Aid El Kebir 2025: date, traditions, don

Aid El Kebir 2025: date, traditions, don

par Salima Bachar

L’Aid El Kebir, une fête chargée d’émotions et de traditions anciennes. Elle est souvent appelée la fête du sacrifice. Mais que se cache-t-il vraiment derrière cette grande célébration ?

Quand aura lieu l’Aid El Kebir 2025 ?

Cette année, l’Aid El Kebir sera célébrée le 6 juin 2025 (date confirmée ce jour par la Grande Mosquée de Paris). La date exacte dépend de l'observation de la lune. Les yeux se tournent donc vers le ciel. Un moment d'attente, de recueillement, presque magique.

🕌 Aïd al-Adha 2025 : à quelle heure prier, et où ?

La Grande Mosquée de Paris a annoncé que l’Aïd al-Adha 2025 sera célébré en France le vendredi 6 juin, ce qui correspond au 10 Dhou al-Hijja 1446 dans le calendrier hégirien.

Ce jour-là, deux prières de l’Aïd seront organisées pour accueillir les fidèles dans les meilleures conditions :

  • Première prière : à 7h30

  • Deuxième prière : à 8h15

Comme chaque année, cette fête vient rappeler le sens du sacrifice du Prophète Ibrahim (Abraham) – que la paix soit sur lui – et les valeurs de foi, de don de soi et de solidarité qui en découlent.

Il est également rappelé que l’abattage rituel doit être réalisé dans des lieux certifiés, par des professionnels autorisés, dans le respect des règles sanitaires et éthiques en vigueur.

Un moment de partage, de ferveur, mais aussi de responsabilité. Et surtout, un vœu partagé : que cet Aïd el-Kébir 2025 soit une journée de paix, de prière et de fraternité, dans toutes les familles, et dans tous les cœurs.

Aid El Kebir 2025: date, traditions, don

Une fête de foi et de partage

L’Aid El Kebir, c'est bien plus qu'un simple rituel. C’est la foi incarnée. Chaque geste compte, chaque mot résonne. Tout commence à l'aube, lorsque la communauté se rassemble. Un moment de prière, de spiritualité, sous le ciel encore bleu sombre.

Se lever tôt pour la prière

Pourquoi commencer si tôt ? Il y a cette énergie du matin. Les rues sont calmes, presque silencieuses. La prière ouvre les cœurs. On sent le souffle collectif. Ensemble, on prie pour la paix, pour la foi, pour les autres.

Porter des vêtements élégants

Il est coutume de porter ses plus beaux habits. C'est un hommage. Un respect pour ce jour spécial. Des tenues traditionnelles, des couleurs vives. Comme si la fête s’invitait dans les vêtements.

Le sacrifice : un geste symbolique

Le sacrifice, c'est bien plus qu'une simple tradition. Il rappelle l'histoire d'Abraham. Prêt à tout pour sa foi, il nous inspire. Si vous choisissez de sacrifier, la viande est partagée. Une partie pour votre famille, une autre pour les plus démunis. Le geste est fort, plein de sens.

Tout est dans le partage

Ce n’est pas qu’une question de viande. C’est le partage de l’essentiel. Les sourires, les repas, les souvenirs. On se retrouve autour de grandes tables. La viande du sacrifice est préparée avec soin. Un couscous, un tajine fumant. Les plats se succèdent, la chaleur humaine aussi.

Et si je ne fais pas de sacrifice ?

Pas de panique. Si vous ne faites pas le sacrifice, la fête est toujours là. Le don est dans le cœur. Participez à la prière. Partagez un repas en famille. Faites un don pour les démunis. L'essentiel est dans le geste.

Offrir aux plus démunis

C'est l’une des plus belles traditions de l'Aid El Kebir. Donner, encore et toujours. Une partie du sacrifice, ou un autre type de don. Vêtements, argent, nourriture. Tout est bienvenu. Ce geste apporte chaleur et réconfort.

Rendre visite à sa famille

Après la prière, on visite ses proches. Un moment d'échange, de rires. On renforce les liens familiaux. On se raconte les petites histoires de la vie. C’est dans ces instants simples que la fête prend toute sa dimension.

Des cadeaux pour les enfants

L’Aid El Kebir, c’est aussi un moment pour faire plaisir aux plus jeunes. Un petit cadeau, un geste tendre. Un sourire qui illumine leur visage. Les enfants adorent recevoir des petites attentions ce jour-là.

Le cœur de la fête : le don

Au fond, l’Aid El Kebir c'est avant tout une fête du don. Le sacrifice est un symbole. Mais le vrai cadeau, c'est le partage de l'amour. Chaque geste compte, chaque mot fait écho. On se souvient de l'importance de donner aux autres, d'aider ceux dans le besoin.

