Que dire avant une opération islam?

Que dire avant une opération islam?

par Salima Bachar

 

 

Étape 1 : S'envelopper de la protection divine

  • Répétition de la sourate "Al-Fatiha" : une ouverture vers la guérison par la grâce divine.
  • Invocation d'"Ayat al-kursi" : un bouclier spirituel pour une protection tout au long de l'opération.
  • Les trois protectrices : les dernières sourates pour une défense contre toute négativité.

Le Prophète (sws) a enseigné l'effet purificateur des épreuves sur l'âme : « Aucun musulman ne sera affligé d’une maladie ou autre, sans qu’Allah n’efface, à cause de ce mal, ses péchés comme les feuilles qui tombent de l’arbre. » (Bukhari & Muslim). Une réminiscence que chaque épreuve traverse un but divin.

Étape 2 : Formuler une supplique pour la guérison

  • Intention (Niyyah) claire : définir l'objectif spirituel de l'opération.
  • Invocation avant l'intervention : "Bismillah" pour placer l'acte sous l'égide d'Allah.
  • Prière pour la guérison : une demande personnelle à Allah pour une intervention réussie et sans douleur.

Étape 3 : Cultiver la patience et la gratitude

  • Patience (Sabr) : rechercher la force intérieure pour traverser l'épreuve.
  • Reconnaissance des bienfaits : "Allahoumma ajirni fi musibati, wa akhlif li khayran minha."

L'attitude du croyant face à la maladie est scrutée par les cieux, comme l'a révélé le Prophète : « Quand un serviteur tombe malade, Dieu lui envoie deux anges... S’il loue Dieu, ils rapportent ceci à Dieu... "Si mon serviteur meurt, Je me chargerai de l’introduire au Paradis. S’il s’en remet, je lui substituerai à une chair meilleure que la sienne et lui pardonnerai ses péchés." » (Malik & Abu ad-Dunya). Une motivation pour maintenir la foi et la positivité.

Étape 4 : Aspirer à la sérénité intérieure

  • Pratique de la Salat : une quête de paix par le rituel de prière.
  • Méditation sur les noms d'Allah : pour une tranquillité d'esprit renouvelée.

Étape 5 : Exprimer sa gratitude post-opération

  • Gratitude envers Allah : reconnaître Son soutien.
  • Appréciation pour l'équipe médicale : dire "Alhamdulillah" pour le savoir-faire et le succès.

Que dire à quelqu'un qui va se faire opérer en Islam ?

C’est une épreuve, n’est-ce pas ? Mais chaque épreuve a sa lumière. En Islam, les mots ont une force, presque magique. Si quelqu’un que vous aimez va se faire opérer, commencez par une invocation apaisante. Par exemple :
« La hawla wa la quwwata illa billah. »
Ces mots rappellent que la force appartient à Allah. C’est un peu comme offrir un parapluie sous une pluie battante. Vous montrez votre soutien, tout en invoquant Sa protection.

Un autre classique ?
« Qu’Allah te guérisse et te protège. »
Simple et sincère, c’est comme poser une main rassurante sur une épaule. Cela crée un lien entre votre intention et le divin.

Comment dire "bonne guérison" en Islam ?

Le choix des mots compte ici, un peu comme choisir une étoffe douce pour couvrir une blessure. Vous pourriez dire :
« Allahouma achfi maradhana wa maradha al-muslimin. »
C’est une belle prière, collective et enveloppante, qui demande la guérison pour tous. Une autre expression pleine de tendresse :
« Chifa’an la youghadiru saqama. »
Elle signifie une guérison complète, sans trace de maladie. Ces mots, simples mais puissants, sont comme des pétales posés sur un cœur fragile.

Pour quelque chose de plus court, il y a aussi :
« Rabbanâ afrig ‘alaynâ sabran wa thabbit aqdamana. »
C’est une prière pour le courage et la patience. C’est l’équivalent spirituel d’un « Tiens bon, tu y arriveras ! ».

Comment dire avant une opération ?

