Faire ses courses intelligemment : astuces simples pour bien manger sans se ruiner

Faire ses courses intelligemment : astuces simples pour bien manger sans se ruiner

par Salima Bachar

On entre, on prend un panier, et hop, c’est parti. Enfin, ça, c’est dans les pubs. Dans la vraie vie, les courses, c’est souvent un sport de combat. Trop de promos qui clignotent, des produits qui changent de place, et ce fichu total à la caisse… qui pique un peu plus chaque semaine. Et pourtant, on veut manger bien. Manger bon. Sans finir à découvert. Est-ce possible ? Franchement… oui.

Le bon vieux planning (mais sans pression)

Pas besoin d’un tableau Excel coloré. Juste un truc simple : réfléchir avant d’acheter. Ça évite les carottes qui pourrissent dans le bac du frigo (paix à leur âme).

Un petit tour dans les placards, un papier, un crayon, ou même une note sur le téléphone : qu’est-ce qu’il reste ? Qu’est-ce qu’on a vraiment envie de cuisiner ? Et là, oui, on peut écrire une mini liste. Pas parfaite, pas figée, mais un peu structurée. Une boussole dans le rayon jungle.

C’est bête, mais efficace. Comme une écharpe en hiver.

Les menus caméléons

Un gratin aujourd’hui, une soupe demain, et le reste en tarte ? Magique. L’idée, c’est de choisir des ingrédients polyvalents. Des trucs qu’on peut transformer. Une botte de poireaux, c’est trois repas. Les œufs ? Ne les sous-estimez jamais. C’est du brunch, du dîner, du gâteau. Presque une baguette magique dans une boîte en carton.

Et quand on a des légumes un peu fatigués ? Hop, on les coupe, on les rôti au four. Avec un filet d’huile et un peu de thym, ils reprennent vie.

Tiens, ça me fait penser : le four, c’est un ami sous-estimé. Il travaille pendant qu’on fait autre chose. Pratique, non ?

Les marques… pas toujours utiles

La sauce tomate à 3€ avec un nom italien qui chante ? Elle a peut-être juste changé d’étiquette. Souvent, les marques distributeurs font le même boulot (parfois mieux), pour moitié prix. On teste, on compare, on goûte. Et parfois, on adopte.

Bien sûr, il y a des exceptions. Le beurre salé d’une ferme bretonne ? Oui. Mais la compote industrielle en pot de luxe… bof.

Il faut juste apprendre à déjouer les pièges. Et ces packagings qui crient “qualité supérieure” ? On les regarde droit dans les yeux. Sans trembler.

Le vrac : ce doux retour au bon sens

Des bocaux en verre, des sacs en tissu, et un grand bac d’amandes. C’est simple, sensoriel, presque méditatif. On prend ce qu’il faut. Ni plus, ni moins. Pas de gaspillage, pas de plastique qui crisse.

Et en plus… c’est souvent moins cher au kilo. Oui, même pour le riz basmati.

Petit conseil : on commence par les produits secs qu’on connaît. Lentilles, pâtes, flocons d’avoine. On se fait la main, puis on élargit. Et si vous avez une épicerie vrac près de chez vous, allez-y les yeux ouverts (et le nez aussi, ça sent souvent bon là-dedans).

Le marché (avec ses vraies gens)

Alors non, tout n’est pas moins cher. Mais… il y a une astuce en or massif : y aller en fin de marché. Là où les cageots se vident. Où les prix fondent doucement, comme un sorbet en août. On y trouve des tomates à moitié prix, des pommes cabossées, des bouquets d’aromatiques offerts avec le sourire.

Et surtout : on parle. On découvre. On crée du lien. Ça, aucun supermarché ne le propose en rayon.

Congélateur : ce héros discret

Un reste de soupe ? Congelé. Du pain frais en promo ? Hop, au congélateur. Des bananes trop mûres ? Tranchées, mises au froid… et prêtes pour un smoothie.

Le congélo, c’est une boîte à trésors. Un coffre-fort anti-gaspillage. On y planque des restes, des petits plats maison, même des herbes hachées dans de l’huile d’olive (testé et approuvé).

Un conseil en passant : collez des étiquettes. Sinon, on finit avec trois “trucs oranges non identifiés” qui datent de… on ne préfère pas savoir.

Cuisiner simple. Pas triste.

Des oignons fondus doucement, ça change tout. Une vinaigrette maison avec un soupçon de moutarde ancienne, c’est une claque. Une soupe moulinée avec une pointe de crème, c’est un câlin dans un bol.

On n’a pas besoin de mille ingrédients. Juste de bons basiques. Un peu d’envie. Et parfois, un fond de musique dans la cuisine.