Quelles sont les différences avec l’Aid El Fitr ?

L’Aid El Kebir est souvent comparée à l’Aid El Fitr. Mais ces deux fêtes sont différentes. L’Aid El Kebir célèbre le sacrifice d’Abraham. L’Aid El Fitr, elle, marque la fin du Ramadan. Deux fêtes, deux moments de partage. Mais toujours cette même énergie. Toujours cette foi commune.

Comment se déroule la prière de l’Aid ?

La prière de l'Aid est spéciale. Elle commence par des invocations, puis un sermon. On écoute l’imam, on médite sur les paroles. La générosité, la foi, le sacrifice.

Le repas : une fête culinaire

Les plats sont préparés avec soin. Chaque recette a une histoire. La viande du sacrifice est cuisinée pour être partagée. Les saveurs explosent en bouche. C’est un moment de communion autour de la table. On se souvient de la simplicité et de l’importance de partager.

Des moments pour se retrouver

L’Aid El Kebir, c'est aussi une fête pour se retrouver. Resserrer les liens avec sa famille, ses amis. Se rappeler des moments importants. C'est l'occasion de mettre de côté le quotidien. De se concentrer sur l’essentiel.

Le sens profond de la fête

Ce qui compte vraiment ? La foi, le don, le partage. L'Aid El Kebir nous rappelle de toujours garder ces valeurs en tête. La générosité est au cœur de cette fête.

Alors, préparez-vous à célébrer

Profitez de chaque instant, de chaque sourire. Vivez pleinement l’Aid El Kebir. Cette fête est une ode à l’amour, à la solidarité, et à la foi.

Une date sacrée : le vendredi 6 juin 2025 (date à confirmer)

Le matin de l’Aid El Kebir commence par une prière collective appelée Salat al-Eid, suivie d’un sermon qui rappelle l’importance du sacrifice, de la foi, et du partage. Après la prière, les familles procèdent au sacrifice rituel d’un animal, souvent un mouton, mais cela peut aussi être une chèvre, une vache ou un chameau.

Ce rituel, appelé Udhiya ou Qurbani, est une pratique qui date de l’époque du Prophète Ibrahim et symbolise l'obéissance à Dieu.

La viande de l’animal sacrifié est traditionnellement divisée en trois parts : une pour la famille, une pour les proches, et une pour les personnes dans le besoin. Cet acte de partage est au cœur de la célébration, reflétant l’esprit de solidarité et d’entraide.

Astuce : si vous n’avez pas la possibilité de faire le sacrifice vous-même

De nombreuses organisations peuvent s'en charger pour vous, avec l’option de distribuer la viande dans des pays défavorisés.

Dons et générosité : un pilier de l'Aid El Kebir

Révélations divines et traditions prophétiques : l'Aid El Kebir dans les textes sacrés

L'Aid El Kebir est bien ancré dans les textes religieux de l'Islam, à la fois dans le Coran et dans les hadiths du Prophète Muhammad. Cette fête commémore un événement central de la foi islamique : le sacrifice du Prophète Ibrahim (Abraham).

Dans le Coran, cet événement est détaillé dans la sourate As-Saffat, versets 102-107 :

"Puis quand celui-ci fut en âge de l’accompagner, il [Ibrahim] dit : ‘Ô mon fils, je me vois en songe en train de t’immoler. Vois donc ce que tu en penses.’ Il dit : ‘Ô mon père, fais ce qui t’est commandé : tu me trouveras, s’il plaît à Dieu, parmi les endurants.’ Puis quand tous deux se furent soumis à l’ordre [de Dieu] et qu’il l’eut allongé sur le front, voilà que Nous l’appelâmes : ‘Ô Ibrahim, tu as confirmé la vision. C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants.’ C’était là certes, l’épreuve manifeste. Et Nous le rachetons par un sacrifice généreux."

Ce passage souligne l'obéissance d'Ibrahim à Dieu et la miséricorde divine qui remplace l'enfant par un mouton, instituant ainsi le rituel du sacrifice.

 

Aid El Kebir 2025: date, traditions, don

 

Une fête qui rassemble, mais jamais ne se ressemble

Chaque année, l’Aïd el-Kebir, ou Aïd al-Adha, dresse sa grande tente spirituelle sur des millions de foyers. Une fête puissante. Chargée. Pas juste un jour férié pour certains, mais un événement sacré ancré dans la mémoire, le cœur, les gestes.

On croit connaître la mélodie, et pourtant... Chaque pays l’interprète à sa façon. Comme un même poème lu à voix haute dans des langues différentes. Avec ses plats, ses tenues, ses silences, ses éclats.

