
Le Hajj 2025 : tout savoir sur le pèlerinage à la Mecque depuis la France
par Salima Bachar
Partagez
Le Hajj 2025 : entre poussière dorée et battements du cœur
Chaque année, c’est la même onde. Invisible mais palpable. Un frisson qui traverse le monde musulman comme un souffle chaud venu du désert. Il suffit d’entendre le mot Hajj pour que les regards se lèvent, les cœurs s’ouvrent et que quelque chose, là, dans la poitrine, se serre un peu. D’attente, d’espoir, de vertige sacré. Et en 2025, ce rendez-vous tant attendu a une date. Une vraie. Pas un mirage. Le Hajj 2025 est prévu du 4 au 9 juin. C’est tôt. C’est puissant. C’est gravé. Ces jours ne seront pas des jours comme les autres.
Un compte à rebours qui a déjà commencé
Ceux qui savent comptent déjà. Pas les jours seulement. Les prières, les économies, les vêtements à préparer. On se projette, on rêve, on doute aussi. Parce que le Hajj, ce n’est pas un simple voyage. Ce n’est pas Dubaï, ce n’est pas une croisière all inclusive. C’est un abandon. Un face-à-face. Avec le Tout, et avec soi-même. Le jour d’Arafat tombera le 5 juin. Et il y a quelque chose dans ce jour-là… On dit que c’est comme si les cieux s’ouvraient pour écouter chaque mot, chaque larme, chaque silence même. On s’y tient debout ou assis, parfois incapable de parler. Certains racontent avoir senti le temps suspendu, comme si les aiguilles refusaient d’avancer. Parce que ce moment-là, il est unique. Il ne reviendra pas.
Entre l'ombre des palmiers et la clarté des intentions
Mais attention, on ne part pas au Hajj comme on part en week-end. Il faut se préparer. Intérieurement surtout. Faire le tri. Dans ses bagages, dans son cœur. Il y a cette idée simple mais gigantesque : partir allégé. Comme si on arrachait les mauvaises herbes avant d’entrer dans un jardin. Il faut demander pardon, rendre ce qui ne nous appartient pas, dire ce qu’on n’a jamais osé dire. Parce que là-bas, chaque pas compte. Chaque regard, chaque souffle, chaque pensée. Tout est visible. Et surtout, tout est pesé.
Une foule, mais jamais seul
Imaginez. Des millions de personnes. Un seul lieu. Des langues, des peaux, des âges différents. Mais un seul but. C’est vertigineux. Et pourtant, ce n’est jamais étouffant. C’est comme si chaque individu devenait une note dans une symphonie céleste. On avance tous, en cercle, en ligne, en prière. Et au milieu de la foule, il y a des rencontres qui marquent. Un regard croisé avec un pèlerin venu d’un autre continent. Un sourire. Une main tendue. On ne se parle parfois même pas. Mais il y a une compréhension plus forte que les mots. Plus directe que les discours.
L’Aïd al-Adha : le point d’orgue vibrant
Le 6 juin 2025, ce sera l’Aïd al-Adha. Le cœur qui bat plus fort. L’odeur de la viande grillée, les rires d’enfants, les souvenirs des années passées. Mais pour ceux qui seront à La Mecque ce jour-là, c’est autre chose. L’offrande prend une autre dimension. Elle n’est pas là pour nourrir seulement. Elle est un symbole. De foi. De sacrifice. De confiance. Comme Ibrahim. Ce jour-là, tout vibre. Même les pierres, dit-on. Comme si la ville retenait son souffle pour mieux bénir ceux qui l’embrassent de leurs pas.
Et pour ceux qui restent ?
Ceux qui ne partent pas ne sont pas oubliés. Bien au contraire. Il y a dans cette attente une spiritualité douce. Regarder les autres partir. Préparer des repas pour les voisins. Écouter les récits de ceux qui reviennent. C’est une forme de Hajj aussi, mais intérieure. Plus discrète, mais tout aussi belle. Et parfois, c’est là, dans le silence d’un salon, en regardant des images de la Kaaba à la télé, qu’un cœur s’ouvre pour la première fois.
Détails pratiques, mais pas que
Alors bien sûr, il y a les dates officielles. Il y a les avions, les agences, les vaccins, les papiers. Tout cela est important. Vital même. Mais ce n’est pas ça, l’essence du Hajj. Ce n’est pas une checklist. C’est un frisson. Un vertige. Un appel qu’on ressent parfois dans la gorge, comme un chant muet. Pour 2025, mieux vaut s’organiser tôt. Les places partent vite. Les hôtels se remplissent. Les délais s’allongent. Mais au fond, ce qui compte, c’est le moment où l’intention est posée. Ce moment où l’on dit : cette année, c’est mon tour. Pas parce que c’est à la mode. Pas pour poster une photo. Juste… parce que l’âme le réclame.
Un voyage qui commence bien avant le départ
On dit souvent que le Hajj commence dès la décision prise. Et c’est vrai. Dès que l’idée s’installe, doucement, c’est comme si un fil se tendait entre ici et là-bas. Invisible, mais solide. Chaque jour qui passe resserre ce lien. Il y a les lectures qu’on fait. Les vidéos qu’on regarde en cachette. Les discussions avec ceux qui y sont déjà allés. Les peurs aussi. Les “et si je n’y arrive pas ?”, les “suis-je prêt ?”. Et pourtant, plus on avance, plus on sent que quelque chose veille. Qu’on est accompagné.
Le Hajj, ce n’est pas une case à cocher
Non. C’est un bouleversement. Une tempête douce. Une immersion. Il faut être prêt à pleurer, à rire, à être bousculé. Par la foule, par les émotions, par Dieu. Ce n’est pas un trophée, ce n’est pas une performance. C’est un dépouillement. Une manière de dire “je suis là” avec toute sa fragilité. Et d’entendre, parfois sans mot, une réponse. Simple. Puissante. Silencieuse.
