petites zones rouges qui squament.
Et cette sensation que le cuir chevelu est devenu votre pire ennemi.
Le psoriasis, quand il s’invite sur la tête, change tout.
Même se laver les cheveux devient une affaire de stratégie.
Alors, quel shampoing choisir ?
Le flacon miracle n’existe pas, mais certains ingrédients peuvent vraiment faire la différence.
Le cuir chevelu, ce terrain sensible
On n’y pense pas toujours.
Mais le cuir chevelu, c’est de la peau. Une peau fine. Fragile.
Quand le psoriasis s’installe, elle devient inflammée, réactive, sèche comme du sable au soleil.
Et là… gare au shampoing mal choisi.
Un produit classique, formulé à la va-vite, avec des parfums costauds et des sulfates décapants, peut faire plus de dégâts que de bien.
Le bon shampoing ?
C’est un peu comme une infusion chaude sur une brûlure.
Il doit apaiser. Protéger. Et surtout : ne pas agresser.
Premier réflexe : fuir les faux amis
Avant de parler des bons ingrédients, parlons des mauvais.
Ceux qu’il faut éviter comme une mauvaise coupe de cheveux.
- Sulfates agressifs : sodium laureth sulfate, sodium lauryl sulfate… trop moussants, trop décapants.
- Parfums synthétiques : agréables à l’odeur, mais très irritants.
- Alcools dénaturés : dessèchent, échauffent… pas franchement les bienvenus.
- Colorants : zéro intérêt, mais un potentiel allergène bien réel.
- Huiles minérales : elles peuvent étouffer le cuir chevelu. On préfère les huiles végétales, mille fois.
Tiens, petite anecdote : un ami a vu ses plaques doubler après un shampoing "tropical mangue-coco". Comme quoi… l’odeur, c’est pas le critère principal.
Les ingrédients qu’on aime (vraiment)
On veut du doux, du bienfaisant, du presque médicinal.
Voici les stars du placard à shampoing spécial psoriasis.
L’acide salicylique : le décrasseur délicat
Oui, le mot fait peur.
Mais l’acide salicylique est une pépite.
C’est un kératolytique. En clair ?
Il aide à décoller les squames, à lisser les plaques, tout en douceur.
Pas besoin de gratter comme un forcené.
Astuce : laissez poser quelques minutes avant de rincer. Ça change tout.
Le goudron de houille : l’ingrédient old school qui marche
Oui, l’odeur est particulière.
Oui, ce n’est pas glamour.
Mais le goudron de houille ralentit la multiplication des cellules de la peau.
Et ça, c’est le cœur du problème dans le psoriasis.
Certains le fuient à cause de son odeur, mais son efficacité est prouvée. Depuis des décennies.
Le kétoconazole : le calmant antifongique
Un petit nom compliqué pour un effet apaisant.
Le kétoconazole est souvent utilisé pour traiter les pellicules sévères… mais aussi les démangeaisons liées au psoriasis.
Pourquoi ?
Parce que parfois, des levures ou champignons s’invitent aussi sur le cuir chevelu fragilisé.
Le kétoconazole les chasse. Et soulage au passage.
Le sélénium disulfure : pour calmer le feu
Son nom sonne un peu comme un super-vilain Marvel.
Mais en réalité, c’est un super-héros pour les cuirs chevelus en détresse.
Le sélénium disulfure régule la production de sébum, ralentit la desquamation…
Et surtout, il diminue cette envie furieuse de se gratter.
Un classique dans les formules dermatologiques.
L’aloé vera : le câlin végétal
Gel translucide, texture douce, fraîcheur instantanée…
L’aloé vera, c’est la plante pansement.
Elle hydrate, apaise, réduit les rougeurs. Et elle plaît à tous les types de peaux.
Dans un shampoing, elle glisse comme une promesse de douceur.
La glycérine végétale : l’aimant à eau
Elle attire l’humidité comme un pull en laine attire les poils de chat.
Mais là, c’est une bonne chose.
La glycérine végétale garde l’hydratation sur le cuir chevelu, renforce la barrière cutanée, évite les tiraillements.
On l’aime pour sa simplicité.
Huiles végétales : coco, calendula, camomille…
Elles nourrissent, elles protègent, elles sentent bon.
Mention spéciale pour :
- L’huile de calendula : ultra apaisante.
- L’huile de coco : nourrit et adoucit.
- La camomille : adoucissante et supposée anti-inflammatoire.
Des alliées précieuses. Surtout quand le cuir chevelu est en mode volcan.
Et le pH dans tout ça ?
Un détail ? Pas du tout.
Le pH d’un shampoing joue un rôle clé.
Trop acide ou trop basique, et c’est la crise.
On vise un pH proche de celui du cuir chevelu : entre 4,5 et 5,5.
Ni plus, ni moins.
