
Voici les 5 plus beaux villages de Tunisie méconnus des touristes!
par Salima Bachar
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La Tunisie, ce n'est pas seulement des plages de sable fin et des souks animés. C'est aussi des villages où le temps semble suspendu, des lieux où la beauté pure s'épanouit loin du tumulte touristique. Voici un voyage à travers cinq villages tunisiens méconnus, promesse d'une escapade authentique et inoubliable.
Chenini : un voyage dans le temps
Perché sur une colline du sud tunisien, Chenini est ce joyau peu connu qui mérite le détour. Ce village berbère, avec ses maisons creusées dans la montagne, offre des panoramas désertiques époustouflants.
Chenini est une invitation à se reconnecter avec l'histoire et les traditions ancestrales.
Takrouna : l'authenticité à fleur de pierre
À quelques kilomètres de Sousse, Takrouna émerge comme un mirage sur un piton rocheux. Ce village au riche patrimoine culturel et historique est un refuge pour les amoureux de la nature et de quiétude.
Ses ruelles étroites et ses maisons en pierre vous transportent dans un autre âge, offrant une vue sans pareil sur la plaine environnante.
Ghomrassen : le secret bien gardé du sud
Dans le sud tunisien, Ghomrassen est ce village pittoresque qui séduit par son calme olympien. Entouré de montagnes arides et de plaines verdoyantes, ce lieu change de visage au gré des saisons. Les habitants, chaleureux et accueillants, partagent volontiers un thé à la menthe tout en contant l'histoire de leur terre ancestrale.
Sejnane : l'art en terre cuite
Sejnane, situé dans le nord de la Tunisie, est célèbre pour ses poteries en terre cuite, fabriquées traditionnellement par les femmes du village. Ce savoir-faire unique est inscrit au patrimoine immatériel de l'UNESCO. Le village, entouré de forêts et de collines, est un havre de paix qui inspire les artistes et charme les visiteurs.
Mides : un balcon sur l'atlas
À la frontière algérienne, Mides offre des vues spectaculaires sur les gorges de l'Atlas. Ce petit village est souvent négligé au profit de destinations plus touristiques, mais il offre une expérience riche pour ceux qui cherchent à s'échapper de l'ordinaire. Ses falaises ocre et ses canyons profonds invitent à l'exploration et à la découverte.
Les choses à savoir avant de partir voyager en Tunisie
Voyager en Tunisie, c’est plonger dans un monde d’histoires et de saveurs. Un pays à la croisée des cultures, où chaque détail raconte une aventure. Vous êtes prêts ? Voici tout ce qu’il faut savoir avant de faire vos valises.
Le climat : un soleil généreux, mais attention aux écarts
La Tunisie, c’est le soleil en abondance. Mais méfiez-vous, il a ses caprices. En été, préparez-vous à des journées brûlantes, parfaites pour les plages de Sousse ou Hammamet. En hiver, les soirées peuvent surprendre par leur fraîcheur, surtout dans le désert. Un conseil ? Glissez un pull léger dans votre sac, même pour juillet.
Formalités : passeport en main, sourire aux lèvres
Pas besoin d’un visa si vous êtes Européen pour un court séjour. Mais votre passeport doit être valide, bien sûr. Une petite astuce : prenez une photo ou une copie, en cas de pépin. Prévoyez aussi quelques dinars pour les frais d’entrée dans certains sites touristiques.
La monnaie locale : des dinars pour tout et pour rien
La monnaie tunisienne, c’est le dinar. Impossible de l’acheter hors du pays. Pas de panique, les bureaux de change sont partout. Un conseil d’ami ? Évitez de garder trop d’espèces sur vous. Les cartes bancaires sont acceptées dans les grandes villes. Et pour les petits marchés ? Ayez toujours quelques pièces pour négocier avec charme.
Gastronomie : un festin pour vos papilles
Les saveurs tunisiennes, c’est un feu d’artifice. Couscous, bricks croustillantes, et harissa qui pique juste ce qu’il faut. Mais attention, les épices locales ne plaisantent pas. Si vous n’êtes pas habitué, commencez doucement. Et pour les amateurs de sucré, goûtez les makrouds, ces petits délices au miel et à la datte.
Langue : un mélange savoureux d’arabe et de français
La plupart des Tunisiens parlent arabe, mais le français est très courant. Pas besoin d’un dictionnaire. Un simple « bonjour » fait toujours son effet. Si vous tentez un mot en arabe, les sourires sont garantis !
Les transports : taxi, louage ou dromadaire ?