FAQ
Quand peut-on s'inscrire pour le Hajj 2025 ?
Les inscriptions ouvrent généralement entre janvier et mars 2025, mais certaines agences commencent dès décembre 2024. Mieux vaut ne pas attendre. Les places partent vite. Et les démarches prennent du temps : passeport, visa, certificat médical, vaccination… Ce n’est pas un city trip improvisé. Alors dès que l’appel se fait sentir, on fonce. Sans traîner.
Quel est le prix du Hajj en 2025 ?
Comptez en moyenne entre 6 500 € et 10 000 € par personne depuis la France. Oui, c’est un vrai budget. Mais ce n’est pas un simple billet d’avion. C’est un chemin sacré. Le tarif varie selon les options : hôtel 5 étoiles ou couchage collectif, vols directs ou escales longues, proximité avec la mosquée, guide spirituel ou non… Il faut tout examiner. Tout comparer. Et surtout : choisir une agence fiable. Parce qu’on parle ici du voyage d’une vie.
Quelles sont les dates du Hajj 2025 ?
Le Hajj 2025 aura lieu du mercredi 4 juin au lundi 9 juin. C’est-à-dire du 8 au 13 Dhul-Hijjah 1446 selon le calendrier lunaire islamique. Le jour d’Arafat, moment central, tombera le jeudi 5 juin. Et l’Aïd al-Adha sera célébré juste après, le vendredi 6 juin 2025. Ces dates peuvent varier de quelques heures selon l’observation de la lune… mais globalement, le cap est clair. Le compte à rebours a déjà commencé.
Quand faut-il faire le Hajj ?
Dès que possible. Vraiment. Le Hajj n’est pas un luxe, c’est une obligation. Mais seulement si les conditions sont réunies : santé, finances, sécurité. On ne repousse pas ce rendez-vous à “un jour peut-être”. Parce qu’on ne sait jamais ce que demain nous enlèvera. Faire le Hajj, c’est répondre à un appel intérieur. Celui qui résonne dans la poitrine. Discrètement. Mais puissamment. Et quand il arrive… on sait. C’est le moment.
Comment faire son pèlerinage à la Mecque depuis la France ?
Tout commence par une intention. Une vraie. Pas juste un “un jour peut-être”. Ensuite, côté concret : il faut passer par une agence agréée, ou suivre les démarches officielles via la plateforme Nusuk, imposée désormais par l’Arabie Saoudite. C’est elle qui centralise les inscriptions, les visas électroniques, les packages complets (transport, hébergement, encadrement). Depuis la France, on peut aussi passer par des agences partenaires de Nusuk, souvent plus rassurantes pour celles et ceux qui veulent un accompagnement humain. Il faut un passeport valide, un certificat de vaccination à jour (souvent celui contre la méningite), et… une grande dose de patience. Car les démarches peuvent être longues. Mais quand le cœur y est, on tient bon. Toujours.
Faut-il une inscription sur Nusuk pour partir en Arabie Saoudite ?
Oui. Depuis 2023, c’est obligatoire pour les pèlerins venus d’Europe, dont la France. L’inscription sur Nusuk permet d’accéder à des packages validés directement par les autorités saoudiennes. Pas de billet d’avion “à la carte”, pas de logement improvisé sur Booking. Tout passe par cette plateforme. L’objectif du gouvernement saoudien ? Éviter les fraudes, garantir un certain niveau de confort, et fluidifier l’organisation logistique sur place. Est-ce que c’est simple à utiliser ? Pour certains, oui. Pour d’autres, un peu moins. D’où l’intérêt, parfois, de passer par une agence sérieuse en France qui s’occupe de tout, inscription incluse. Moins de stress. Plus de sérénité.
Quel était le prix du pèlerinage à la Mecque en 2024 ?
En 2024, le prix moyen du Hajj depuis la France tournait autour de 7 000 à 9 500 €, selon les options choisies. Certains packages “premium” montaient au-dessus des 10 000 €. C’est une somme, oui. Mais elle comprend le vol, l’hébergement (souvent à Médine et La Mecque), les transferts internes, les repas, le visa, les guides… et l’encadrement logistique indispensable pour naviguer dans ce flux humain gigantesque. Le prix varie aussi selon la distance de l’hôtel à la Mosquée Sacrée. Plus on est proche, plus ça coûte. En 2025, on s’attend à des tarifs légèrement plus élevés, avec l’inflation et la demande qui reste forte. Mais pour beaucoup, ce prix-là ne se calcule pas. C’est un investissement d’âme, pas juste un chiffre en bas d’un devis.
Quelles sont les dates du pèlerinage de La Mecque en 2026 ?
Pour celles et ceux qui regardent déjà un peu plus loin… 2026 a ses propres promesses. Le 26 mai, ce sera le jour de Arafat, ce moment suspendu où tout semble s'arrêter, même les pensées. Le 27 mai 2026, place à l’Aïd El Kebir, symbole fort du dixième jour de Dhoul Hijja. Puis viendront les trois jours à Mina, du 28 au 30 mai, correspondant aux 11, 12 et 13 du mois lunaire. Des jours denses, rythmés, parfois éreintants… mais portés par une énergie qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Ce ne sont pas de simples dates. Ce sont des appels. Des rendez-vous de l’âme.
Un chiffre, un jour, une légende...
Découvrez l’étonnante vérité 👉 vendredi 13 expliqué autrement
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
📮 Un mot doux, une question, un souvenir à partager ?
Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com