eSIM, SIM locale, hotspot… Quelle connexion choisir pour voyager au Maghreb ?

eSIM, SIM locale, hotspot… Quelle connexion choisir pour voyager au Maghreb ?

par Salima Bachar

Vous partez au Maghreb ? OK, mais comment rester connecté sans perdre la boule ?

Il fait 42°, le taxi fonce sans ceinture ni compteur, et vous voilà à Marrakech, téléphone à la main, regard flottant, bouche sèche : "Mais comment on capte ici ?". Instant classique.

À ce moment-là, il y a deux options. Soit vous aviez anticipé comme un pro. Soit vous êtes comme 90 % des voyageurs : déjà en galère, les mains moites, en train de chercher un réseau dans un pays que vous ne connaissez pas.

Et là, trois solutions s'offrent à vous. Trois styles, trois ambiances.

L’eSIM, c’est un peu comme un passeport numérique

Pas de plastique, pas de chip, pas de petit outil en métal (qu’on perd toujours). Juste un QR code, un scan, et hop — votre téléphone devient local, sans quitter son étui.

C’est propre, presque chirurgical.
On clique, ça marche.
Quand ça marche.

Car il faut un téléphone compatible. Et tous les téléphones ne le sont pas (oui, même celui qui coûte un bras).

Mais si ça passe, quel plaisir ! On arrive, on se connecte. Pas de queue, pas de boutique poussiéreuse, pas d'employé qui écrit votre nom avec 5 fautes. Juste vous, le soleil, et votre 4G qui clignote.

Petite alerte quand même : souvent, c’est data only. Pas d’appels classiques, pas de SMS. Alors oui, on a WhatsApp, mais parfois, on veut juste… appeler. Genre un vrai appel. Avec sonnerie, voix, émotion.

La SIM locale, c’est roots, mais c’est costaud

Là, on sort les doigts. On marche, on demande (par gestes ou en arabe approximatif), on cherche un revendeur avec un logo Orange ou Inwi (ou autre). On montre son passeport, on attend, on signe un formulaire dans une langue inconnue. Bref, c’est un rituel d’entrée.

Mais ensuite ? Vous avez la connexion des locaux. Vous captez dans les montagnes. Sur la route du désert. Même dans ce petit café où le thé à la menthe sent l’enfance, la menthe écrasée, le sucre chaud.

Et surtout, vous payez… trois fois rien. Sérieux, 5 euros pour 10 Go. C’est pas une blague. Vous pouvez envoyer 25 photos par jour, écouter de la musique, faire un FaceTime avec Mamie en plein souk. Aucun souci.

Évidemment, faut avoir un téléphone débloqué. Sinon, c’est mort. Et puis faut accepter de changer de numéro. Ce qui peut être un peu casse-tête si vous attendez un appel de la banque (ou du crush resté en France).

Le hotspot Wi-Fi, c’est un OVNI dans la valise

Petit boîtier plat. On dirait un galet. Vous l’allumez, il crée une bulle de Wi-Fi autour de vous. Ça connecte votre téléphone, votre tablette, l’ordi, et même celui du voisin si vous êtes généreux.

Parfait si vous voyagez à deux, à trois, en bande, ou en mode digital nomad. Une seule connexion, tout le monde sur le bateau.

Mais il faut le recharger. Tout le temps. Et si vous le perdez ? C’est panique totale. C’est pas comme un câble ou un chargeur — ça coûte cher. Et le SAV ne parle pas toujours français.

Ah, et parfois… il fait chaud. Et le boîtier surchauffe. Et là, plus rien. Ça sent le plastique tiède et l’échec technique.

Et donc, on choisit quoi ?

Ça dépend. Toujours cette réponse pourrie — mais c’est la seule vraie.

Vous partez 3 jours à Fès avec juste WhatsApp et Insta dans les poches ? L’eSIM, c’est votre copine.

Vous traversez le Maroc en train, vous faites du couchsurfing, vous aimez parler aux gens ? La SIM locale, sans hésiter.

Vous êtes quatre, chacun avec deux appareils, un drone, une GoPro, une Nintendo Switch ? Hotspot. Pas sexy, mais pratique.