En ville, les taxis sont pratiques et peu chers. Pensez à demander le compteur pour éviter les surprises. Pour voyager entre deux villes, le louage, sorte de taxi collectif, est une expérience à vivre. Et dans le désert ? Pourquoi pas un tour en dromadaire ? Ça fait des souvenirs inoubliables.
Culture : respect et curiosité au rendez-vous
La Tunisie, c’est un subtil mélange de traditions et de modernité. Habillez-vous confortablement, mais respectez les coutumes locales, surtout dans les lieux religieux. Une petite écharpe peut être utile pour visiter une mosquée. Et n’hésitez pas à discuter avec les habitants. Leur hospitalité est légendaire.
Santé : bien-être et précautions
Pas besoin de vaccins spécifiques pour la Tunisie. Mais prenez une trousse de premiers soins. Et n’oubliez pas de boire de l’eau en bouteille pour éviter les surprises. Le soleil est magnifique, mais il peut être traître. Une crème solaire est votre meilleure amie.
Les incontournables : à ne pas manquer
- Carthage : ses ruines romaines parlent d’un autre temps.
- Djerba : une île où le temps semble suspendu.
- Tataouine : parfait pour les fans de Star Wars.
- Le désert du Sahara : une nuit sous les étoiles, ça vous tente ?
Les marchés : un kaléidoscope de couleurs et d’odeurs
Les souks tunisiens sont une fête pour les sens. Tissus, épices, céramiques… Tout donne envie. Mais attention, la règle ici, c’est de négocier. Un jeu que les vendeurs adorent. Et vous aussi, une fois que vous aurez pris le coup de main.
Les plages : sable doré et eaux turquoise
La Tunisie, c’est aussi un paradis pour les amoureux de la mer. Hammamet, Monastir ou Tabarka, chaque plage a son charme. Prévoyez un pique-nique et un bon livre. Les heures filent sans qu’on s’en rende compte.
Les expériences insolites : sortir des sentiers battus
- Les maisons troglodytes de Matmata : dormez dans une grotte modernisée.
- La traversée du Chott el-Jérid : un lac salé qui scintille comme un diamant.
- Un hammam traditionnel : pour un moment de détente à la tunisienne.
Les petites astuces qui sauvent
- Toujours garder un foulard dans son sac : pratique pour le soleil ou visiter une mosquée.
- Prévoir des chaussures confortables : les ruelles pavées et les dunes ne pardonnent pas.
- Avoir une application de traduction hors ligne : ça dépanne toujours.
Prêts à explorer la Tunisie ? Ce pays vous attend, avec ses mystères et ses sourires. Alors, qu’attendez-vous pour réserver votre vol ?
- Testez les recettes tunisiennes et goûtez aux spécialités tunisiennes comme le couscous, la mloukhiya, le brik et les pâtisseries locales, mais assurez-vous de le faire dans des endroits recommandés pour éviter les troubles gastriques.
FAQ : ce qu’on se demande souvent avant de partir découvrir la Tunisie autrement
Est-ce que ces villages sont faciles d’accès sans voiture ?
Pas toujours, et c’est ce qui fait leur charme. Chenini, Takrouna ou Ghomrassen ne sont pas sur les grands axes touristiques. Il faut parfois prendre un louage (ces taxis collectifs typiques), parfois marcher un peu, ou même négocier un trajet avec un habitant du coin. Mais franchement ? C’est aussi ça l’aventure. C’est dans ces détours que naissent les souvenirs les plus précieux.
Peut-on dormir dans ces villages méconnus ?
Oui, mais il ne faut pas s’attendre à un hôtel 4 étoiles avec spa et minibar. Ce qu’on trouve, ce sont des gîtes, des maisons d’hôtes, des petites chambres tenues par des familles locales. Et souvent, l’accueil y est plus doux qu’un oreiller en plume. Dormir à Sejnane ou Mides, c’est accepter de ralentir, de manger du pain chaud fait maison, et d’écouter le silence entre deux chants d’oiseaux.
Est-ce que c’est sûr de voyager dans ces endroits ?
Globalement oui. La Tunisie est un pays accueillant, et les villages cités sont paisibles, loin des tensions. Bien sûr, comme partout, il faut faire preuve de bon sens : éviter de se promener seul la nuit dans des coins totalement isolés, demander conseil aux locaux, rester respectueux des coutumes. Mais la peur ne devrait pas voler votre curiosité. Là-bas, l’étranger est encore souvent vu comme un invité.
Y a-t-il des guides locaux pour visiter ces villages ?
