Quelle est la différence entre les stores occultants et thermiques ?

Quelle est la différence entre les stores occultants et thermiques ?

par Salima Bachar

Store occultant ou thermique : lequel pour vos fenêtres capricieuses ?

Il y a cette lumière.
Insistante. Curieuse. Qui s’infiltre au petit matin, sans frapper.
Et puis, il y a ce froid. Celui qui s’invite en douce, qui glisse sous la fenêtre, même fermée. Alors forcément… on se demande. Quel store choisir ? Occultant ou thermique ? Et surtout : quelle vraie différence ?

La réponse n’est pas si lisse. Ni binaire. Mais on va vous la faire simple — et un peu vivante aussi, parce que franchement, les fenêtres méritent mieux qu’un manuel technique.

L’occultant : le rideau qui dit non à la lumière

Le store occultant, c’est l'allié de vos nuits. Il ne négocie pas. Il bloque.
Pas de demi-mesure, pas de "je laisse passer un peu". Non, il coupe net.
Il dit stop aux réverbères, aux levers de soleil trop zélés, aux voisins qui laissent leur cuisine allumée jusqu’à minuit.

Son tissu ? Épais, parfois même doublé, souvent sombre. Il donne l’impression de fermer la pièce à clef côté lumière. On pourrait presque y dormir à midi. Ou regarder un film sans voir son reflet sur l’écran.

Mais voilà. Ce n’est pas un champion de l’isolation. Il fait de l’ombre, pas de la chaleur. Si la fenêtre est mal isolée, il n’empêchera pas l’air froid de jouer les invités surprises. Alors… pratique, oui. Mais pas complet.

Le thermique : un vrai manteau pour la fenêtre

Là, on change de registre. Le store thermique, c’est le manteau d’hiver de votre baie vitrée. Ou sa crème solaire, selon la saison.
Il est là pour garder la température stable. Confortable. Et ce, sans faire de bruit.

Son truc à lui ? Les couches. Tissu molletonné, doublure aluminisée, parfois même un effet matelassé. On le sent tout de suite à la texture : plus lourd, plus dense, plus… protecteur. Un peu comme une couette suspendue.

Alors oui, il bloque un peu la lumière, mais ce n’est pas sa mission principale. Parfois, il laisse filtrer une douce clarté, un peu comme un matin d’hiver derrière un rideau de brume.

Et ça, pour certains, c’est un atout. Pour d’autres, une trahison. Tout dépend de votre besoin.

La vraie différence ? L’intention.

Parce qu’en réalité, ce n’est pas juste une question de tissu. C’est une question de priorité.

Vous voulez dormir dans le noir complet, sans compromis ?
→ Prenez un occultant. Même en plein été, votre chambre restera dans l’ombre.

Vous avez une fenêtre qui gèle les doigts en hiver ou qui fait sauna en juillet ?
→ Allez sur un thermique. Il agit comme un pare-feu (ou un bouclier de fraîcheur).

Et si vous avez besoin… des deux ?
C’est là que ça devient intéressant.
Certains modèles mixent les fonctions. D’autres associent rideau et store. Un thermique collé à la vitre, un occultant qui le recouvre. Double effet. Zéro lumière. Moins de chauffage. Et un style plutôt douillet.

Quelques détails qu’on ne dit pas toujours (mais qui comptent)

Un store occultant est souvent plus lourd qu’un rideau classique. Il a besoin d’une tringle solide, pas d’une baguette de bambou. Il aime les fixations costaudes, les rails bien vissés. Et il préfère dépasser un peu la fenêtre, histoire de ne rien laisser passer.

Le thermique, lui, a parfois un côté un peu "technique" au toucher. Moins doux, plus fonctionnel. Mais quand on sent la température changer en l’ouvrant, on comprend. Ce n’est pas du flan.

Et le nettoyage, alors ? Petit détail qui fait râler plus d’un. L’occultant aime le nettoyage à sec, parfois. Le thermique, selon ses couches, peut parfois se laver en machine — mais à froid, essorage doux, sans prise de tête. Bref, ce sont des rideaux qui demandent qu’on lise l’étiquette. (Oui, même les rideaux ont leur caractère.)

Et côté déco, on en parle ?

Parce que oui, le style, ça compte.
L’occultant, souvent, se décline en couleurs profondes, unies, avec une texture mate qui mange la lumière comme une forêt noire. Parfait pour un effet "cocon" ou "hôtel".

Le thermique, plus discret, joue parfois sur l’effet métal, sur les reflets. Plus moderne. Plus "technique", justement. Moins fantaisie, mais plus sobre.
Cela dit, les marques rivalisent d’idées, et on trouve aujourd’hui des thermiques en lin lavé, en effet velours, en faux lin… Il y a des mélanges surprenants. Et ça vaut le coup d’aller tripoter en magasin. Littéralement.

Et niveau entretien, ça change quoi ?

Parce que bon… tous les deux se ressemblent un peu, une fois accrochés. Mais au moment du nettoyage ? Là, les chemins se séparent.

Le store occultant, souvent plus dense et plus pigmenté, n’aime pas trop l’eau. Il redoute les lessives improvisées. Son truc à lui, c’est le nettoyage à sec, ou à la limite un petit coup d’aspirateur doux (sans forcer, hein). Et encore, pas tous les jours. Son tissu peut se froisser, se déformer, ou même perdre de son pouvoir occultant si on y va trop fort. Bref, il a ses petites exigences. Un peu diva sur les bords.

Le store thermique, lui, est parfois plus conciliant. Tout dépend de ses couches. Certains passent en machine, mais à froid, essorage light, sans frotter comme un furieux. D’autres demandent juste un chiffon humide, un peu de douceur, et c’est réglé. En revanche, attention aux produits agressifs : ils peuvent flinguer la couche isolante en deux temps trois mouvements. Et là, c’est comme un manteau sans doublure : joli, mais inutile.

Une phrase pour tout retenir (ou presque)

👉 L’occultant s’occupe de la lumière. Le thermique, de la température.

On choisit selon le besoin, la pièce, la saison.
Et si on veut le confort total… eh bien, on marie les deux.
Rideaux en duo. Stores combinés. Peu importe l’option, du moment qu’on a le bon ressenti.

Tiens, ça me fait penser à ces cabanes d’enfant… un drap pour l’ombre, une couverture pour la chaleur. Finalement, on revient toujours à l’essentiel : se sentir bien derrière sa fenêtre.

 

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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