Et si vous êtes ce genre de personne un peu prévoyante (mais pas trop), vous pouvez même mixer : eSIM pour l’arrivée, SIM locale pour le séjour, hotspot pour les week-ends entre potes. Une stratégie en couches, comme les oignons ou les mille-feuilles.

Petites astuces à glisser dans la poche

  • Vérifiez si votre téléphone est débloqué. Sérieusement. C’est la base.
  • Regardez les forfaits avant de partir. Pas à l’aéroport, pas après la douane. Avant.
  • Notez les points de vente sur Google Maps. Certains ferment à midi pile.
  • Chargez vos applis de voyage quand vous avez encore du Wi-Fi. Toujours.
  • Et si possible… testez tout avant. Une eSIM installée à Paris, ça évite bien des soupirs à Tunis.

Tiens, ça me fait penser… un jour à Alger, j’ai vu un mec vendre des SIM depuis un caddie. Il hurlait “connexion illimitée !”, entre deux étals de pastèques. Comme quoi, y’a toujours une solution.

Alors eSIM, SIM locale, hotspot ou signaux de fumée — choisissez ce qui vous ressemble. Ce qui vous simplifie la vie.

Parce qu’au final, on veut juste ça : envoyer un message qui dit “Je suis bien arrivé.” Et que le monde réponde : “Tu nous fais rêver.”

FAQ : Ce qu’on se demande souvent… sans toujours oser le googler

Est-ce que l’eSIM fonctionne au Maroc, en Algérie ou en Tunisie ?

Oui, mais ça dépend des coins. En ville, ça roule : Casablanca, Tunis, Alger, vous captez sans souci. Par contre, dans les zones plus paumées — montagnes, désert, arrière-pays — la couverture peut être capricieuse. Toujours vérifier la compatibilité avec les réseaux du pays avant de partir.

Quelle est la meilleure carte SIM locale au Maroc ?

Difficile de trancher. Maroc Telecom capte large, même là où les autres s’essoufflent. Inwi et Orange sont top dans les grandes villes. À vous de voir selon votre trajet. Et pour le prix ? C’est vraiment raisonnable, souvent moins cher qu’un sandwich à l’aéroport.

Combien coûte une carte SIM locale au Maghreb ?

Pas grand-chose. Entre 5 € et 10 € selon le pays. Et souvent, on vous file 5 à 10 Go avec. De quoi envoyer des photos, mater une série le soir, ou perdre trois heures sur Google Maps.

Puis-je garder mon numéro français avec une eSIM ?

Oui, et c’est même l’un des gros avantages. Votre ligne française reste active (pratique pour les banques ou les textos importants), pendant que votre eSIM vous donne accès à internet local. Un peu comme avoir deux vies dans un même téléphone.

Le hotspot Wi-Fi est-il adapté à un voyage itinérant ?

Oui… mais faut aimer s’encombrer. Super si vous avez plusieurs appareils (ordi, tablette, etc.) ou si vous voyagez en groupe. Mais si vous bougez tous les deux jours, que vous marchez beaucoup, ou que vous voyagez léger : ça peut vite devenir un caillou dans la chaussure.

Est-ce qu’il faut un passeport pour acheter une SIM sur place ?

Souvent oui. Certains demandent juste de le montrer, d'autres veulent une photocopie. Mieux vaut avoir une copie numérique dans le téléphone, ça évite de déballer sa vie devant tout le monde au comptoir.

Quelle solution choisir pour un voyage de 5 jours ?

eSIM, sans hésiter. Vous gagnez du temps, vous restez dans votre bulle numérique, et vous évitez les prises de tête. Pour un séjour court, c’est clairement le choix le plus fluide.

Peut-on utiliser une SIM achetée au Maroc en Algérie ou en Tunisie ?

Non, malheureusement. Chaque pays a ses réseaux, ses règles. Une SIM marocaine ne fonctionnera pas en Algérie ou en Tunisie sans frais de roaming élevés. Si vous comptez passer les frontières, mieux vaut prévoir une eSIM multi-pays ou acheter une SIM dans chaque pays.

Un mot en passant…
Les lignes qui précèdent voguent entre vécu, usage courant et bons tuyaux de voyageurs. Mais les réseaux changent, les offres aussi. Ce qui valait hier peut glisser demain. Avant de plier bagage, un petit détour par les infos officielles ne fait jamais de mal. Le monde bouge… et les connexions aussi.

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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