Pas toujours des guides officiels, mais presque toujours quelqu’un prêt à vous faire découvrir son coin avec fierté. Un vieux monsieur qui connaît chaque pierre. Une femme qui vous montre l’atelier de poterie de sa grand-mère. Un ado curieux qui vous accompagne jusqu’au sommet de la colline. Dans ces villages, les guides ne portent pas de badge, mais ils ont le sourire qui rassure et l’histoire au bout des lèvres.
Comment respecter la culture locale une fois sur place ?
En observant, en écoutant, en posant des questions avec sincérité. La clé, c’est la discrétion joyeuse. On évite les tenues trop courtes, on retire ses chaussures quand on entre quelque part, on apprend à dire « bonjour » en arabe dialectal (salam ʿalaykom), et surtout… on prend le temps. Dans ces villages, le rythme n’est pas imposé par l’horloge mais par le soleil. Alors on ralentit. Et tout se passe mieux.
Quel est le meilleur moment de l’année pour explorer ces villages ?
Entre mars et mai, ou entre septembre et novembre. Pas trop chaud, pas trop froid. Juste ce qu’il faut pour marcher sans cuire, pour admirer les paysages sans être assommé par le soleil. L’été, certains endroits deviennent brûlants. L’hiver, les nuits sont fraîches. Mais si on aime les contrastes, chaque saison a sa poésie.
Peut-on faire des randonnées autour de ces villages ?
Absolument. Mides et ses canyons, Ghomrassen et ses collines, Chenini avec ses sentiers lunaires… ce sont des terrains de jeu naturels pour les amateurs de balades. Parfois balisés, souvent non. On suit les sentiers, les traces de chèvres, les conseils des anciens. Et on découvre un monde où la roche parle, où le vent raconte des choses qu’on n’entend pas ailleurs.
Est-ce que les femmes peuvent voyager seules dans ces endroits ?
Oui, mais comme toujours, il faut être attentive. S’habiller de façon sobre, éviter de s’aventurer seule dans des coins trop reculés en pleine nuit, faire confiance à son instinct. Mais globalement, la Tunisie est un pays où les femmes sont respectées, et dans ces villages, les regards sont souvent plus curieux que malveillants. On vous posera peut-être mille questions, mais rarement avec malice.
Où manger quand on est dans ces villages ?
Chez l’habitant. C’est là que le couscous a du goût. Que le pain a une odeur qu’on oublie plus. Que l’huile d’olive sent encore le soleil. On trouve parfois un petit resto, mais c’est souvent dans les maisons ouvertes aux visiteurs que les papilles dansent vraiment. Il suffit de demander. Et souvent, on vous proposera un café, un morceau de galette, ou un plat entier. L’hospitalité tunisienne, ce n’est pas une légende.
Y a-t-il du réseau ou du wifi dans ces endroits reculés ?
Pas toujours. Et tant mieux, non ? C’est l’occasion de couper un peu. De regarder autour. De parler. De respirer. Certains gîtes ont du wifi, mais il est capricieux. Le réseau passe souvent, mais pas partout. Alors on oublie Instagram pendant quelques heures. Et on se connecte à l’essentiel. Le vrai.
Peut-on acheter de l’artisanat local ?
Oui, et on vous le conseille. À Sejnane, les poteries en terre cuite racontent les gestes d’autrefois. À Takrouna, les tissages traditionnels ont encore l’odeur du soleil. Acheter une pièce faite main, ce n’est pas consommer : c’est ramener un bout d’âme dans sa valise. Un souvenir qui ne s’efface pas au fil des lavages.
Est-ce adapté aux enfants ?
Oui, surtout si vos enfants aiment l’aventure, les chats qui dorment au soleil, les pains ronds encore chauds et les histoires qu’on raconte au coin du feu. Bien sûr, il n’y a pas de parcs à thème, mais beaucoup de vraie vie. Et c’est souvent ça, le plus précieux. Une petite main dans la vôtre, des rires entre les pierres, et des souvenirs qu’on racontera longtemps.
Et si on veut prolonger le voyage au Maroc ou en Algérie ?
Magnifique idée. Il existe des villages similaires de l’autre côté de la frontière, parfois cousins, parfois frères. Des villages de l’Atlas marocain, perchés comme des nids d’aigles. Ou des ksour algériens, qui brillent d’une beauté brute. Si ce sujet vous intrigue, on vous prépare peut-être un prochain article rien que pour ça… Restez curieux.
PS: Envie de connaître maintenant les villages peu touristiques du Maroc et d'Algérie?
À propos de Salima Bachar
Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.
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