Le mascara peut-il fragiliser les cils au quotidien ?

Le mascara peut-il fragiliser les cils au quotidien ?

par Salima Bachar

Un geste beauté... mais à double tranchant

Le mascara, ce petit tube noir qu’on trimballe partout. Il tient dans la paume d’une main, mais il transforme un regard en promesse. C’est lui qui sauve les matins fatigués, les visages sans sommeil, les lendemains de fêtes ou les réunions à 8h (vous voyez le genre). En un passage, il allonge, il densifie, il dramatise. C’est un costume trois pièces pour les cils. Un voile d’assurance. Mais derrière cette petite baguette magique se cache une vraie question, jamais glamour mais terriblement fréquente : le mascara, à force, est-ce qu’il abîme les cils ?

Et là, pas besoin d’aller chercher une réponse dans les étoiles. Oui, parfois. Pas à cause du produit seul, non. Mais à cause de tout ce qu’il entraîne : les gestes pressés, les mauvais choix, l’oubli des soins. Ce sont les habitudes autour du mascara qui font parfois des dégâts en douce. Et ça, on n’en parle pas assez.

le mascara sublime le regard

Ce que les cils ne supportent pas

Des petits poils, pas des super-héros

Les cils, c’est fragile. On les croit robustes, mais ce sont des fils de soie, pas des barbelés. Ils tombent, ils cassent, ils s’amincissent. On croit qu’ils font la tête, mais souvent, ils crient juste “laisse-moi respirer”. Trop de mascara mal choisi, mal posé, mal retiré… et ils jettent l’éponge.

Tous les mascaras ne se valent pas

Il y a les mascaras qui soignent… et les autres. Ceux qui collent, qui cartonnent, qui s’effritent en fin de journée comme une vieille peinture. Et ceux qui respectent, qui caressent, qui subliment sans peser. Le meilleur mascara, ce n’est pas celui qu’on voit partout sur les pubs. C’est celui qu’on oublie qu’on porte. Celui qui ne fait pas râler les cils en silence. Certaines marques comme Maybelline proposent justement toute une gamme selon vos besoins : allonger, recourber, ou juste souligner sans en faire trop. 

On évitera donc les waterproof tous les jours. Oui, ils tiennent, mais ils tiennent trop. Ils s’incrustent, s’accrochent, se battent au démaquillage. Et ce sont les cils qui trinquent. Gardez-les pour les occasions spéciales, les moments forts, les mariages orientaux où les larmes sont au rendez-vous, entre un solo de derbouka et un regard échangé. Le reste du temps ? Choisissez une formule douce. Une texture qui glisse, qui sèche sans figer, qui se retire sans combat.

le vrai coupable c'est le démaquillage

Le vrai danger vient souvent du démaquillage

Un coton mal imbibé, et les cils fuient

Mais le vrai coupable, c’est rarement le mascara. C’est ce qu’on en fait. Le démaquillage, par exemple. Ce moment que tant de femmes bâclent. Celles qui frottent comme si elles essuyaient un carreau sale. Coton sec, yeux rougis, cils arrachés. Ça va vite, c’est vrai. Mais les cils ? Eux, ils n’oublient pas. Et ils finissent par se venger en désertant la frange.

L’huile, un geste ancien… et très moderne

Il suffit pourtant de peu pour changer la donne. Un coton bien imbibé. Un geste lent. Une huile douce. Les femmes du Maghreb ont toujours su ça. Elles utilisaient l’huile d’argan ou l’huile de figue de Barbarie bien avant que les marques de luxe s’en emparent. Une goutte. Un massage doux. Et tout part, sans lutte. En plus, ça sent bon la terre chaude et les souvenirs d’enfance.

L’erreur que trop de femmes font avec le recourbe-cils

Une pince… ou une machine à casser ?

Et puis, il y a ce petit objet mythique : le recourbe-cils. Il fascine autant qu’il effraie. Il promet monts et merveilles, mais mal utilisé, c’est une guillotine pour cils. Certaines le font après le mascara. Grave erreur. C’est un peu comme vouloir lisser des cheveux après la laque… ça casse, net. Les cils figés n’aiment pas ça. Il vaut mieux recourber avant, quand les poils sont encore souples. Un seul petit pincement suffit. Pas besoin de faire du zèle. Sinon, on se retrouve avec une frange raccourcie sans prévenir, et là, bonjour la galère pour rattraper.

Et les soins alors ? Ils changent tout

Pas besoin de miracles, juste de douceur

Les cils, comme les cheveux, ont besoin d’amour. Quand ils deviennent cassants, fins, éparpillés, ce n’est pas un hasard. C’est un appel à l’aide. Et il ne s’agit pas d’abandonner le mascara. Il s’agit de prendre soin entre les couches, entre les jours. Leur accorder des pauses. Leur offrir des soins, comme on enduit un cheveu d’huile avant de dormir.

Les huiles orientales à la rescousse

Le soir, avant de se glisser sous les draps, on peut masser la base des cils avec un peu d’huile végétale. Pas besoin d’un truc hors de prix. De l’huile de ricin, de nigelle, ou d’argan font très bien le travail. Une goutte entre les doigts. On ferme les yeux. On respire. On touche les cils comme on touche une plume. Lentement. En pensant à rien. Ça nourrit. Ça protège. Et quelque part, ça répare plus que les cils.

Et si on laissait nos cils souffler parfois ?

Le mascara n’est pas obligatoire tous les jours

Il y a aussi les jours sans. Les jours off. Ces moments où on choisit de ne pas mettre de mascara du tout. Parce qu’on en a marre. Parce qu’on a la flemme. Ou parce qu’on veut juste laisser nos cils tranquilles. C’est un peu comme marcher pieds nus chez soi après une longue journée en talons. Ça fait du bien. Ça repose. Ça reconnecte.

Le khôl traditionnel, la leçon du regard ancestral

Et puis, dans les cultures orientales, le regard n’a jamais eu besoin de mascara pour être intense. Le khôl traditionnel, ce noir profond qu’on applique au creux de l’œil, suffit parfois à raconter toute une histoire. Il est là depuis des siècles. Il soigne. Il protège. Il séduit. Il parle sans un mot. Les femmes du Moyen-Orient le savent : le maquillage n’est pas une obligation, c’est un choix. Une célébration du regard, pas une dissimulation.

Finalement… le mascara fragilise-t-il vraiment les cils ?

Tout est dans la manière de s’en servir

Alors, le mascara fragilise-t-il les cils ? Oui, s’il est mal choisi, mal utilisé, ou imposé tous les jours comme une armure. Mais avec un peu de soin, de patience, et de douceur, on peut le garder comme un allié fidèle. C’est une affaire d’équilibre. D’écoute. De respect. On ne maltraite pas ce qui nous rend belles. On en prend soin. Avec des gestes calmes, des ingrédients justes, et un regard qui sait se faire intense… même sans mascara.

NB : On le glisse ici, mine de rien, mais c’est du sérieux. Les cils ont parfois leur mot à dire. Un petit test discret avant d’adopter un nouveau mascara, ça ne coûte rien… et ça évite les yeux rouges façon lendemain de rupture (sans la rupture).

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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