Ah, ce moment où le cœur se serre, n’est-ce pas ? Avant une opération, on peut offrir des mots de sérénité et de foi. Une phrase belle et pleine d’espoir serait :
« Tawakkaltou ‘ala Allah. »
Cela signifie « Je mets ma confiance en Allah. » Une phrase comme un fil invisible qui relie la peur à l’espoir.

Vous pouvez aussi réciter :
« Allahouma inni astakhlikouka nafsi. »
Une formule spirituelle qui confie la personne à la protection divine. Ce n’est pas juste des mots, c’est une déclaration de foi, un bouclier invisible.

Et n’oubliez pas, un sourire ou un geste doux peuvent autant apaiser que mille prières. Finalement, les intentions comptent toujours plus que les mots.

La foi comme refuge, les mots comme armure

Est-ce qu’il y a des invocations précises avant une opération ?

Oui, il y en a. Et elles ne sont pas là pour "faire joli" ou cocher une case. Ce sont des phrases simples, mais chargées. Des paroles qui calment le cœur, qui redonnent du souffle quand on a le ventre noué, la blouse trop large, le néon trop blanc au-dessus de la tête.

Parmi les plus récitées : "Tawakkaltu ‘ala Allah, la hawla wa la quwwata illa billah"
Ce qui signifie : Je place ma confiance en Allah, il n’y a de force ni de puissance qu’en Lui.

Pas besoin de hurler. Pas besoin de savoir lire l’arabe. Il suffit de le dire avec conviction. Dans un souffle. Dans un battement de cœur. Et parfois, juste ça, ça suffit à apaiser le tremblement intérieur.

Pourquoi cette invocation-là, précisément ?

Parce qu’elle remet les choses dans l’ordre. Vous n’êtes pas seul. Même face à la lame. Même face à l’endormissement. Même face à l’inconnu. Il y a Quelqu’un au-dessus de tout, même des médecins, même des machines.

Et puis cette phrase, elle a une puissance qu’on ne soupçonne pas. Ce n’est pas juste du "positif". C’est un acte de foi. Un vrai. On remet notre corps à quelqu’un d’autre, à une équipe, mais notre âme, elle, reste entre les mains de Celui qui l’a créée.

Peut-on réciter d’autres formules ?

Bien sûr. Ce n’est pas une formule unique, ni figée. Il y a des dou‘as (invocations) qu’on peut dire selon ce qu’on ressent, selon le moment.

Par exemple :

  • "Bismillah" (Au nom de Dieu) : simple, court, mais fort. On peut le dire juste avant l’anesthésie, ou même en montant sur le brancard.

  • "Allahumma inni as’aluka ‘afiyah" (Ô Allah, je Te demande la guérison/la santé). C’est doux. C’est intime. C’est une demande pleine de vulnérabilité.

  • "Hasbiyallahu la ilaha illa houwa" (Allah me suffit, il n’y a de divinité que Lui). Quand on est dépassé, quand tout va trop vite, cette phrase, c’est comme s’accrocher à une corde invisible.

Il n’y a pas de règles trop strictes ici. Il y a juste le cœur qui parle. Et ça, en Islam, ça compte beaucoup.

Peut-on réciter des versets du Coran avant l’opération ?

Oui, absolument. Et certains versets sont connus pour leur pouvoir apaisant, presque comme une caresse sur l’âme.

Le plus récité ? Ayat al-Kursi (verset 255 de la sourate Al-Baqara). C’est une perle. Une muraille invisible. Ce verset parle d’Allah, de Sa puissance, de Son éternité, de Sa protection. Le réciter, c’est comme entrer dans une bulle. Une bulle de confiance.

On peut aussi réciter les trois dernières sourates du Coran : Al-Ikhlas, Al-Falaq, An-Nas. Certaines personnes les murmurent en boucle, comme un fil qui relie à Dieu pendant que tout le reste se floute autour.

Et si on ne sait pas réciter ? Si on a juste entendu quelques mots ? Ce n’est pas grave. Même un mot sincère a du poids. On peut les écouter, les lire en français, ou simplement dire : "Ya Allah, sois avec moi." Parfois, les phrases les plus courtes sont les plus vraies.