Un shampoing bien équilibré, c’est comme un bon chausson : il s’adapte sans frotter.
Routine idéale : et si on simplifiait ?
Voilà à quoi peut ressembler une semaine "cocon" pour votre tête :
-
Jour 1 : shampoing traitant (acide salicylique ou goudron)
-
Jour 2 : repos ou rinçage à l’eau tiède
-
Jour 3 : shampoing doux avec aloé vera ou camomille
-
Jour 4 : bain d’huile (coco + calendula), temps de pose, puis rinçage
-
Jour 5 : shampoing au kétoconazole si besoin
-
Jour 6-7 : repos ou brumisation légère
Et entre les jours ?
Un petit massage du cuir chevelu (avec la pulpe des doigts, pas les ongles).
Pas pour enlever les plaques… mais pour faire circuler. Déstresser. Relancer le cuir chevelu.
Faut-il aller en pharmacie ?
Pas toujours.
Certains shampoings "cosmétiques" contiennent les bons actifs, sans ordonnance.
Mais si le psoriasis est sévère (saignements, douleurs, plaques très épaisses), une consultation dermatologique s’impose.
Le médecin pourra prescrire un shampoing médicamenteux (souvent à base de corticostéroïdes ou de dérivés de vitamine D).
L’objectif : traiter la poussée. Puis maintenir l’équilibre avec des produits doux.
FAQ – Vos questions fréquentes sur le shampoing et le psoriasis
Quelle crème est la plus efficace contre le psoriasis ?
Il n’existe pas de crème universelle, mais certaines formulations font souvent l’unanimité : celles à base de cortisone, de vitamine D, ou encore de goudron de houille pour les cas plus sévères. En complément, des soins naturels peuvent aider à hydrater et protéger la peau.
👉 Découvrez le retour d’expérience de patients dans notre article : “J’ai guéri du psoriasis” : ces patients témoignent.
Le psoriasis peut-il toucher aussi le visage ?
Oui, malheureusement. Le psoriasis du visage est moins courant mais plus délicat à traiter. La peau y est fine, souvent irritée par les soins mal adaptés. Il faut donc miser sur des produits ultra doux, sans parfum, et testés dermatologiquement. Une routine minimaliste avec des savons au lait de chèvre peut suffire, pour certaines personnes, à apaiser.
Quelle carence peut aggraver le psoriasis ?
Des carences en vitamine D, oméga 3, ou zinc sont souvent observées chez les personnes atteintes de psoriasis. Ces nutriments jouent un rôle dans la régulation de l’inflammation et la barrière cutanée. Une supplémentation (ou une meilleure alimentation) peut avoir des effets visibles sur la peau.
Est-ce qu’un shampoing suffit pour traiter le psoriasis du cuir chevelu ?
Non, pas à lui seul. Mais un bon shampoing, adapté et apaisant, peut éviter les poussées et calmer les démangeaisons. Il agit comme un soin de fond, à combiner avec d’autres gestes (bains d’huiles, hydratation, éventuellement traitement local).
Quelle est l’espérance de vie d'une personne atteinte de psoriasis ?
Le psoriasis n'affecte pas directement l'espérance de vie.
Mais dans certains cas sévères (forme arthritique, psoriasis étendu…), il peut impacter la qualité de vie, le moral, ou augmenter le risque de maladies cardiovasculaires.
D’où l’importance d’un suivi médical régulier, et de routines qui soulagent le quotidien.
Le lien avec La Maison des Sultans
À La Maison des Sultans, on aime les soins précieux, les gestes sensoriels, les rituels doux.
Et dans cette logique… le choix des ingrédients prend tout son sens.
Un shampoing qui sent bon, oui.
Mais surtout : un shampoing qui respecte. Qui nourrit. Qui apaise.
Pourquoi pas un jour une gamme Maison des Sultans pour les cuirs chevelus sensibles ? Avec une base lavante ultra-douce, de l'aloé, de l'huile de calendula, une touche de camomille…
On y pense, en tout cas.
Dernier mot
On peut choisir les bons ingrédients, opter pour le shampoing parfait, bichonner son cuir chevelu avec des gestes tendres et bienveillants…
Mais parfois, malgré tout ça, les plaques persistent. Elles grattent, elles saignent, elles résistent.
Dans ces moments-là, il ne faut pas hésiter une seconde : consulter un dermatologue. Parce que lui seul peut poser un vrai diagnostic, prescrire un traitement adapté, surveiller l’évolution de la maladie.
Ce que vous lisez ici ? C’est un éclairage. Une boussole. Mais ce n’est ni un avis médical, ni une ordonnance.
Le psoriasis n’est pas une simple irritation passagère. C’est une affection chronique, complexe, parfois imprévisible.
Et même s’il existe des routines pour mieux vivre avec… rien ne remplace l’expertise d’un médecin.
Prenez soin de vous. Vraiment.
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com