Et si on manque d’idées ? Il y a toujours la grand-mère, une copine, ou un site de recettes qui traîne. On pioche, on adapte, on invente.

Dernier secret : ne pas y aller trop souvent

Oui, ça paraît bête. Mais plus on va faire les courses, plus on dépense. C’est mécanique. Une baguette, un lait… et on repart avec un pot de glace et un magazine.

Alors on s’impose un rythme. Deux fois par semaine, pas plus. Et entre les deux, on improvise, on fouille, on recycle. On devient un peu magicien.

Et on finit par réaliser que manger bien, ce n’est pas une affaire de budget. C’est une manière de regarder ce qu’on a, de le transformer, de l’apprécier.

Et parfois, une boîte de sardines, une tranche de pain grillé, un filet de citron… c’est un festin.

FAQ – Bien manger sans se ruiner : les vraies réponses

Comment économiser sur ses courses sans manger triste ?

On cuisine. Pas des trucs à 12 étapes. Non. Des basiques : soupe de légumes, œufs cocotte, salade de lentilles. C’est bon, c’est simple, et ça donne envie de s’asseoir à table. On apprend à jongler avec trois ingrédients. Et surtout, on arrête d’acheter avec les yeux : les chips au guacamole fluorescent peuvent bien attendre.

Quels aliments coûtent peu… mais nourrissent bien ?

Les légumineuses, reines discrètes. Lentilles, pois cassés, haricots rouges : ça cale, ça rassure, ça coûte deux fois rien. Ensuite ? Les œufs (qu’on devrait tous remercier plus souvent), les pommes de terre (sautées, en purée, rôties…), les carottes et le chou. Des aliments “de grand-mère” qui ont de l’avenir.

Est-ce qu’on peut vraiment éviter les supermarchés ?

Oui. Et on respire mieux. Les marchés, c’est plus vivant. Les épiceries vrac, c’est plus calme. Les producteurs, c’est plus direct. On n’y va pas forcément pour tout, mais pour le frais, les herbes, les légumes de saison… c’est le jour et la nuit. Et la qualité, elle, ne fait pas semblant.

Les produits premiers prix sont-ils vraiment fiables ?

Pas tous… mais beaucoup méritent leur place. Le sucre, la farine, le riz : les versions simples font très bien le job. Il faut juste lire les étiquettes (et les listes d’ingrédients). Le piège, ce sont les produits ultra-transformés déguisés en “bon plan”. Là, ça se gâte. La règle d’or ? Moins c’est long à lire, plus c’est net à manger.

Comment éviter de jeter de la nourriture chaque semaine ?

D’abord, on range son frigo. Pas comme un frigo Pinterest — juste de façon à voir ce qu’on a. Ensuite, on devient créatif : un reste de légumes devient garniture de galette, le pain sec se transforme en chapelure, le yaourt trop vieux en gâteau moelleux. Et si vraiment ça déborde, direction le congélateur. Il sauve plus de repas qu’on ne le croit.

Cuisiner maison, c’est si économique que ça ?

Oui. Même avec des produits un peu choisis. Un plat maison coûte deux à trois fois moins cher qu’un plat préparé. Et le goût ? Il n’y a pas photo. C’est plus parfumé, plus vivant, plus sincère. Et au moins, on sait ce qu’on mange. Une cuillère d’huile d’olive, un oignon doré, une pincée de sel… et c’est une autre histoire qui commence.

Des applis utiles pour organiser ses repas ?

Plein. Yuka pour scanner et comprendre. Jow pour créer des menus à partir de ce qu’on aime. Frigo Magic pour composer avec ce qui reste. Mais parfois, un vieux carnet de notes fait très bien l’affaire. Le tout, c’est de garder une trace de ce qui marche, de ne pas toujours recommencer à zéro.

Manger sain = manger bio obligatoirement ?

Pas forcément. Le bio, c’est un idéal. Mais parfois, c’est cher, trop cher. Alors on ajuste. On commence petit : les pommes, les œufs, les carottes qu’on mange crues. Et pour le reste, on fait avec son bon sens. Un petit producteur local sans label peut faire bien mieux qu’un géant du bio low-cost.

Étudiant, retraité, petit budget : possible de bien manger ?

Carrément. Il faut juste revoir quelques habitudes. Moins d’industriel, plus de cuisson maison. Moins de viande, plus de céréales et de légumes. Et surtout… se libérer de la pression du “bien manger parfait”. Une bonne assiette, c’est surtout celle qu’on prépare avec attention, même modeste. Une omelette aux herbes, un bol de soupe, un riz aux épices : ça remplit le ventre, mais aussi quelque chose d’autre. Un creux moins visible.

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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