Et si on a trop peur pour dire quoi que ce soit ?

Alors on reste en silence. Mais le cœur, lui, peut parler. L’Islam, ce n’est pas un concours de récitation. C’est une histoire entre vous et Dieu. Si vous avez peur, si vous tremblez, si vous ne trouvez pas vos mots… ce n’est pas grave.

Regardez le plafond, respirez, et laissez votre âme faire le travail. Elle sait prier, même quand la bouche se tait.

Et puis, ce n’est pas un échec d’avoir peur. Le Prophète ﷺ lui-même demandait à Dieu de l’épargner des épreuves trop dures. La peur, c’est humain. Ce qu’on en fait… c’est spirituel.

Peut-on écrire une prière, au cas où on ne se réveille pas ?

Oui. Et beaucoup de personnes le font. Pas par superstition, pas par drame. Mais pour être en paix. Laisser une trace. Une dernière confidence à Dieu, ou à ceux qu’on aime.

Certains écrivent une courte invocation. D’autres laissent un mot à leur famille. D’autres encore écrivent un simple "Je vous aime" suivi de "Inna lillah wa inna ilayhi raji‘oun" (Nous appartenons à Dieu et vers Lui nous retournons).

Ce n’est pas morbide. C’est doux. C’est digne. Et surtout : ça libère.

Est-ce que l’état spirituel joue sur l’issue de l’opération ?

On ne va pas faire semblant : le destin appartient à Dieu. On peut être pieux et subir une complication. On peut être loin de la religion et sortir indemne. Mais... l’état du cœur, lui, change tout.

Pas dans le résultat médical. Mais dans l’expérience intérieure. Un cœur rempli de tawakkul (confiance), c’est un cœur qui traverse le bloc opératoire comme un croyant traverse l’océan : parfois ballotté, mais jamais seul.

Et puis, soyons honnêtes : se préparer spirituellement, c’est une vraie force mentale. Les médecins eux-mêmes le disent. Les patients "calmes" guérissent parfois plus vite. Ils respirent mieux. Ils résistent mieux. Il y a un lien, quelque part, entre le calme du cœur et la solidité du corps.

Est-ce qu’on peut faire ses ablutions avant l’opération ?

Oui, si on en a la possibilité. Ce n’est pas obligatoire, mais c’est recommandé. Se purifier. Se recentrer. Poser ce petit geste, souvent automatique, comme une préparation sacrée. Comme si on se lavait avant une rencontre. Parce qu’en vérité, on ne sait jamais vraiment de quel côté on va se réveiller.

Et si l’état de santé ne permet pas l’ablution normale ? On peut faire le tayammum (ablution sèche, avec de la terre ou un support propre). Même dans une chambre d’hôpital. Même avec un bout de mur. L’intention suffit.

Peut-on demander à quelqu’un de faire des invocations pour nous ?

Oui. Et c’est même conseillé. Dire à quelqu’un : "Fais une dou‘a pour moi", ce n’est pas un aveu de faiblesse. C’est un lien. Un cri discret vers le ciel, porté par une autre voix que la vôtre.

Le Prophète ﷺ a dit que la prière d’un frère ou d’une sœur en votre absence est exaucée. Alors pourquoi s’en priver ? Parfois, savoir qu’un être aimé prononce notre nom dans sa prière, ça vaut tous les calmants du monde.

À propos de Salima Bachar

Salima Bachar est autrice pour La Maison des Sultans. Elle écrit avec la mémoire du sable, la douceur des rituels anciens et la richesse des secrets glissés entre les fêtes lumineuses et les rêves qui veillent. Beauté, bien-être, maison, voyages… Ses textes célèbrent les gestes discrets, les traditions vivantes et les symboles qui traversent le temps. Entre matières naturelles et récits sensibles, sa plume relie l’intime à l’universel, avec une voix sensorielle et profonde.

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Salima répond toujours : contact@lamaisondessultans.com

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1 commentaire

Merci

Bianka

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