Le Maroc : ambiance de thé à la menthe… et couteaux bien affûtés

Là-bas, on sent l’Aïd avant même qu’il n’arrive. Les moutons envahissent les rues, perchés sur les toits, couchés devant les garages, attachés à des balcons. Ils ont des prénoms, parfois. On les caresse. On s’attache. Et pourtant, le jour J, tout le monde sait.

Le matin, les familles se lèvent tôt. Les habits sont repassés la veille. Blancs, beiges, brodés. Les enfants sont tout excités, un peu nerveux. Le sacrifice rituel se fait souvent devant la maison. Ça peut surprendre, choquer même. Mais c’est fait avec respect, dans le calme. On remercie l’animal. On partage la viande avec ceux qui n’en ont pas.

Et après ? Les brochettes. Les méchouis. Le khlia. Les rires. Le sucre du thé qui coule comme une rivière généreuse.

Le Sénégal : tambours, prières et générosité XXL

Dakar se réveille avec des odeurs de mouton braisé et de parfums musqués. Les bazins chatoyants des femmes rivalisent de lumière. Tout est soigné. Même les sandales des enfants brillent.

On appelle cette fête la Tabaski. On y met tout son cœur. Toute sa paie parfois. C’est presque un défi d’honneur. Celui qui ne sacrifie pas son mouton, on le regarde autrement. Alors on se débrouille, on s’entraide. Et si on n’a pas de quoi, ce sont les voisins qui offrent.

Il y a les grandes prières collectives, sur les places. Les “Bon Tabaski !” qui fusent dans la rue. Et l’après-midi, Dakar ralentit. Les familles mangent ensemble. Puis viennent les visites, les bénédictions, les fous rires. Le tout au rythme du sabar, ce tambour qui parle plus fort que les mots.

Indonésie : le calme et la ferveur

Ici, on ne dit pas mouton. On dit “qurban”. Et parfois, c’est une vache. Ou même un bœuf. La fête est très organisée, presque chorégraphiée. Les mosquées collectent les dons, les animaux sont sacrifiés dans des lieux dédiés. Il n’y a rien d’anarchique. Tout est cadré. Mais l’émotion, elle, déborde.

Les fidèles viennent nombreux. Très nombreux. Dès l’aube, en boubous colorés ou voiles discrets. Les enfants observent, silencieux, impressionnés. On prie. Longtemps. Profondément. Puis vient le partage.

On ne garde que le tiers de la viande. Le reste part chez les plus modestes. C’est ça aussi, l’essence de l’Aïd el-Kebir : donner avant de recevoir.

Turquie : un café fort et des liens solides

En Turquie, la fête s’appelle Kurban Bayramı. Et autant le dire tout de suite : la famille, c’est sacré. On ne commence rien sans avoir embrassé les anciens. Sans avoir tendu la main aux petits, aux voisins, aux passants.

Ici, on fait le sacrifice à la campagne, souvent. Ou dans des abattoirs municipaux. Tout est encadré. Les plus citadins donnent à des associations, qui se chargent de tout.

Mais le cœur, lui, reste partout. Dans les assiettes pleines de dolmas. Dans les yeux brillants des enfants qui courent partout. Et dans ce café noir, très noir, qui clôt chaque visite avec un petit sucre au miel.


L’Aïd, c’est aussi ce qu’on ne voit pas

Parfois, l’Aïd, c’est juste un appel vidéo. Entre deux fuseaux horaires. Un écran posé sur la table. Et une maman qui pleure doucement parce que son fils est loin. Et l’inverse aussi.

Parfois, c’est un billet de 50 euros glissé dans une enveloppe. Envoyé à Bamako, Alger, Tunis ou Beyrouth. Parce qu’on ne peut pas être là, mais on veut marquer le coup.

Parfois, c’est juste un cœur qui bat fort en lisant un verset, en entendant les Takbirs, ces voix puissantes qui montent dans le ciel, comme un rappel. Un retour à quelque chose d’essentiel.


Une fête de foi… et de feu de bois

L’Aïd el-Kebir, c’est pas que du religieux. C’est de l’humain. C’est cette odeur de gras qui colle aux vêtements. Ce couscous qui mijote depuis des heures. Ce moment où l’on coupe la viande à deux, sur un tabouret bancal. Ce rire qui explose à table parce qu’un oncle a fait une blague.

C’est aussi ce regard un peu triste qu’on évite. Parce que tout le monde n’a pas les moyens. Parce que tout le monde ne fête pas dans la joie. Mais on essaye. On tend la main. On ouvre la porte. On partage. Encore et encore.

Bonne fête de l'Aid el Kebir!

 


À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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